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Libertinage

Anna Furiosa : « Ce n’est pas parce qu’un homme se soumet à une femme qu’il n’est pas viril »

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Impressionnant ! Ils se connaissent depuis l’école maternelle et voilà huit ans que ces Lyonnais sont en couple. Du haut de leurs 23 ans, Anna Furiosa et Matt s’éclatent à diffuser, via les plateformes, leurs vidéos qui cassent les codes. Exhib, SM, simulation de viol, ils ne s’interdisent rien. Avec déjà plus de 70 vidéos à leur actif, Anna et Matt font le pari d’un porno amateur aussi authentique qu’esthétique.

Dès 18 ans, vous avez plongé ensemble dans le grand bain…

Anna : On a d’abord fait des shows sur Cam4 puis on s’est tournés vers le monde du porno et du libertinage. C’est cool d’évoluer à deux, on se serre les coudes. Contrairement à ce qu’on pourrait croire étant donné notre jeune âge, nous prenons notre temps. Pour l’instant, nous ne réalisons que des vidéos où nous sommes seulement tous les deux, ou de moi avec des copines.

Matt : Nous ne voulons pas trop en donner d’un coup. Les nouvelles actrices de vingt ans, elles font direct des doubles anales mais dans cinq ans, elles seront « mortes ». Au début c’est de l’argent facile, c’est nouveau, l’excitation est là, elles se lancent sans se rendre compte qu’elles vont enchaîner les scènes hard alors qu’elles ne connaissent pas grand-chose au sexe. Elles encaissent, puis grosse remise en question sur elles-mêmes. On en connaît qui ont vraiment déprimé, mais elles continuent pour l’argent, c’est de la destruction.

Votre créneau, c’est de l’amateur bien léché, si je puis dire…

M : Oui, bien cadré, belle lumière, filmé avec du bon matériel et surtout sans prise de tête, sans scénario.

Est-ce qu’un bon film X doit forcément avoir un scénario ?

A : Il y a un peu de snobisme à dire que s’il y a un scénario, c’est bien. Dans les années soixante-dix, des films longs avec beaucoup de dialogues étaient très ennuyeux. Idem chez Dorcel, dont je trouve les productions très politiquement correctes. En plus, au fil du temps, elles n’évoluent pas dans leur délire, seules les actrices changent.

Qui dit amateur, dit exhib, non ?

A : Carrément, nous adorons ça ! Nous en avons fait dans les rues de Lyon, je montre mes seins, je lève ma robe. Une des premières qu’on ait faite, c’était dans un parking. Je faisais une pipe à Matt. À un moment, un mec est venu remplir le coffre de sa voiture, nous avons dû nous cacher mais ça va, ça s’est bien passé. Le stress d’être repéré, ça fait monter encore plus l’adrénaline, l’excitation, ça donne envie d’aller toujours plus loin, de tester les limites. On aimerait essayer dans une cabine d’essayage, mais on choisira un magasin de lingerie pour éviter de tomber sur un gosse, ça craindrait un max.

Y a-t-il des réalisateurs ou réalisatrices avec qui vous aimeriez tourner ?

M : Lucie Blush et Erika Lust principalement. Attention, ce n’est pas parce que ce sont des réalisatrices qualifiées de « féministes » qu’elles ne sont pas hard. Leur porno est surtout vrai, authentique. Lucie Blush, j’adore quand elle est en train de filmer et que tout d’un coup, elle pète un câble et se met à baiser avec les acteurs.

 

Anna, si tu pouvais organiser la scène de tes rêves, ce serait quoi ?

A : Une orgie féminine ! Une grosse soirée pyjama qui partirait en couille avec des godes ceintures, plein de sextoys en tout genre. Des tas de filles qui se fassent toutes plaisir les unes avec les autres, qu’il n’y ait aucune limite. On pourrait imaginer cela avec des camgirls, mais le problème, c’est qu’il y a beaucoup de compétition entre filles et peu accepteraient. C’est dommage, la plupart sont super jolies, ce serait terrible !

