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Libertinage

J’ai testé la cage de chasteté !

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Nul ne sait si c’est inhérent au genre masculin, mais le fait est que les hommes, lorsqu’ils sont en couple, ont de tout temps eu une fâcheuse tendance à l’infidélité. Les femmes « volages » existent aussi bien sûr, mais sans doute que la statistique est moindre que dans la population mâle. Que de compagnes et d’épouses se sentent ainsi trahies et humiliées quand elles apprennent que leur conjoint a éprouvé le besoin d’aller tremper sa nouille, ponctuellement ou le temps d’une relation plus durable, ailleurs que dans le lit conjugal !

Grande nouvelle, aujourd’hui, ces femmes trompées et autres épouses bafouées ont enfin à leur disposition un moyen radical de prendre leur revanche sur leurs goujats de compagnons. Il s’agit d’un petit accessoire qui va transformer leur vie de couple, que l’on trouve aisément sur le Net ou dans le commerce, et qui s’appelle « cage de chasteté ».

La cage de chasteté, KÉZAKO ?

La « cage de chasteté » est l’équivalent masculin de la ceinture de chasteté, laquelle était traditionnellement utilisée au moyen âge quand le seigneur partait guerroyer loin de sa moitié et qu’il voulait s’assurer de sa fidélité. Apparue voici une dizaine d’années comme accessoire de sex-shop, la cage de chasteté est un dispositif de plastique, silicone ou métal, qui entoure et enferme le pénis, le maintenant solidaire des testicules grâce à un anneau qui en fait le tour. Un cadenas vient solidariser l’ensemble, et voilà l’oiseau bien à l’abri de toute tentation. Impossible de bander dans la cage, et bien sûr pas question d’en sortir sans l’aval de l’autorité détenant la clé du cadenas.

Le sujet est pour l’instant confidentiel, mais il semble bien que la pratique de la cage se développe dans les couples, à en juger par l’existence de plus en plus de sites spécialisés. D’un côté on trouve les « encagés », ces hommes dont les parties génitales sont cadenassées ; de l’autre se trouvent les « Keyholders », ou KH, les détentrices des clés de cadenas de ces messieurs.

En France, la grande prêtresse de la cage de chasteté semble être une certaine « Sylvia Labiche », pseudo d’une respectable enseignante parisienne d’une cinquantaine d’années, qui a décidé de faire la promotion de ce dispositif via un blog et un forum spécialisés, ainsi qu’un « guide pratique » vendu en versions papier et kindle sur Amazon. C’est par email qu’elle a bien voulu répondre aux questions de LVDX, souhaitant conserver un anonymat total en raison de la délicatesse du sujet :

Interview de Sylvia Labiche, keyholder

LVDX : comment avez-vous découvert l’existence des cages de chasteté ?

Sylvia : Mon mari en avait entendu parler il y a quelques années sur un forum traitant de suprématie féminine, où des maîtresses imposaient à quelques soumis le port de cet ustensile. Le côté soumission/SM n’intéressait pas spécialement mon homme, mais l’idée de remettre le contrôle de sa sexualité entre les mains de sa compagne à travers cet accessoire lui était séduisante car c’était une sorte de symbole d’engagement de fidélité absolue. Bien sûr, il y avait aussi l’aspect jeu, et après en avoir discuté ensemble je n’ai pas été longue à trouver l’idée amusante et accepter d’essayer. On a commencé par acheter quelques cages bas de gamme, fait de nombreux essais sur des durées variables, et aujourd’hui il porte en permanence une cage en métal sur mesure de chez Metal Mature Chastity, un fabricant américain. C’est depuis devenu un mode de vie 24/7 et, comme je le dis souvent, quand une femme a commencé à faire entrer la cage dans son couple, elle n’a plus du tout envie d’y renoncer !

LVDX : votre pratique de la cage ne relève donc pas du SM ?

