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Le sexe en voiture

On connaît depuis longtemps la charge érotique liée à la voiture. Une récente étude américaine a révélé la fréquence des pratiques sexuelles autour de l’automobile : premiers rendez-vous, plans exhib, ébats extra conjugaux, dogging… Nous avons enquêté sur ces pratiques non dénuées de risques.
Les noces de la chair et du métal
Dans son roman Crash, adapté au cinéma par David Cronenberg, J. G. Ballard célèbre les noces de la chair et du métal. Les personnages ne font l’amour que dans des voitures, et parfois avec les voitures elles-mêmes, les machines devenant des organismes biomécaniques chargés d’érotisme :
J’aurais voulu presser sa vulve humide contre chacune des commandes, chacune des moulures apparentes, j’aurais voulu écraser doucement ses seins contre les montants des portières et des déflecteurs, promener son anus en une lente spirale sur les revêtements de vinyle des sièges, placer ses petites mains sur le cadran et les glissières des glaces. Les voitures qui nous doublaient à toute allure célébraient la rencontre de ses muqueuses et du véhicule…
Liquides de lubrification, courbes du tableau de bord, chaleur des sièges, forme suggestive du frein à main : l’habitacle d’une voiture évoque bien des fantasmes. Les personnages du roman vont jusqu’à rechercher l’orgasme ultime dans la collision. Sans pousser aussi loin le fantasme, il faut bien reconnaître que, dans notre civilisation de l’automobile, la voiture fait appel à un imaginaire sexuel. Il suffit de regarder les campagnes publicitaires des constructeurs pour s’en convaincre.
Dans une récente étude menée sur 700 personnes à l’université du Dakota du Sud, et publiée dans la revue The Journal of Sex research, la psychologue Cindy Struckman-Johnson a révélé que 61 % des hommes et 59,5 % des femmes ont déjà fait l’amour dans une voiture (à l’arrêt !). 14 % des participants y ont perdu leur pucelage. Le sexe en voiture – dans la moitié des cas avec un partenaire « illégitime » – relève le plus souvent de l’imprévu, de l’abandon irrépressible, plutôt que du plan prémédité. 56 % des personnes interrogées avouent préférer stationner leur véhicule à l’abri des regards… Cela veut-il dire que les 44 % restant prennent un plaisir avoué à l’exhibition, ou, tout au moins, au risque de se faire surprendre ?
Jordan, 22 ans, étudiant en région lyonnaise, vit chez ses parents. La voiture est pour lui l’endroit idéal pour se retrouver avec sa copine : « en attendant d’avoir un appartement, c’est le seul endroit où l’on peut faire l’amour tranquillement. On ne se montre pas, on choisit toujours un coin discret. » Jordan avoue d’ailleurs qu’il a fini par « y prendre goût » : « avec ma copine, on a étudié toutes les possibilités. Parfois, on rabat les sièges avant et elle vient me chevaucher. Ou bien je la prends en levrette sur la banquette arrière ! On pense souvent au film Titanic, surtout quand, au bout de cinq minutes, la buée recouvre toutes les vitres ! Mais il y a beaucoup de choses très excitantes à faire. Une fois, elle était tellement excitée qu’elle m’a demandé de m’asseoir sur la banquette arrière et de me branler en la matant. Pendant ce temps, elle s’est enfoncée le manche du frein à main dans le cul, tout en se masturbant ! » Jordan a raison : ce n’est pas parce qu’on fait l’amour en voiture qu’il faut négliger les préliminaires !
Certains associent le plaisir de l’exhibition et celui du voyeurisme, et proposent à d’autres couples de se retrouver sur un parking ou une aire d’autoroute. Sans sortir de la voiture, vous pourrez alors vous exciter mutuellement en laissant la lumière de l’habitacle allumé, éventuellement en ouvrant une portière pour mieux voir et être vu…
Les précautions à prendre
Avant de vous lancer dans l’aventure de la saillie sur la banquette arrière, sachez que certaines choses sont à éviter. Par exemple : s’arrêter n’importe où. Certes, le désir est parfois irrépressible et la spontanéité fait partie intégrante des charmes du sexe en voiture, sauf que… Il est préférable d’éviter le stationnement en ville, surtout près d’une école. Si au contraire, dans un souci de discrétion, vous voulez absolument vous cacher, par exemple en forêt, ne vous engagez pas sur des chemins boueux ou encombrés. Si votre maîtresse appréciera que vous l’emmeniez faire un câlin sous la verte ramure, votre femme, elle, se montrera sûrement peu sensible à la nouvelle décoration de la voiture familiale, à base de boue, de feuilles mortes et de rayures !
