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Éphémère, camgirl : « Je peux enchaîner jusqu’à six orgasmes sans simuler »
Elle possède pas moins de 300 tenues pour ses shows à thème. Avec sa fantaisie, son imagination et son caractère bien trempé, Éphémère, 20 ans, a réussi à rassembler autour d’elle une communauté de voyeurs très conviviale. La miss est aussi libertine et ne manque pas de faire les 400 coups en sauna.
Le sexe, c’est ta passion de toujours…
Exactement. À 12 ans, je fabriquais mon premier gode. D’un vieux boucleur à cheveux, j’ai pris un embout, j’ai mis une capote dessus et je l’ai rembourré avec des mouchoirs. C’était assez solide, parfait pour me donner du plaisir. Je le cachais dans une peluche « Elmo-chatouille-moi ». Mais autrement, j’étais une enfant très sage, je ne faisais jamais de bêtises. Le sexe me canalise.
Pourquoi avoir choisi de faire camgirl ?
Il y a un peu plus d’un an, avec mon copain, nous nous amusions sur Chatroulette, un site de cam gratuit, où les voyeurs peuvent visionner au hasard. Ça me plaisait bien, du coup, nous sommes allés sur un site pour camgirls où nous pratiquions en couple. Puis, quand mon mec n’était pas là, j’ai commencé à en faire seule. C’est devenu une réelle passion. Je ne peux plus m’en passer.
Sur quelle plateforme officies-tu ?
UfancyMe, une nouvelle qui a ouvert en juillet. Elle est visuellement bien conçue et les voyeurs sont très respectueux, car il n’y a pas trop de monde pour l’instant. Les irrespectueux ne sont pas encore là.
C’est quoi ton truc en plus par rapport aux autres ?
Je suis très branchée cosplay, déguisements si tu préfères, et shows à thème. Chez moi, j’ai plus de 300 tenues : médiévale, steampunk, gothique, pirate, diablesse, BDSM latex, cuir, vinyle. Je les fabrique moi-même avec une machine à coudre. L’autre jour pour un live, (quand plusieurs personnes me regardent en même temps), je me suis déguisée en petite fille avec un pyjama lapin. Dans une peluche qui s’ouvre (celle où je cachais mon gode fait maison), j’ai mis des petits papiers avec sur chacun une action : fellation sur sextoy, fessée, changement de tenue etc. Quand un voyeur mettait 30 token (jetons), la monnaie des plateformes, je tirais pour lui une action que je réalisais.
Tu fais aussi des shows « cuisine », pas vraiment les recettes de Maïté…
Je me mets le Lush, un sex-toy connecté sur le clitoris pendant que je suis aux fourneaux. Les voyeurs peuvent l’actionner et ça vibre sur mon intimité. Je fais monter la mayonnaise, mon excitation et la leur en même temps. C’est énorme !
Toutes ces interactions, est-ce que ce n’est pas une façon sympa de souder une petite communauté autour de toi ?
Oui, je les considère un peu comme des potes. Ils s’entendent bien entre eux, il y a une bonne ambiance, et ce n’est pas que du sexe, on papote, c’est bizarre à dire, mais c’est assez « familial ». Et figure-toi que quand j’ai fait mon tout premier show, la première personne qui est venue me dire « bonjour » dessus, est devenu aujourd’hui mon meilleur ami. Il était là tous les soirs, il a joué le modérateur, nous nous sommes parlé par Skype et il est même venu en chair et en os en avril dernier. Avec mon copain, nous l’avons emmené en sauna libertin.
Pour devenir « pote » avec toi, quelles sont les règles à respecter ?
Pas d’insultes, de petits surnoms genre « ma puce », « ma chérie ». Je suis plutôt dominatrice donc ça ne passe pas. Certaines personnes pensent que les camgirls sont des robots, qu’elles ne ressentent rien, c’est faux. De toute façon à la moindre incartade, je bannis de la room.
Est-ce que sur un show, tu as particulièrement pris ton pied une fois ?
