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Bio/Milieu du X

Kayden Kross : « Les femmes sont en train de reprendre le contrôle de leurs carrières dans cette industrie. »

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À 32 ans,elle fait partie des valeurs sûres de l’industrie du porno US. La célèbre réplique de Mélanie Griffith dans Working girl : « J’ai une tête pour le business et un corps pour le péché », lui convient à la perfection. Contract girl chez Vivid, Adam et Eve et enfin Digital Playground, Kayden apparaît régulièrement dans des shows télé, parcourt le monde, produit des films au sein de la compagnie qu’elle dirige, et, à ses moments perdus, s’adonne à sa plus grande passion : l’écriture. La fiancée du très chanceux Manuel Ferrara aurait-elle tous les talents ?

Comment as-tu commencé dans le porno ?

À 18 ans, j’ai commencé à bosser dans un club de strip-tease dans ma ville natale, à Rancho Cordova en Californie. À l’époque, je voulais gagner de l’argent pour acheter un poney, qui allait être vendu aux enchères pour être abattu. Dès la première nuit, je suis devenue accro à ce job. Un an et demi après, un agent m’a approché pour un job de modèle photo. C’était pour Penthouse. Je n’ai pas tardé à enchaîner, en signant un contrat chez Vivid, et je me suis lancée dans le porno.

Qu’aurais-tu fait, si tu n’avais pas travaillé dans le X ?

Idéalement, j’aurais écrit. Même si les temps sont durs pour les écrivains, c’est ce que j’aime par-dessus tout.

 

Quels sont les mots qui te décrivent le mieux ?

Déterminée, introvertie, perfectionniste.

Quel est ton plus grand fantasme ?

Une double pénétration. Je n’en ai jamais fait sur un tournage, mais je crois que j’ai raté quelque chose.

Tu préfères les scènes lesbiennes ou hétéros ?

J’ai toujours préféré les scènes hétéros. Elles sont plus faciles à réaliser devant la caméra, et je suis naturellement plus attirée par les hommes que par les femmes.

Quel a été le meilleur moment dans ta vie de pornstar ?

Je crois que tout dépend de l’objectif que l’on se fixe. Plus d’une fois, j’ai été fière de représenter l’industrie pour adultes, devant des médias qui sont incapables d’en reconnaître la valeur. J’ai été très fière de présenter les AVN Awards [en 2010]. Dernièrement, je me suis sentie extrêmement fière pour la reconnaissance que j’y ai reçue en tant que réalisatrice.

 

Quelle est la meilleure façon de te faire jouir ?

Un contact visuel intense et des mouvements lents et étudiés.

Qu’est-ce qui te fait rire dans la vie ?

Des choses inattendues, absurdes ou ridicules !

T’est-il déjà arrivé d’avoir un partenaire qui t’a vraiment dégoûté ?

J’ai toujours eu la chance de pouvoir choisir mes partenaires, donc ça n’a jamais été un problème pour moi. Mais au début de ma carrière, on m’a proposé des scénarios qui m’ont dégoûtée. Par exemple, dans l’un d’eux, on mettait une couche à un mec, avant de le conduire aux toilettes. Je trouvais qu’il n’y avait rien d’érotique là-dedans. C’était juste dégradant et puéril.

Quel est le tournage le plus étrange auquel tu aies participé ?

Le plus étrange dans un sens positif, était sans doute Le 8e jour. C’était un décor postapocalyptique. Nous avons tourné, dans des zones dévastées et désaffectées, autour de Los Angeles.

 

Ta famille sait-elle ce que tu fais, et qu’en pense-t-elle ?

Ma famille le sait depuis longtemps, et je ne me demande plus ce qu’ils en pensent. Quelques-uns m’ont encouragée, les autres sont restés discrets sur la question. Arrivée à ce stade de ma carrière, je pense que j’ai mérité le droit d’être fière de mon travail, et j’ai définitivement dépassé ce stade où je recherchais le consentement des autres sur ce que je faisais.

Quand as-tu perdu ta virginité ?

À quinze ans avec un copain de classe.

Quelle est ta position préférée ?

Ça dépend de mon humeur. Si mes partenaires me branchent vraiment, j’aime les positions qui me mettent vraiment face à eux. Si c’est plus animal, et que je ne connais pas trop mon partenaire, je préfère des positions comme la levrette.

Tu te masturbes à quelle fréquence ?

Aussi souvent que j’ai du mal à m’endormir !