Autre précaution importante : en cas d’intervention de la police, ou de voyeurs indésirables, vous devez pouvoir vous déshabiller et vous rhabiller facilement. Pour les filles, une jupe à remonter rapidement est idéale. Les garçons, n’enlevez pas complètement votre pantalon. Baissez-le simplement, ou, si vous voulez être plus à l’aise, n’enlevez qu’un seule jambe !
Rue des branleurs
A la faveur de la nuit, certaines artères des grandes villes abritent de curieuses pratiques. Le dogging, par exemple, est un jeu entre personnes s’exhibant dans une voiture et les voyeurs qui les observent. Peut-être avez-vous déjà entendu parler de la rue des branleurs, haut lieu de dogging parisien, inscrit depuis longtemps au patrimoine du Paris libertin. L’écrivain et cinéaste Vincent Ravalec lui consacra un bref récit et un court-métrage, en 1995 : Portrait des hommes qui se branlent. Les historiens des mœurs parisiennes racontent que, dès le 19e siècle, certaines femmes venaient, en calèche, s’exhiber en espérant être honorées par un amant d’un soir.
La rue des branleurs, c’est davantage un quartier qu’une rue. Pour certains, tout se passe derrière l’ambassade de Russie, pour d’autres, c’est plutôt vers la Porte d’Auteuil, avenue du Maréchal-Lyautey. En gros, on peut dire que le quartier des branleurs se situe entre les boulevards des maréchaux et les avenues qui longent le bois de Boulogne… Lorsqu’on arpente dans la journée ces rues cossues à l’ambiance familiale, il est difficile d’imaginer ce qui s’y passe à partir de 23 heures… jusqu’aux petites heures du jour. L’écrivain (et dealer) Yohann Zarca, celui que l’on surnomme « le mec de l’underground », fin connaisseur du Bois et de sa faune interlope, raconte dans son roman Le boss de Boulogne, avec sa gouaille banlieusarde et canaille, une virée dans la rue des branleurs, retranscrivant sa conversation avec un habitué :
« Putain, vous avez la motive ! Vous venez souvent ici ? »
-Ça fait cinq ans que je viens de temps en temps, le week-end. Mais les hommes qui sont là sont des exhibitionnistes pour la plupart. Moi, j’attends surtout les couples échangistes et les hommes prêts à partager leur femme, il me répond en se marrant.
– Sérieux ? Ça arrive souvent ?
– Non, mais ça arrive. »
Si je comprends bien, la rue des branleurs est un lieu d’exhibitionnisme et de libertinage, comme les alentours de la Grande Cascade et du Pré Catelan (et de l’avenue Foch, il paraît). Je kifferais un de ces quatre troncher une bourge. Bémol, je ne la baiserais pas devant son keum, je déteste me faire reluquer le trou de balle quand je nique.
