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Natasha Nice : « Ma french touch, c’est mon insoumission ! »

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On la considère souvent comme la plus française des stars du X américaines. Natasha Nice a interrompu quelques années le rythme effréné de ses tournages pour mieux revenir en 2016, plus belle que jamais, avec son visage d’ange, ses formes incendiaires et un amour du sexe intact. Nous sommes revenus avec elle sur les grandes étapes d’une réussite exemplaire, à l’américaine.

Tu es née en France ?

Oui, je suis née à Paris en 1988. Ma mère m’a emmenée, avec mes sœurs, à Los Angeles quand j’avais trois ans où j’ai étudié dans une école française. Je reviens en France tous les quatre ans, je me sens donc toujours française !

Tu as commencé le porno à quel âge ?

Dix-huit ans.

Pourquoi ?

J’ai passé mon bac, mais je ne voulais pas continuer mes études. Je regardais beaucoup de films pornos et, à l’époque, je voulais tenter une carrière de modèle photo érotique. J’ai pris confiance en moi et je me suis lancée dans le X.

Tu as déjà compté le nombre de scènes que tu as tournées ?

Environ 600, je crois !

Tu as fait un break pendant quatre ans, avant de revenir en 2016…

J’ai travaillé six ans sans faire de scènes anales. Tout le monde me proposait d’en tourner, mais je ne me sentais pas encore prête. Je savais qu’après six ans sans faire d’anal, il fallait passer à quelque chose de plus hard-core. J’ai donc fait un break pour savoir où j’en étais. J’ai repris mes études, j’ai fait de l’informatique et j’ai vite compris que finalement, le porno, c’est ce que je veux faire toute ma vie !

 

Tu veux dire, le plus tard possible ?

Après quarante-cinq ans, je ne sais pas si ça va encore marcher pour moi…

Certaines actrices continuent, même après quarante-cinq ans…

Oui, mais je veux toujours rester aussi bonne ! Je serai une bonne Milf et après, j’arrêterai !

Tu t’es adaptée, en tant que Française, aux contraintes de l’industrie du porno américain ?

Oui, j’ai appris en travaillant, et j’apprends encore tous les jours. Ce que cette industrie exige de moi, je le fais, car je veux vraiment réussir.

Tu es donc devenue une vraie businesswoman

Oui, ensuite tout dépend des raisons pour lesquelles on se lance dans le porno. Moi, j’en fais parce que je suis très sexuelle, c’est ma nature. J’ai toujours envie de m’amuser, sinon à quoi ça sert de faire du porno ? Je ne suis pas de celles qui ne font que raisonner froidement business, comme certaines filles dans le X. Mais cela concerne surtout celles qui sont devenues célèbres.

Tu es vraiment passionnée par le sexe ?

Oui, par le sexe et par la liberté sexuelle. Je suis Française et Cubaine par ma mère, j’ai vraiment une culture révolutionnaire ! Personne ne me dira jamais quoi faire, et cela s’exprime aussi par le sexe !

 

L’anal a été un tournant dans ta carrière.

Oui, j’ai réussi à bosser pendant six ans sans faire d’anal, puis, quand je suis revenue, Greg Lansky m’a proposé de faire ma première scène. J’ai dit oui !

 

Et tu en fais beaucoup, maintenant ?

J’en fais pour mon site et pour quelques réalisateurs. Mais je tourne toujours des scènes boy/girl sans anal. Je me suis rendu compte que je n’avais pas besoin d’en faire beaucoup pour que les gens m’apprécient !

Tes scènes sont suffisamment fortes ?

Oui, mes hormones sont toujours au maximum ! C’est pour cela que j’ai des gros seins et un gros clito ! Je trouve un plaisir extrême dans le sexe. Je suis faite comme ça.

Quelles sont les pratiques les plus hard que tu aies faites ?

J’adore l’uro, malheureusement je n’en ai pas fait beaucoup. J’aime tout ce qui est mouillé. J’ai tourné une scène, une fois, ou je pissais dans la bouche de quelqu’un, j’ai adoré ça ! J’aime aussi les scènes ou les filles pissent dans leurs jeans. Malheureusement, je ne pense pas que l’on puisse faire ce genre de scènes aux États-Unis. J’en regarde de temps en temps et, à chaque fois, ce sont des scènes allemandes !

 

Ou préfères-tu recevoir l’urine ?

J’aime surtout sur les pieds, les seins et le visage. J’aimerais qu’on me pisse dans la chatte pendant qu’on me baise ! Je ne l’ai jamais fait !

Tu préfères les positions de soumission ou de domination ?

J’aime les deux. Quand je domine, j’aime observer les réactions du mec ou de la fille, s’ils apprécient c’est très excitant. Mais j’aime aussi me soumettre, surtout en doggy ! Hier, j’ai fait une scène pour Kink, avec un mec et une fille. J’étais soumise pour le mec et dominante avec la fille. Je crois que je préfère quand même être soumise, avec un peu de douleur mais pas trop. C’est le seul moment où j’aime bien être obéissante. Socialement, avec les gens, j’ai du mal à obéir ou à suivre les règles. Dans le sexe, j’ai une raison concrète pour le faire !

