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Un café, une pipe… l’addition !

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Aujourd’hui c’est en Suisse et plus exactement à Genève que je vous convie. Car il est parfois utile de se pencher sur de curieux mais surprenants projets, même si ceux-ci ne voient pas forcément le jour… au final.

La sacro-sainte liberté d’entreprendre a ses limites, la décision du Service du commerce suisse l’a prouvé. Car de jeunes innovateurs ont souvent des idées quelque peu « incongrues » et celles-ci sont, souvent, tuées dans l’œuf avant de voir le jour.

Revenons-en aux faits. Bradley Charvet, jeune entrepreneur de 37 ans, est à la tête du service d’escortes Facegirl. Service tout à fait légal en Suisse, au vu de la législation sur la prostitution « dans un cadre privé ». L’idée de M. Charvet est simple. Installer un petit commerce, dénommé Café Fellatio, au centre de Genève qui proposait de prendre un petit café… tout en se faisant tailler une petite pipe par une des escortes sélectionnée sur le site à l’avance ou choisie directement au sein de l’établissement via un iPad. Un concept commercial, pas nouveau certes, puisque ce genre d’établissements est très répandu en Thaïlande.

Malheureusement pour les futurs « consommateurs » de la boutique, deux problèmes se posent. Primo, comme je l’ai dit plus haut, la prostitution est légale en Suisse dès lors qu’elle est pratiquée dans « un cadre privé ». Là, on est quand même dans un lieu dit « public ». Secondo, le service proposé devait être facturé 60 CHF [francs suisses, environ 51 euros], alors que la concurrence, pour le même service et sans le café inclut, était-elle à 100 CHF [soit un peu plus de 85 euros]. Le jeune entrepreneur a donc dû essuyer les plaintes de ses confrères qui l’accusaient de « concurrence déloyale ».

Un sucre ou deux ? Pour la pipe, naturelle ou mécanique ?

Mais l’histoire ne s’arrête pas là. Car en plus de proposer un service d’un genre nouveau, vous auriez pu choisir entre une humaine ou… une androïde ! [personnellement, quitte à choisir et n’étant pas nécrophile, s’il était possible d’en avoir une qui respire…] Bradley Charvet avait d’ailleurs tenté de développer un commerce similaire à Londres [en réalité il visait toute l’Europe] où toutes les « opératrices » seraient constituées de robots sexuels [encore une fois, une trouvaille pompée, le mot est bon je trouve, sur le modèle asiatique]. Ce qui permet d’oublier tout ce qui pourrait être « accessoire » comme l’hygiène, les conditions de travail, les droits des hommes, etc.

Comme il l’a déclaré à un journal genevois : « Monter ce genre de café à Genève dans un établissement public est impossible. C’était une idée osée mais pour le moment, nous ne ferons pas le projet. […] Le café avec fellation à 60 francs ne correspond pas aux tarifs pratiqués. L’idée, à la base, était de facturer le café avec fellation à 100 francs, mais la notion du temps posait problème. On m’a aussi reproché de vouloir remplacer les prostituées par des androïdes, comme à Londres, donc d’empêcher les péripatéticiennes de travailler… Je laisse donc la place. »

Comme beaucoup, j’ai lu en mon jeune temps, désormais éloigné, Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ? de Philip K. Dick, plus connu en France sous le nom de Blade Runner [nonobstant, très bon film avec Harrison Ford et Rutger Hauer, réalisé par Ridley Scott en 1982]. Si la fin du roman [désolé pour ceux qui ne l’auraient pas lu, mais ça date de 1976, il fallait vous réveiller avant] donne une lueur d’espoir sur une « histoire d’amour » possible entre l’humain, traqueur de « Réplicants », Rick Deckard et l’androïde femelle Rachel, de la science-fiction à la réalité, j’aurais pensé qu’il nous serait resté encore quelques années.

Freinages ou dérapages incontrôlés

Mais non, aujourd’hui nous en sommes déjà à Star Trek, Star Wars et autres Terminator. Nous utilisons tous les jours les communicateurs de l’Enterprise [et vos GSM, c’est quoi alors ?] Les bracelets de chevilles équipés de GPS de la S-F des années 70-80 sont déjà utilisés et bientôt la « bionique » nous implantera des puces de contrôles permanents [non ! je ne suis ni complotiste, ni paranoïaque, même si je sais, pertinemment, que le monde entier est contre moi]. Les robots sexuels existent [même si je ne les ai pas rencontrés] et, un peu plus, il aurait été possible de téter son petit café, tout en se faisant téter le chibre par une prostituée ou sa copie mécanique.

Une… pe-tite… P-I-P-E… Mon-sieur ?

Ainsi, la chaîne des Café Fellatio ne verra donc au final pas le jour. Je ne dirai pas : « Et c’est tant mieux » tant les avis divergent [et dix verges c’est énorme] sur cette affaire. Une escorte, oui, à la rigueur, mais une « cyborg escort », je suis tout de suite moins « cliente », toujours traumatisée par les ravages que pourrait nous réserver un futur Skynet qui se rapproche de jour en jour, voire d’heure en heure.

Si le slogan des seventies « Il est interdit d’interdire » a permis la libération sexuelle, je rajouterai qu’aujourd’hui, au XXIe siècle, on pourrait lui adjoindre : « Mais il est urgent de ralentir ».

Étudiante en lettres modernes et libertine assumée. Mes deux passions: la littérature et le sexe. Que je peux enfin concilier sur ce blog, où je vous raconterai mes aventures sexuelles et autres coups de cœur et coups de gueule en rapport avec la sexualité. Bisous à tous (et à toutes, j'aime bien les filles aussi !).

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