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Cap d'Adge

Pourquoi tu n’as « levé » personne au Cap d’Agde…

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À l’évocation du Cap d’Agde, ça fantasme sec et sexe. Mais va falloir tempérer les ardeurs. Cette année comme les autres, on est surtout venu pour parader. Présentation de ce salon érotique à ciel ouvert.

Comprendre la manière dont fonctionne le Cap d’Agde, c’est un peu comme résoudre le théorème de Thalès : hypothèses – démonstration – conclusion. La conclusion ici recherchée sera le plaisir de la copulation, en groupe de préférence. Le hic, c’est que suivant les postulats de départs, à savoir les hypothèses, ces conclusions seront radicalement différentes. En gros, tu baiseras ta main. Démonstration par les maths.

Hypothèse première :
Vous êtes seul.

Démonstration :
400 bornes d’autoroute et vous voilà à l’entrée du Saint des saints : le « quartier » naturiste sur la pointe du Cap. Enchevêtrement de ruelles piétonnes bétonnées formant un village de vacances, le « quartier » offre tout ce dont vous avez besoin pour vivre entre naturistes : boutiques, restaus, bars, boîtes de nuit… jusqu’à la supérette dans laquelle vous pouvez déambuler à poil. Attablé à la terrasse d’un bar, vous sirotez les verres en matant les couples passer. Certains font dans l’excentrique, mais dans l’ensemble, c’est robe pastel courte et serrée pour madame, jean, bermuda, marcel ou chemise blanche pour monsieur. 22 heures direction le Jeu de Mains à l’entrée du camp. Vers 1h du mat’, vous êtes toujours entre 5 et 10 individus de sexe masculins à mater la seule nana du bar venue boire un coup avec son Jules. Lassée, vous tentez le coup au Tantra : 60 boules, trois consos. Ichhhe ! Une fois à l’intérieur, ça grouille de monde : 80 pèlerins pour 3 nanas. L’une d’entre elle, Géraldine, témoigne : « j’y suis allée avec un ami cet été et je ne me souviens plus combien ils étaient à me passer dessus au Tantra. C’était chaud, j’ai paniqué, ils étaient tous agglutinés sur moi et j’étouffais ». Le côté mouche à merde vous agace alors vous tentez le Glamour où l’on éjecte aussi sec car il faut être accompagné.

Conclusion :
Le Cap s’avère être le cimetière de vos illusions. Vos derniers pennies partiront dans la poche du patron du « Jeu de Mains », quand vous y retournerez vers 4h du mat en compagnie d’une flopée de pécores dans la même situation que vous. C’est bon de se balader la queue à l’air mais quand on est seul, on ne part nulle part ailleurs qu’en Asie.

Hypothèse seconde :
Vous êtes un groupe de potes.

Démonstration :
Apéro toute la journée. C’est bien, sauf pour bander, alors vous matez un gros teuton et sa Bertha qui copulent sur la plage où c’est autorisé, sobrement baptisée la « Baie des Cochons ». « Y a quand même beaucoup de vieux » vous vous dites. Le soir, vous croisez souvent le mec de la démonstration précédente puisque vous n’entrez pas non plus dans les endroits destinés aux couples. Un de vos amis se fraye un chemin vers Géraldine au Tantra pendant que vous et les deux autres descendent la bouteille à 100 euros. L’après-midi « mousse » du Glamour vous aura quand même permis de mettre le nez dans quelques raies du cul savonneuses, sans savoir que c’étaient celles de vos potes.

Conclusion :
Sur les quatre mecs de la bande, peut-être qu’un va se faire sucer. En somme, le Cap, c’est pas Sin City, juste une Grande-Motte décomplexée. C’est sûrement pas plus mal, mais c’est toujours bon de le garder à l’esprit. Pour Dubaï et ses putes à 5 plaques la nuit, on repassera.

Hypothèse troisième :
Vous êtes avec une ou plusieurs nanas.

Démonstration :
Vous avez dans l’idée de descendre pour produire « Cap d’Agde Interdit ». Vous embarquez trois actrices. Vous budgétez 2000 euros la semaine pour un appartement spacieux au Jardin d’Eden. A ce tarif, vous avez droit à un espace privatif avec piscine à l’abri des regards où les libertins au fort pouvoir d’achat peuvent se rencontrer. Attractive Word… Vous croisez les habitués saisonniers avec plaisir, certains y louent un ryad. Vous faites quelques emplettes chez Guy et Mallory de Sexy Land. Stéphane concocte de belles séances photos pour vos modèles dans les coins dont il a le secret et le toujours sémillant Hicham vous ouvre les portes du Glamour avec un large sourire. Vous déplorez quand même tous ces codes à la con et le fait qu’une secrétaire de profession continuera de garder ses réflexes que, naguère, les maoïstes qualifiaient de « petit-bourgeois ».

Conclusion :
Le proverbe « si tu vas à Francfort, n’amène pas tes saucisses » ne se vérifie pas au Cap. C’est même tout l’inverse. Comme quasi-toujours dans le monde des libertins, il faut qu’il y ait échange de partenaires et comme partout, une stratification sociale et une sélection par l’argent opèrent à plein tube. Echapper à la beaufitude à un prix.

Ex-Stig et mercenaire au Katanga. Anar’ de droite mais cœur à gauche. Pratique la traite des blanches en loisir.

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