Où préfères-tu qu’un homme éjacule ?

Si le mec me plaît vraiment, je veux être couverte de sperme. J’en veux n’importe où et partout !

Tu aimes les grosses queues ?

Je ne me considère pas comme une inconditionnelle des grosses queues, mais mon palmarès démontre le contraire !

 

Quel genre de musique aimes-tu ?

Pas de genre en particulier. J’aime Jack White, Leonard Cohen, Lourde, Kimbra, Gotye, The Beatles, Massive Attack. J’aime la musique qui reflète la réalité.

Quels sont tes performeurs préférés dans le X ?

En ce moment, je suis fan de tout ce que fait Angela White. À l’image, Elle apporte une fraîcheur qui est très rare à trouver aujourd’hui. Et bien sûr, c’est tout à fait subjectif, mais Manuel Ferrara est toujours le meilleur hardeur. Il a aussi cette qualité !

Aimes-tu raconter des histoires dans tes films ?

J’aime raconter des histoires, peut-être à mon détriment. Je peux passer une journée entière à filmer la mise en place d’une histoire pour une scène qui, au final, va durer trente minutes !

 

Comment vois-tu l’avenir du porno ?

Il y a clairement une tendance vers un contenu s’adressant directement aux consommateurs, et une interaction avec les performeurs. Pour moi c’est l’avenir, compte tenu de la difficulté de pirater ce contenu, et de son caractère personnalisé.

Quel est ton meilleur souvenir en tant que réalisatrice ?

Je crois que ce sera toujours les Awards AVN et Xbiz que j’ai gagnés cette année. Ils ont été le couronnement de mon travail.

Ces récompenses sont importantes pour toi ?

Elles sont devenues plus importantes depuis que je suis passée à la réalisation.

Penses-tu que, dans le sexe, ce sont toujours les femmes qui mènent le jeu ?

Je crois que la personne, qui a le plus besoin de sexe, est toujours celui qui est désavantagé dans le jeu. Dans la plupart des cas c’est l’homme, mais pas toujours.

 

Désormais, quand tu fais une scène, c’est toujours avec ton compagnon, Manuel ?

Oui, c’est le seul homme avec lequel je « performe » maintenant, mais il m’arrive de faire des scènes avec des femmes, que je choisis toujours.

Tu possèdes maintenant ton propre label, Trenchcoatx. Quelles valeurs as-tu envie de défendre dans l’industrie du porno ?

Trenchcoatx a débuté avec l’espoir que nous puissions réaliser quelque chose de réellement sexuellement excitant, payer correctement nos équipes et nos acteurs, et attirer toujours de nouveaux clients pour alimenter la machine. Il existe une véritable authenticité dans nos contenus, car nous n’utilisons aucune analyse de données sur Internet. Nous faisons simplement ce qui nous inspire. Je veux continuer comme ça.

Quel est le concept de la série Sacrosanct ?

Elle met en scène des relations hors du commun, ou le sexe n’est pas monogame, mais revêt une dimension sacrée.

Penses-tu que les femmes soient en train de prendre le pouvoir dans l’industrie du porno ?

Je pense que les femmes sont en train de reprendre le contrôle de leurs carrières dans cette industrie, et aussi le contrôle de leurs revenus ! La personne qui contrôle l’argent est celle qui est responsable, donc dans cette mesure, oui. Les femmes commencent à prendre le relais.

 

Tu as des femmes parmi tes fans ?

Je l’espère.

Passes-tu beaucoup de temps sur les réseaux sociaux ? Est-ce important pour toi ?

J’essaie d’y consacrer du temps pour Trenchcoatx. Personnellement, je n’utilise pas beaucoup (voire pas du tout) les réseaux sociaux. C’est important d’un point de vue marketing, mais je n’ai jamais été assez extravertie pour en profiter vraiment !

As-tu un message pour tes fans français ?

J’ai toujours aimé la sensualité sous-jacente des choses qui viennent de France : les amants, les vêtements, la langue, l’architecture… Merci à la culture française d’exister !

Pierre Des Esseintes est auteur et journaliste, spécialisé dans les questions de sexualité. De formation philosophique, il est également sexologue. Il a publié, aux éditions La Musardine, Osez la bisexualité, Osez le libertinage et Osez l’infidélité. Il est aussi l’auteur, aux éditions First, de Faire l’amour à un homme et 150 secrets pour rendre un homme fou de plaisir.

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