Dernièrement, vous avez posté sur Pornhub une vidéo de simulation d’un viol. Le tournage n’a pas été triste…

A : Nous avions loué un Airbnb. Le scénar : je suis censée être chez moi, quelqu’un frappe à la porte, c’est Matt qui surgit, me poursuit et me force. Le passage où Matt est derrière moi, où il me chope par les cheveux et où il me jette par terre, nous avons dû le refaire au moins quinze fois. Pas évident pour que ce soit crédible ! Nous avons une compilation de chutes assez démente. Le plus drôle, c’est que la mère du proprio, une mamie n’arrêtait pas de nous mater par une fenêtre juste en face. De notre côté, le rideau ne fermait pas correctement. Elle était scotchée sur nous. J’espère que ça lui a plu ! (rires)

Le viol, est-ce que c’est un fantasme répandu ?

A : Carrément ! Pas un vrai, évidemment ! Mais beaucoup de femmes sont excitées à l’idée, au coin d’une petite rue, d’être forcées par un beau gosse viril. Un homme qui fait de toi ce qu’il veut, sans que ça te déplaise. Je crois que c’est lié à un certain lâcher-prise.

M : Même des féministes l’avouent, tant que ça reste un jeu intime.

 

Inversement, pensez-vous que des hommes aimeraient être violés par des femmes ?

M : Oui, c’est clair ! Moi le premier. Et puis, j’en ai parlé avec pas mal de mecs qui m’ont aussi avoué ce fantasme. Hélas, peu de meufs sont à l’initiative de ce jeu. C’est dommage qu’elles n’osent pas offrir ce genre de scénario à leur mec.

A : Qu’elles prennent en main un homme, c’est aussi excitant que le contraire. Nous avons comme projet de faire une vidéo où je viole Matt !

Vous êtes très branchés SM tous les deux et vous êtes en train d’aménager un donjon partagé, en colocation avec d’autres couples…

A : Oui, il n’est pas encore complètement équipé, mais il y a déjà de quoi attacher mains et pieds, fouetter, cravacher. Nous avons installé une cage. Je vais bientôt pouvoir faire des vidéos où je maltraiterai des soumis. Nous aimerions en tourner une où il y aurait des hommes transformés en fauteuils et tables basses avec du public autour. Nous sommes très inspirés par Kink, la seule prod mainstream qu’on aime bien. Matt a déjà filmé une scène où je « torturais » une copine. Je lui avais attaché un vibro à la jambe avec une corde autour. Elle avait les yeux bandés. Je soufflais sur sa chatte. Au bout d’une demi-heure, elle a pété un câble ! Une jouissance inouïe !

M : Nous sommes tous les deux switches, à la fois dominants et soumis. Par contre je ne me soumets qu’à Anna. C’est très rare que je le fasse avec une autre maîtresse, il faut vraiment que je la connaisse très bien.

Matt, ça ne te dérange pas d’être avec une femme dominante ? Par rapport aux autres, d’avoir l’image du mec qui se fait enculer ?

Matt : Non, ça ne me pose pas de problème. La plupart des hommes qui s’adonnent à ce genre de plaisirs, n’ont pas la gueule de l’emploi. Il y a des soumis ultra-virils, qui en imposent physiquement ou dans leur manière d’être.

A : Ce n’est pas parce qu’un homme se soumet à une femme qu’il n’est pas viril. Et puis tous les soumis n’aiment pas se faire enculer, ça peut être une soumission cérébrale uniquement.

Vous tournez des pornos, vous faites de la cam, vous êtes libertins. Un couple plongé dans le sexe en permanence peut-il saturer ?

M : Ce n’est pas tant du fait que nous baignons dans le sexe, mais plutôt le trop-plein d’écrans, d’ordinateurs, smartphones, réseaux sociaux, qui nous portent parfois sur les nerfs. Il y a des petites prises de tête à cause de ça. Alors on se force à couper les ordis quelques jours, c’est vital. Sur le sexe, on est de plus en plus complices, on parle beaucoup de ce dont on a envie. Nous avons développé une grande confiance en l’un et l’autre.

A : On se met des limites. Un peu trop peut-être parfois. Par exemple, je ne prends pas d’éjaculations buccales ou faciales par d’autres mecs. Mais il vaut mieux ça que le contraire. Nous avons toute la vie pour essayer, et le bonheur, c’est aussi d’aller à son rythme, surtout lorsque l’on a que 23 ans.

Les vidéos d’Anna Furiosa et de Matt sont en ligne sur Pornhub.

Ancienne actrice de X des années 80, reconvertie dans le journalisme et éditrice de sites Internet X. Sous pseudonyme dans un souci de discrétion, mais toujours bien informée des dessous du milieu.

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