Station de lavage
Après de longues heures passées sur des sites de rencontre et des forums, nous avons fini par dénicher quelques adeptes du dogging. La plus loquace, Samia, 42 ans, résidant en banlieue sud de Paris, nous a confié qu’à une époque, elle accompagnait souvent son amant dans la rue des branleurs pour des plans exhib : « je sortais beaucoup à l’époque, et j’avais rencontré un mec un peu… cochon. C’était un patron de presse, beaucoup plus vieux que moi ! Son kif, c’était de me baiser dans sa voiture pendant que les mecs se branlaient en nous matant. Au début, j’ai joué le jeu pour lui faire plaisir, puis j’y ai pris goût. On faisait ça en rentrant de soirée, vers une ou deux heures du matin, avant de rentrer à la maison. On adorait voir tous ces mecs s’exciter ! Parfois, nous avions un orgasme en même temps que nos branleurs, et nous adorions les voir éjaculer, parfois sur les vitres ! Imaginez l’état de la voiture… Après notre escapade, nous foncions directement à la station de lavage ! Impossible d’aller bosser avec une voiture dans cet état ! (rires) »
Les codes du dogging
Accompagné d’une copine courageuse, prête à m’épauler dans mes investigations, j’ai arpenté, en voiture, les rues désertes de ce quartier tranquille du 16e. Une heure du matin. Par une nuit de novembre noire et glaciale, nous tournons deux, trois fois, derrière l’ambassade de Russie, et bientôt, nous apercevons quelques silhouettes furtives, cachées sous des doudounes et des capuches. Leur œil aiguisé nous a vite repérés. Allez, encore un petit tour… Les acteurs de l’étrange ballet sortent du bois pour se mettre en place. Les voyeurs se rapprochent de la voiture, et commencent à toucher la bosse de leur pantalon. D’autres, moins timides, dégainent rapidement leur engin et nous fixent avec insistance, espérant entrevoir un baiser, un attouchement, une fellation, ou plus…
D’autres voyeurs, en voiture, nous dépassent lentement en nous dévisageant à travers la vitre… Nous pouvons maintenant l’affirmer : la rue des branleurs n’est pas une légende…
Si le coupable frisson vous tente, vous aussi, sachez que l’exhib dans ces rues de Paris, comme dans toutes les rues de France, obéit à des codes précis. Si vous laissez la fenêtre ouverte, cela veut dire que votre trip consiste à être observé, pourquoi pas de très près. Si vous laissez une portière entrouverte, il s’agit d’une invitation pour un homme, une femme ou un couple, à vous rejoindre dans la voiture. Sur les forums, les habitués préviennent les novices : la police, souvent alertée par les riverains excédés, veille. Les rondes sont fréquentes, parfois en voiture banalisée.
Qu’est-ce que vous risquez ?
Que vous batifoliez gentiment en amoureux sur la banquette arrière, ou que vous préfériez les aventures un peu plus risquées, n’oubliez pas que la rue est un espace public ! Se livrer à des ébats dans sa voiture en stationnement peut être puni par la loi si vous n’êtes pas assez discret. Vous me direz que le risque d’être surpris fait partie, justement, du fantasme. Certains couples choisissent même, la nuit, de faire l’amour dans leur voiture après l’avoir garée sous un réverbère.
Si vous êtes surpris par la police, votre forfait tombe sous le coup de l’article 222-32 du code pénal, réprimant l’ « agression visuelle à caractère sexuel », définie « comme une exhibition imposée à la vue d’autrui dans un lieu accessible aux regards du public. » Cela peut vous coûter jusqu’à un an de prison et 15 000 euros d’amende.
Notez bien que la justice ne prend pas en compte le fait que vous ayez – ou non – voulu vous exhiber. Tout acte sexuel commis dans un lieu public est répréhensible. En fait, la loi ne tient pas compte du fait que vous ayez été vu ou pas. Si vous êtes potentiellement visible, cela suffit pour être verbalisé.
L., 34 ans, agent de police dans un commissariat des Yvelines, nous a confié : « ce genre de flag’ arrive régulièrement, surtout en été, ou les gens sont plus d’humeur à batifoler en voiture. Et surtout, ils sont habillés plus légèrement ! » Que font alors les représentants de l’ordre dans une telle situation ? « La plupart du temps, pas grand-chose. Les arrestations sont rares. Les plans exhib qui relèvent du trouble à l’ordre public restent exceptionnels. En général, on braque la lampe torche sur eux, on relève leur identité, et on leur demande de partir, c’est tout. Je dois vous avouer que dans le contexte actuel, nous avons autre chose à faire ! » On s’en doute.
Ensuite, tout n’est qu’une question de circonstances. Si vous vous garez au coin d’un bois isolé, toutes lumières éteintes, et que vous restez sur le siège arrière, il ne devrait pas vous arriver grand-chose, même si vous vous faites surprendre. Alors prudence, et n’oubliez pas l’essentiel : les activités sexuelles (même une petite fellation) sont incompatibles avec la conduite. Le sexe en voiture c’est bien, mais seulement à l’arrêt !
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