Je prends mon pied tout le temps. Mes voyeurs me disent souvent qu’en début et en fin de show, je ne suis pas du tout la même personne. Quand je commence, je suis en manque donc je suis toute excitée, ensuite je peux enchaîner jusqu’à six orgasmes sans simuler. Et à la fin, je ne bouge plus, épuisée, vidée. Que des gens regardent, ça amplifie le plaisir.
Tu n’as jamais d’imprévu ?
Si ça arrive bien sûr ! Une fois, j’avais récupéré un pigeon blessé, je l’ai soigné et je l’ai laissé se balader dans la pièce où je fais les cams. L’oiseau s’est posé sur la caméra externe et il s’est envolé avec ! (rires) Le pigeon a tout arraché, le PC est tombé alors que j’étais à la limite de l’orgasme, trop drôle !
Est-ce que tu as déjà tenté le X ?
Non, ça ne m’intéresse pas. Ça colle tout de suite une image que je ne veux pas forcément. Et puis, c’est vu et revu selon moi. Et comme j’aime innover…
Tu proposes aussi des cams individuelles « domination ». Qu’est-ce que tu aimes là-dedans ?
J’ai du caractère. J’adore donner des ordres et j’aime beaucoup le respect mutuel entre la maîtresse et son soumis, c’est très fort, très humain. Une fois, j’ai eu un soumis qui utilisait son anus comme si c’était une trousse. Je lui ai ordonné d’y mettre jusqu’à 30 stylos, un par un. Incroyable !
Tu pratiques aussi la domination en réel et ça ne doit pas être triste parfois. Non ?
J’étais en forêt pour dominer un soumis. Mon copain était resté dans la voiture. Je fouettais le soumis tellement fort, il était particulièrement maso, que ça s’entendait à 20 mètres autour. Il y avait pas mal de marcheurs. Mon mec entendait les claquements, comme si un bûcheron abattait un arbre, et il m’écrivait des SMS : « Attention, il y a des gamins ». Mais quand je suis dans mon trip, je ne fais pas attention. Ça va, personne n’a rien vu.
Ça fait un an et demi que tu es avec ton copain et vous pratiquez le libertinage…
Oui, c’est d’ailleurs l’une des raisons pour lesquelles je me suis mise avec. Mon mec précédent n’était pas libertin et je m’ennuyais. J’avais très envie d’essayer. J’ai découvert un monde respectueux. Pour moi, c’est la meilleure façon de ne pas me lasser dans mon couple, de ne pas aller voir ailleurs en catimini. Il y a tellement de tentations partout surtout avec Internet. C’est la société d’aujourd’hui.
Quelles sont vos pratiques ?
Essentiellement de l’échangisme et les trios avec une femme. Nous avons un grand fantasme : une transsexuelle ! Je me ferais baiser par la trans et mon copain la prendrait. Une jolie brochette !
Vous allez beaucoup en sauna. Les mecs seuls ne sont pas trop lourds ?
Pas là où nous allons. En revanche, il y a un truc qui m’exaspère. Beaucoup d’hommes vont voir mon mec pour lui demander « Je peux toucher ta femme ? » C’est hyper blessant. Je suis une personne à part entière, ils peuvent me demander directement.
Raconte-nous tes meilleurs souvenirs de sauna…
Nous étions avec un couple dans la salle de massage. Les garçons nous massaient l’autre nana et moi. Avec de l’huile, ça glisse très vite. Toutes les deux, nous avons commencé à nous chercher, à nous embrasser, à nous caresser, les doigts se sont vite perdus un peu partout. Ni l’une, ni l’autre ne voyait lequel des deux garçons touchait qui. Nous nous sommes faites baiser par nos compagnons, en échangeant évidemment. Plein de gars regardaient. Et puis, toujours avec ce couple, nous avions essayé aussi le glory hole, la cloison avec des trous pour passer le pénis. De l’autre côté, quelqu’un peut sucer. Personne ne sait qui est des deux côtés. Une 3e fille s’est jointe à nous à la dernière minute. Tout d’un coup, mon copain s’est aperçu qu’il ne connaissait pas cette bouche, même s’il trouvait ça très bon ! Il était excité mais il se demandait si ce n’était pas un mec ou la petite vieille qu’il avait croisée avant et qui ne lui plaisait pas forcément ! (rires)
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