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Se faire du bien pourrait faire du mal ?

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Selon une étude australienne menée par le Dr Scott Griffiths, le porno gay ne serait pas bon pour ces messieurs. Sa théorie est simple : à force de se masturber sur des corps parfaits, les hommes se créent une obsession pour leur ressembler, quitte à se détruire. 

C’est dans l’air du temps. Le culte du corps est de plus en plus présent, surtout depuis le début des années 2000. Le physique a pris une place prépondérante dans la société, et tout le monde veut ressembler à son idéal. De ce fait, l’utilisation de produits majoritairement dangereux est devenue chose courante. C’est ce que met en lumière le Dr Griffiths. Il va même très loin dans ses mots. Pour lui, les stéroïdes ne sont pas utilisés que par des gens ayant des déséquilibres mentaux, mais qu’ils sont un signal d’alarme d’un grand complexe. Jusqu’ici, rien à voir avec la pornographie, me direz-vous. Mais la suite de l’étude est intéressante.

Suite à un sondage effectué sur 2 733 gay en Australie et en Nouvelle-Zélande, il a émis la théorie que le visionnage de films pornographiques en forte quantité augmentait le risque d’être obsédé par le souci du corps.

 

« Plus vous regardez des films porno, plus vous avez de risques d’avoir des troubles alimentaires » (Dr Scott Griffiths).

Ainsi, ce cher docteur estime que le porno vous fera complexer sur votre poids, votre taille, votre masse musculaire, et vous fera envisager à utiliser des stéroïdes. Il pèse tout de même ses propos en n’élargissant pas à tout type de films. En effet, il explique que ces risques sont bien plus élevés si vous regardez du porno professionnel. Pas de risque de vouloir se mettre au sport intensif et au régime en regardant le porno amateur sur Jacquie et Michel ! Il explique très clairement qu’il y a un taux de risque beaucoup moins élevé si l’on regarde des vidéos ou films avec des personnes plus… naturelles dirons-nous. Cependant, ce monsieur ne doit pas s’y connaître totalement en porno gay. Il y a tout de même énormément de catégories d’acteurs, et la catégorie « muscles » n’est pas la plus présente, ni la plus prisée par les internautes. D’ailleurs, chez les gay, et notamment les plus âgés, la catégorie « twinks » est l’une des plus recherchée. Par définition, ils sont jeunes, imberbes, et bien loin des dieux du stade ! Les muscles ne sont pas ce qui les caractérise, au contraire, ils sont plutôt très fins.

Nous ne disons pas que cette étude n’est pas crédible, mais qu’il faut peut-être la prendre avec des pincettes. On ne va tout de même pas arrêter de se masturber à cause de ça ! Car si on continue sur sa lancée, bientôt, aller à la salle de sport, entouré de corps aux muscles saillants sera vivement déconseillé ! Ce qui est assez ironique, c’est que cette étude est basée uniquement sur des hommes gay. Il serait peut-être utile de se pencher sur les femmes, lesbiennes ou non, ainsi que sur les hétérosexuels en général…

Michael Cock est journaliste et archiviste : il suit l'actualité et l'évolution de la communauté gay depuis plus de 20 ans. Militant de santé sexuelle, les nombreuses confidences qu'il a recueillies lui permettent de relativiser sur les sexualités. De formation scientifique et théâtrale, il décrypte avec humour et logique l'inconscient sexuel de tous les sujets trop sérieux. Il contribue régulièrement pour Garçon Magazine.

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