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Nos fantasmes sont-ils si hard ?

On connaît la rengaine. Hyper-sexualisation de notre société, essor de la pornographie, libération des mœurs, nombreux sont les facteurs qui tirent nos fantasmes vers des abîmes toujours plus sombres, menaçant de changer, à tout moment, notre monde beau et pur en Sodome et Gomorrhe, le stupre et la luxure pour toute devise, l’apocalypse pour horizon. La pensée freudienne, fort prolixe à ce sujet, est unanime : tout fantasme est le reflet d’une pathologie sous-jacente. Ce bon vieux Sigmund dressa ainsi, au début du vingtième siècle, la liste de nos péchés imaginaires comme autant de preuves à charge contre notre santé mentale. Bien que très contestée par la suite, cette approche n’en a pas moins fortement nourri l’angoisse que nous éprouvons vis-à-vis de nos fantasmes. Pourtant, nos fantasmes sont-ils vraiment si hard ?
Une toute nouvelle étude, produite par le docteur Justin Lehmiller, éminent chercheur en psychologie sexuelle, tend à démontrer le contraire. Pour les besoins de sa recherche, le psychologue a mis en ligne un sondage de plus de 350 questions auquel 4 175 Américains de tout sexe, de toute orientation sexuelle, politique et religieuse, originaires de 50 états différents et dans une tranche d’âge comprise entre 18 et 87 ans, ont répondu. Bien que vraisemblablement très exhaustive, le chercheur souligne lui-même quelques biais quant à la représentativité de son étude, au sens strictement scientifique du terme. Partagé sur les réseaux sociaux, son questionnaire a, de fait, été rempli par un échantillon en moyenne plus jeune et plus connecté que la population globale, et sans doute aussi plus disposé à discuter de sa sexualité. Voilà pour les précautions scientifiques de rigueur. La part des sondés semble en tout cas suffisamment large pour que toute personne occidentale ayant Facebook ou Twitter puisse se sentir concernée.
Les résultats se révèlent, en tout cas, plutôt inattendus : malgré une offre pornographique aussi foisonnante que variée, seule une minorité d’Américains exprime des fantasmes particulièrement exotiques ou extrêmes, la plupart s’excitant plus volontiers à l’idée d’un partenaire supplémentaire ou d’un lieu insolite, qu’en imaginant battre le record de la quintuple pénétration. Ainsi, la pratique de loin la plus régulièrement citée est le plan à trois, suivie ensuite par toutes les variantes de la pluralité, puis seulement par les pratiques BDSM.
Il en va de même au sujet des préjugés autour des sexes : on dit les hommes plus « visuels », les femmes plus « émotionnelles ». Et l’étude plombe encore une fois ces idées reçues. Lehmiller lui-même a été surpris de constater qu’une majorité d’hommes citaient le romantisme et l’attachement émotionnel comme source de fantasme. Ressentir le désir de l’autre, son approbation, son appréciation, avoir une connexion émotionnelle, se sentir rassurer, compétent… On est loin de l’image du mâle sexuellement égoïste. De plus, moins d’un tiers de la population, hommes, femmes et autres confondus, serait excité à l’idée d’un rapport sexuel dépourvu d’implications émotionnelles.
Par ailleurs, statistiques à l’appui, Justin Lehmiller dit avoir identifié 15 facteurs démographiques corrélés à nos fantasmes. La religion, par exemple : les personnes se qualifiant de religieuses auraient tendance à rêver le sexe comme l’expression d’un sentiment amoureux, seraient moins sensible aux fantasmes impliquant des personnes de même sexe, et paradoxalement seraient légèrement plus excités que la moyenne par des pratiques que leur dogme proscrit. L’âge aussi aurait une influence sur nos fantasmes. Les jeunes, moins expérimentés, moins sur d’eux, rechercheraient la passion et la validation à travers des fantasmes plutôt romantiques, quand les plus âgés, souvent installés dans des relations à long terme, seraient plutôt branchés par les nouveautés qui les sortent de leur train-train sexuel : pluralité, candaulisme, adultère, etc.
Tout cela reste donc très sage. Neuf sondés sur dix fantasment sur leurs conjoints, seul 7% des participants affirment fantasmer sur des célébrités et la majorité des fantasmes exprimés consistent en l’expérimentation d’une nouvelle pratique ou la répétition d’une position déjà testée et approuvée. Mais alors, qu’en est-il de l’influence délétère de la pornographie sur notre sexualité ?
Justin Lehmiller s’est effectivement penché sur le sujet, mais se garde bien de tirer des conclusions univoques. Dans les faits, 16% des sondés soutiennent que leur plus grand fantasme sexuel est directement tiré d’un film porno. En outre, les préférences physiques seraient influencées par la consommation de porno : les femmes qui en regardent auraient significativement plus tendance à fantasmer sur les gros pénis glabres que celles qui s’en préserve, quand, chez les hommes, la paire de seins idéale seraient sensiblement plus grosse pour les consommateurs que pour les abstinents. Pour ce qui est des implications sociétales de telles découvertes, le chercheur nous renvoie à la question de l’œuf ou de la poule : Est-ce c’est le porno qui influence le fantasme des gens ? Ou bien le porno ne fait-il que révéler aux gens des fantasmes qu’ils portaient déjà en eux sans trop en avoir conscience ?
Le Doc se veut en tout cas rassurant. Nous ne courons pas à la fin de notre civilisation. « Nous n’essayons pas de remplacer nos partenaires, nous tentons simplement de parfaire un petit peu nos vies sexuelles ».
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