Sylvia : dans notre couple, pas du tout. Quand on a commencé à s’y intéresser mon mari et moi, il est vrai qu’on n’en parlait guère que sur des sites orientés SM, et c’est précisément ce qui me gênait. Je trouvais, avec la pratique, qu’il était idiot de limiter l’usage de la cage à des fins sadomasochistes car ses vertus vont bien au-delà de l’aspect punitif. C’est d’ailleurs pour cela que j’ai créé mon propre forum chastete-masculine.com, parce que je voulais faire exister un espace destiné à des couples qui n’avaient pas nécessairement envie de basculer dans un mode de vie SM pour intégrer la cage dans leur quotidien. Nous, on parle de « chasteté masculine contrôlée » et d’harmonie du couple, pas de soumission.

Il existe une grande variété de modèles de cages, à tous les prix.

Il existe une grande variété de modèles de cages, à tous les prix.

LVDX : quelles sont donc ces fameuses « vertus » de la cage de chasteté, selon votre expérience ?

Sylvia : le plus spectaculaire est que le port de la cage modifie rapidement le mental de l’homme et son rapport au couple. Je ne parle pas de ceux qui pratiquent de façon ponctuelle, lors de brèves périodes de jeu, mais des couples dont les hommes portent la cage en 24/7. C’est un fait que l’homme « encagé » devient au quotidien, et en quelques jours seulement, beaucoup plus empressé, affectueux, attentionné, prévenant, amoureux, câlin, etc. Son désir envers sa compagne est permanent car elle est devenue une sorte de « déesse » du fait qu’elle seule détient la clé de son plaisir. Dans un couple dont l’homme est « encagé », c’est la femme et elle seulement qui décide quand l’oiseau a le droit de sortir. Cela dépend donc des envies de madame, et monsieur n’a qu’à patienter… ou faire en sorte de mériter ses faveurs en redoublant de prévenance à son égard. Dans un couple où la cage est présente, la libido est donc réglée sur celle de la femme, et non plus sur celle de l’homme comme c’est généralement (et traditionnellement) le cas. Je dis volontiers que, en matière de sexualité en tout cas, la femme devient « l’autorité supérieure du couple », sans que cela relève pour autant du SM : simplement, c’est elle qui décide quand l’oiseau a le droit de chanter. Si elle n’a pas envie, tant pis, monsieur restera sur la béquille jusqu’à une prochaine fois !

LVDX : là, on est quand même proche du SM, non ?

Sylvia : Non, on joue juste avec le désir de l’autre. C’est très agréable pour une femme détentrice de la clé de sentir le désir permanent de son homme, et de savoir qu’il n’y a qu’avec nous qu’il est capable de s’épanouir sexuellement. Et, cerise sur le gâteau, avec la cage, adieu la jalousie.

LVDX : sur le plan sexuel, justement, qu’a changé précisément la cage dans votre couple ?

Sylvia : tout ! Finie la routine. Avant la cage, nos envies n’étaient pas forcément synchrones et je devais parfois me forcer. Aujourd’hui, je ne me force plus, et paradoxalement mes envies sont plus fréquentes. Par ailleurs, avant la cage, mon mari n’appréciait pas spécialement le cunni, alors qu’aujourd’hui… Je sais d’ailleurs, à ce que j’en lis sur le forum, que c’est le cas de beaucoup d’hommes « encagés » : ils développent une passion pour le cunnilingus et les rapports oraux. Même si ce n’était pas du tout leur truc avant. Je crois que cette pratique relève pour eux de l’hommage buccal à ce sexe féminin qui sait si bien les contrôler, c’est leur façon de témoigner leur reconnaissance à leur déesse ! »

Et maintenant, passons à la pratique !

Cela faisait quelque temps que je savais que j’allais devoir me coller sur cet important sujet, et en tant que journaliste d’investigation pour LVDX il était bien entendu de mon devoir d’enquêter bien à fond afin d’en traiter tous les aspects. Décidé à payer de ma personne au nom de la déontologie journalistique, j’ai donc souhaité mettre ma compagne Alicia à contribution en lui dévouant le rôle de KH le temps de faire un banc d’essai complet de la cage et de ses effets supposés sur le mental masculin.

