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Nomi : « Je me suis découverte grâce au porno. »

Bien avant de devenir l’une des plus grandes figures du porno français, la jeune Isabelle est partie donner des cours de danse à des enfants de la famille royale, en Arabie Saoudite. Elle y restera captive, pendant dix longs mois de terreur. Dans une autobiographie, elle décide de revenir sur cet épisode douloureux, et déterminant pour la suite, lorsque l’innocente Isabelle est devenue Nomi, star du X…
Comment as-tu pris la décision d’écrire ce livre ?
On me demandait souvent comment j’en étais venue à faire du porno. Il m’était difficile de répondre à cette question sans raconter toute l’histoire. Un ami m’a proposé d’en parler à une de ses relations, journaliste, qui s’est intéressée à mon histoire.
Tu as donc été prisonnière en Arabie Saoudite…
Oui, j’ai répondu à une annonce pour aller donner des cours de danse aux enfants d’une princesse. J’y suis restée dix mois, voilée, sans passeport. J’ai rencontré certaines personnes qui comme moi avaient signé un contrat pour six mois, mais qui étaient là depuis huit ans. Il était impossible d’être recensée à l’ambassade. Je pensais ne plus jamais rentrer chez moi.
Et personne n’est venu te chercher ?
Un jour, on m’a dit que l’ambassade de France avait envoyé quelqu’un. Mais je n’ai pas eu plus d’informations. À un moment, j’ai essayé d’inspirer confiance à la princesse. Je lui ai dit que plus tard, j’aimerais revenir avec une de mes sœurs, elle aussi professeur de danse. C’est peut-être la raison pour laquelle j’ai réussi à partir. Quand, au bout de six mois, je ne suis pas revenue, ma mère s’est dit qu’il se passait quelque chose. Puis, un jour, un garde est venu frapper à ma porte, et a crié : « Yala ! Baja Francia ! »
Quel regard portes-tu sur la jeune fille que tu étais à l’époque ?
J’étais très naïve, mais j’avais un instinct de survie.
On a l’impression que ta résistance était plutôt passive…
Oui, quand je dis que je résiste, c’est plutôt à l’intérieur. Je me suis dit qu’en devenant une « bonne petite saoudienne », j’aurais peut-être une chance, un jour, de rentrer chez moi.
Tu arrivais quand même à donner tes cours de danse ?
Oui, tous les jours, sauf les week-ends. Il n’y avait que ça pour égayer mes journées ! Ensuite, j’étais enfermée dans ma chambre. J’avais une cinquantaine d’élèves. J’ai aussi donné des cours de natation. J’étais la seule qui savait nager. Ça s’est arrêté quand j’ai failli en noyer deux ou trois… Il faut dire que les filles nageaient avec leur abaya [forme traditionnelle du hijab ou robe islamique] !
Tu avais de quoi manger ?
Je mangeais un moineau bouilli avec du riz non écossé, tous les jours.
Pourquoi étais-tu aussi maltraitée ?
J’étais une femme, et une employée. Et la princesse était, tout simplement, une femme méchante.
Tu racontes avoir développé le syndrome de Stockholm, à ton retour…
Oui, quand je suis rentrée, je me suis retrouvée sans argent, sans savoir quoi faire. Je ne rêvais que d’une chose : y retourner ! Quand on vit presque un an enfermé, dans un endroit où l’on n’a pas à penser à son avenir, on rentre dans un engrenage…
Tu as eu des nouvelles de tes élèves, depuis ?
Quelques mois après, j’étais à Cannes, à la terrasse d’un café, j’ai entendu « hey teacher ! » C’était une de mes élèves, ma préférée. Mais je ne tenais pas à reprendre contact.
Tu te sentais menacée ?
J’ai appris à les connaître. Longtemps, j’ai eu peur qu’ils viennent me rechercher, ou qu’ils se vengent. Je sais ce que ces gens sont capables de faire.
Combien de temps s’est passé entre ton retour et ton premier tournage porno ?
J’ai rencontré le monde de l’érotisme un an et demi après. Trois ans plus tard, je me lançais dans le porno. David Caroll m’a proposé de tourner une scène pour Horus Productions. À l’époque, je n’avais jamais vu de film X. Je n’imaginais pas ce que ça pouvait être, un tournage porno. Je pensais que personne ne me verrait ! Je me suis retrouvée à tourner ma première scène sur un joli trimaran, en pleine mer, avec une autre fille et deux hommes. Ça m’a paru naturel, comme si c’était fait pour moi. J’étais bien maquillée, je me trouvais belle, je me dévoilais enfin ! Je me suis découverte grâce au porno.
Il est rare de commencer une carrière aussi tard…
Oui, j’avais 27 ans, je crois que j’étais la seule à l’époque !
Tu as beaucoup tourné, dès le début ?
J’ai un peu galéré, car je n’avais pas le physique de la pornstar. Je suis petite, fine, joli visage, mais pas de seins… Les filles de l’époque, c’était Élodie Chérie, Dolly golden…
Tu n’as jamais voulu te faire opérer ?
Non, je me suis toujours dit : « Qu’est-ce que je vais faire de mes nichons en silicone à soixante piges ? » Toutes les filles que je connais, qui l’ont fait, le regrettent.
Tu n’as jamais voulu faire carrière aux États-Unis ?
Non, j’ai toujours refusé la performance. J’y ai passé quelques années, j’ai essayé des pratiques qui ne m’ont pas plu : cinq personnes sur moi, des étranglements, des claques sur les fesses, des gorges profondes… Je ne me retrouvais pas là-dedans. Et puis, il y a eu un cas de séropositivité. J’ai pris conscience que les tests n’étaient pas sûrs à 100 %. J’ai repensé à mon père, qui m’avait dit : « Fais attention à ta santé… » Je suis revenue en France, et j’ai décidé de ne plus tourner qu’avec préservatifs.
Quel est ton meilleur souvenir de tournage ?
Bizarrement, c’est aux États-Unis, justement, quand j’ai tourné avec ma copine Katsuni. Nous avons passé trois semaines à faire les sottes, en étant filmées jours et nuits ! Trois semaines, de joie, de bonne humeur, de cul et d’argent ! J’ai de très bons souvenirs en France aussi : mes tournages avec Delfynn Delage, Clara Morgane. J’aimais cette ambiance très familiale de l’époque, que je n’ai plus retrouvée sur mes derniers tournages.
Pour toi, dans le X, la femme est toujours soumise ?
Non, c’est ce que l’on veut faire croire, mais c’est nous qui avons le pouvoir ! Si on a un peu de répartie, en deux mots on fait débander un garçon ! Si j’ai aimé le porno, c’est parce que je sentais que j’avais toujours le pouvoir. De dire non, de refuser un tournage, un acteur, ou une double pénétration… Les mecs, au contraire, c’est « tais-toi et bande ! »
Qu’est-ce que tu penses du porno féministe ?
Même si je ne suis pas du tout féministe, je trouve qu’il est bien que l’on explique ce qu’est le plaisir féminin. Ce serait bien qu’on prenne notre pied, nous aussi !
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