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Courrier bourré !

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Dans la série « Nos Anglais ont du talent », Paul Bennett, un sujet de sa majesté de 45 ans, a été arrêté alors qu’il tentait d’avoir un rapport sexuel « non protégé » de surcroît avec une boîte aux lettres. On ne pouvait, bien évidemment, pas passer à côté de ce fait relaté par The Sun.

On ne peut me taxer d’anglophobie primaire, loin de là (sauf en cas de France-Angleterre). Mais, franchement… Essayer de s’envoyer en l’air avec une boîte postale… pourquoi pas une bouche d’incendie ou un horodateur pendant qu’on y est ! Un hamster, à la rigueur, j’aurais pu comprendre (à la condition qu’il soit préalablement scotché pour éviter qu’il n’implose) mais une boîte aux lettres, foutre dieu ! Rendez à la Poste, Messieurs, ce qui lui appartient ! En évitant de tout saloper au passage !

Nos voisins d’outre-Manche sont quand même exceptionnels, dès lors qu’il s’agit de provoquer des phénomènes tant improbables, qu’incontrôlables. Et alors, pour certains d’entres eux (qui, heureusement, n’en représente pas la globalité), on devrait les inscrire au Guinness. Vous me direz, qu’avec un nom pareil, comment voulez-vous que certains ne confondent pas le Livre des Records avec un cocktail Guinness-Record, dont le doux dingo en question avait certainement abusé. Effectivement, le fait que le Toto était « plein comme une pute aux heures de pointe », explique sans doute son geste malencontreux. Mais cessons là ces tergiversations et revenons-en aux faits.

Dans le centre commercial Scholes Precinct à Wigan, l’un des quartiers du Grand Manchester, notre « ahuri » a une altercation verbale avec une passante. Quand la susdite (sans aucun jeu de mots) s’éloigne, il baisse son futal, s’allonge sur un banc et se met à beugler comme un veau. Ses cris, bien sûr, attirent l’attention. En particulier, celle d’une femme qui sera témoin (planquée derrière la fenêtre de son appartement) de l’acte absurde de notre barrique à pattes : toujours sur son banc et le chibre à l’air, il simule un joyeux coït.

Elle est bonne… mais elle est froide !

Bennett se relève puis se dirige ensuite vers la victime de son agression : une innocente boîte aux lettres installée au beau milieu de la grande surface. Coite, elle subit impuissante les assauts de son agresseur qui, comme il a été relaté au procès, se frotte de bas en haut contre son fût en criant : « Wow ! » (on reconnaît bien là tout le flegme britannique, dans la même situation, un Français n’aurait-il sans doute pas crié : « T’aimes ça ! Hein ! Salope ! » avec toute la verve que nous connaissons à nos compatriotes ?), le falzar toujours sur les pieds, cela va de soi.

Choquée, notre dame en stress se jette à cor et à cri sur son téléphone pour prévenir la maréchaussée. Comme l’expliquera l’avocate de la plaignante lors de l’audience : « Ma cliente était dégoûtée et alarmée par le comportement de cet homme. Elle a appelé les autorités compétentes. » Autorités qui, une fois parvenues sur place, gaulent « Du niais » toujours en train de s’exhiber, mais cette fois, devant la devanture de l’un des magasins. Il accueille d’ailleurs les représentants de l’ordre par un copieux lot d’insultes, injures et autres noms d’oiseaux que la morale réprouve, et que ma décence et ma réserve naturelles m’interdisent de retranscrire ici.

Pour tenter d’obtenir les circonstances atténuantes et la clémence des juges, Martin Jones, avocat de Bennett, a expliqué : « Le témoin a dû supporter ce spectacle pendant un certain temps. Elle avait honte, était dégoûtée et choquée. Mon client comprend très bien qu’elle ait prévenu la police. Il est clair qu’il a des problèmes à résoudre. » Ah bon ? Mais avoir un rapport sexuel avec une boîte aux lettres ne serait-il donc pas un fantasme courant de nos jours ? Bon… eh bien je vais consulter alors.

Tout fout le camp, ma pauv’ dame !

Le prévenu a donc plaidé coupable aux deux chefs d’accusation pour lesquels il était poursuivi par la Cour de Justice de Wigan et Leigh : attentat à la pudeur et comportement inadmissible, accompagnés de propos menaçants et abusifs. Il a été condamné à douze mois de Travaux d’Intérêt Général et d’une obligation de traitement et de suivi de son alcoolisme notoire. Il devra, en outre, verser une indemnité de 50 £ à la victime, s’acquitter de 150 £ de frais de justice et de 60 £ de sur-amende compensatoire. Il a gagné, au passage, une inscription gratuite au fichier des délinquants sexuels.

Nous ne le dirons jamais assez, l’abus d’alcool peut provoquer des relations sexuelles « graves ».

Pour le moment, on ne sait toujours pas si la principale victime a porté plainte, elle aussi, pour la tentative de viol. La pauvre boîte aux lettres devant sûrement, sans doute depuis, passer des heures sur les divans des psychanalystes pour tenter d’oublier cet épisode traumatisant.

Ancienne actrice de X des années 80, reconvertie dans le journalisme et éditrice de sites Internet X. Sous pseudonyme dans un souci de discrétion, mais toujours bien informée des dessous du milieu.

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