Tout comme moi quelques mois plus tôt, elle n’avait jamais entendu parler des cages de chasteté. Mais, comme c’est une coquine (normal, c’est ma meuf), elle a tout de suite trouvé l’idée rigolote. Ni une, ni deux, on commande trois cages pas trop chères sur Ebay, histoire d’essayer différents modèles. Dans le même temps, on se procure sur Amazon la version kindle du Guide pratique de Sylvia, et on le lit chacun de notre côté. C’est bien écrit, rapide à lire, simple et concret, plus précisément destiné aux femmes et KH débutantes afin de répondre à leurs interrogations. Déjà, quelques angoisses m’assaillent à sa lecture : Sylvia prévient que les femmes qui acceptent d’essayer le trip ne veulent absolument pas revenir en arrière ensuite. Gloups, ça craint un peu quand même, qu’en sera-t-il avec Alicia ? M’enfin, on verra bien, le devoir journalistique avant tout.

Dix jours plus tard, voilà les trois boîtes à la maison, à nous de passer aux choses sérieuses. La première est une CB6000, un modèle en plastique dur translucide, paraît-il très répandu ; la deuxième est une HolyTrainer en silicone, translucide également ; la troisième est une Snake en métal.

Premiers essais laborieux de mise en place. Les cages en plastique et silicone sont assez compliquées à mettre – c’est tout un bintz de faire passer les testicules dans l’anneau – et à supporter : la bébête transpire dedans, et l’anneau a tendance à tirer fortement sur le scrotum, provoquant des irritations. En plus, vu qu’Alicia prend elle-même les choses en main, inutile de vous dire que Popol n’est pas à ses dimensions les plus réduites durant les tentatives d’introduction dans le tube. Allez hop, on enduit tout ça de gel, on force un peu et ça finit par rentrer quand même.

Rapidement, la cage en métal semble se révéler la plus « confortable » et la moins galère à mettre, donc OK pour utiliser celle-ci pour le test sur plusieurs jours. Car Alicia a tenu à faire honneur à son rôle de Keyholder : elle m’a prévenu qu’elle ne prenait pas les choses à la légère, qu’elle voulait vraiment m’assister dans mon enquête, et qu’elle jouerait donc le jeu selon les règles décrites dans le manuel. À savoir que j’allais porter la cage une semaine complète, et que je ne devais pas compter sur une quelconque mansuétude de sa part durant cette période. Re-gloups. Elle me dit ça avec un petit sourire aux lèvres tout en fixant le cadenas à la cage métal. Un petit clic sec, et voilà, ça y est, je fais désormais partie de la confidentielle secte des « encagés ». Elle enchaîne en extrayant de son décolleté une chaînette pourvue d’une petite clé dorée à son extrémité. Visiblement, elle a bien lu le manuel et rapidement assimilé les usages de base en vigueur dans le couple encagé/Keyholder…

La juste place de la clé : bien au chaud dans le décolleté de madame.

La juste place de la clé : bien au chaud dans le décolleté de madame.

Maintenant, je porte la cage le reste de cette première journée, à l’écoute de mes sensations. Tout ça est très nouveau, très bizarre. La cage ne se sent pas tellement, on peut la porter sous un pantalon en l’oubliant quasiment, sans que la bosse se remarque spécialement. Le problème est que rien que le fait de la porter, et de savoir que c’est madame qui a la clé, est excitant. Je ne sais pas pourquoi mais c’est comme ça, et pourtant je ne suis pas de nature soumise, n’ayant jamais fantasmé sur les dominatrices. Donc, en clair, j’ai souvent envie de bander au cours de cette première journée, mais il est naturellement impossible à Popol de se déployer dans le ridicule espace qui lui est désormais dévolu, d’autant que son nez reste piteusement pointé vers le bas. La sensation est étrange, on se sent fortement contraint, mais curieusement ce n’est pas douloureux, ce serait même presque agréable. Mais quand même, le reste de la journée, j’évite de penser à quoi que ce soit de bandant.