Tu es bisexuelle ?

Oui.

Tu préfères les scènes lesbiennes ou hétéros ?

Pour moi, la meilleure scène possible, c’est avec un mec et une fille : me faire baiser par le mec, pendant que je lèche la fille. J’adore lécher une chatte ! Je pourrais le faire pendant une nuit entière ! Mais si je devais choisir, je dirais que je préfère la bite.

Tu as tourné pour de nombreuses prods. Laquelle préfères-tu ?

J’aime beaucoup le travail de Jacky Saint James, pour le label New Sensations. Elle écrit des scénarios et j’aime bien faire un peu d’acting. J’apprécie B. Skow aussi, il fait des choses intéressantes et sait parler aux filles d’une façon sensuelle, très sexy. Il y a peu de réalisateurs qui ne me laissent pas le champ libre, à part quelques-uns qui ont une idée très précise de ce qu’ils veulent. En général ils me laissent faire ce que je veux.

Avec quel performeur préfères-tu tourner ?

Manuel Ferrara, Tommy Pistol, Markus Dupree, Shad White…

J’ai vu que tu avais fait quelques scènes avec des acteurs Blacks

Oui, j’aime bien, mais c’est plutôt un challenge, car dans le porno ils sont vraiment énormes ! Ce que j’aime, c’est qu’ils me baisent fort, les scènes sont plus… puissantes.

J’ai vu que tu avais défrayé la chronique en 2009. Tu as été arrêtée pour exhibitionnisme…

Oui, je tournais une scène pour Bangbros, et on faisait la scène d’introduction dans un parc. J’étais avec deux autres filles, on jouait au basket, et on avait nos seins en dehors de nos tee-shirts. Des mères de famille ont appelé la police, et nous avons été arrêtées. J’ai quand même passé une journée et une nuit en prison, et nous avons ensuite été condamnées à des travaux d’utilité collective. Nous avons balayé la rue pendant un mois ! En plus, la scène n’a jamais été tournée et nous n’avons même pas été payées !

Tu aimerais produire tes propres films ?

Je le fais déjà. Depuis cette année je produis des scènes pour mon site, natashanice.com. Je réalise, je choisis mes partenaires, la garde-robe, le lieu, etc.

 

Qu’est-ce que tu aimes produire ?

J’aime le gonzo, le glam, mais je voudrais réaliser des scènes artistiques, proches du cinéma classique. J’aime aussi tout ce qui est un peu edgy, un peu fetish. Je voudrais que mes productions aillent au-delà de la simple représentation du sexe.

Un moment t’a-t-il particulièrement marqué dans ta carrière de star du porno ?

Certainement quand j’ai fait la couverture du magazine AVN en Europe, et que j’ai eu deux nominations en tant que Meilleure actrice, deux ans de suite. J’ai aussi été Pet of the month chez Penthouse, en 2011.

Comment vois-tu évoluer l’industrie du porno ?

Les films deviennent de plus en plus professionnels, et les filles travaillent vraiment dur pour y arriver. En Amérique, ça ne s’améliore pas, le gouvernement n’est pas très favorable au porno. Il ne l’a jamais été d’ailleurs. D’un autre côté, le X se banalise dans la société. Ce n’est plus aussi choquant qu’avant. Mais c’est aussi parce que des filles font des films mainstream.

Tu tournes des vidéos privées ?

Oui, des vidéos sur mesure, que mes fans me commandent. Mais ce ne sont que des scènes en solo.

Quelle est la meilleure façon de te faire jouir ?

J’aime qu’on me baise en missionnaire, avec un doigt dans le cul, et qu’en même temps, dans l’oreille, on me traite de pute ou de salope !

 

Tu jouis en anal ?

Je ne jouis pas par le cul, mais j’ai besoin d’avoir quelque chose dans le cul pour jouir !

Qu’est-ce que tu ne pratiqueras jamais, dans le porno ?

Le hard-core, qui fait très mal… Mais en y réfléchissant je pense que j’essaierai au moins une fois !

Qu’est-ce que tu aurais fait si tu n’avais pas fait de porno ?

De la psychologie, je crois. Mais je m’y serais ennuyée. Alors, j’aurais couché avec plein de gens !

Faire du porno, c’est une manière de canaliser ta sexualité ?

Exactement, je ne peux pas ne pas être sexuelle. Je ne m’excuse pas de l’être, je suis faite pour ça.

Tu aurais un message pour tes fans français ?

Je vous aime ! Je veux que tout le monde sache que je suis Française. Je me sens vraiment comme une French girl in USA ! Ma French touch, c’est mon insoumission. Même si j’ai conscience que le sexe, c’est une rébellion innocente, car j’ai le droit de la faire et je suis payée pour ça !

Retrouvez-la sur son site internet : www.natashanice.com ! 

Pierre Des Esseintes est auteur et journaliste, spécialisé dans les questions de sexualité. De formation philosophique, il est également sexologue. Il a publié, aux éditions La Musardine, Osez la bisexualité, Osez le libertinage et Osez l’infidélité. Il est aussi l’auteur, aux éditions First, de Faire l’amour à un homme et 150 secrets pour rendre un homme fou de plaisir.

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