Douleurs nocturnes

Première nuit. On se met au lit, et Alicia me regarde malicieusement en me disant que ce soir elle a la migraine et que donc je resterai en cage jusqu’au matin. Mince alors, moi je suis tout nu, mais la coquine a exceptionnellement revêtu une nuisette particulièrement sexy, pleine de dentelle et de transparences, ce qui a bien évidemment le don d’éveiller furieusement la bête. J’apprends ainsi qu’elle s’essaye au Tease and denial, une technique expliquée dans le guide destinée à exciter le mâle pour mieux lui refuser le plaisir dans la foulée. Zob alors, elle apprend vite, ma KH. Dans sa cage, Popol, lui, est à bloc. Et il va me falloir endurer jusqu’au matin.

La première partie de la nuit se passe bien, je m’endors sans trop de difficulté, et dors à peu près normalement. Sur le coup des cinq heures du mat’, ouyouyouye, je suis réveillé par une furieuse sensation d’irritation au bas-ventre. L’envie de pisser me donne la gaule, je remplis la cage à fond et l’anneau tire à mort sur les couilles. Je me lève pour aller me soulager aux toilettes, m’assois pour être plus à l’aise, et pisse à travers les barreaux. En quelques secondes la bête dégonfle, et je peux aller me recoucher. Ouf, ça va mieux.

Bon, je ne vais pas raconter tout le processus d’accoutumance à la cage par le détail, mais disons en résumé qu’Alicia et moi constatons en effet rapidement à quel point ce que décrit Sylvia est exact : au bout de trois jours (et nuits) de port permanent, j’ai l’impression d’être beaucoup plus accro que de coutume à ma compagne. Je pense tout le temps à elle, je lorgne son généreux décolleté abritant la précieuse clé, je fais tout pour lui faire plaisir et me consume d’un désir permanent pour elle. De son côté, elle s’habille plus sexy que d’habitude et fait en sorte d’être ultra féminine. J’adore, et bien sûr cette ambiance constamment érotique m’excite à mort du matin au soir. Au boulot, je pense à elle, je l’appelle plus souvent que d’ordinaire. Le soir, on ne baise pas (elle prend un malin plaisir à se refuser, la garce), par contre elle me laisse gentiment lui faire un cunni. Et nom de dieu, je vous dis pas comment que je lui bouffe sa chatte de bon appétit. J’ai l’impression que ma cage va exploser, mais non, pas de souci, c’est du solide. Alicia aussi s’éclate : elle prend son temps, met une demi-heure à faire monter l’orgasme, j’en ai le filet de langue irrité mais je suis heureux : jamais je ne l’ai entendue gueuler de plaisir comme ça.

Finalement, le quatrième soir, elle décide qu’il est temps d’emmener Popol au cirque. Je l’ai bien mérité, me dit-elle pleine de tendresse. Alors elle s’empare de la clé, et sans même l’ôter de son cou, se penche pour l’amener au-dessus du cadenas, posant ce faisant ses gros seins lourds sur mon ventre et libérant la bête. Ouaaaaah, ça bien du bieeeeeen ! Quatre jours non-stop que j’étais là-dedans, bin dis-donc ! Je vais pour lui faire sa fête à ma façon, mais elle me retient doucement, posant délicatement la cage sur sa table de nuit avant de se retourner vers moi : « Hé, chéri, c’est moi l’autorité supérieure du couple, tu te souviens ? Donc on fait à mon rythme, comme je veux, moi. Rien ne presse, on a tout le temps ».

Après, elle m’a remis la cage aussi sec. Pas question de laisser l’oiseau en liberté trop longtemps, non mais des fois. Sinon, à en croire Sylvia, les mauvaises manières du mâle reviennent vite. Gloups, ça y est, Alicia s’est prise au jeu et a l’air d’avoir envie de continuer à jouer à la KH.

Je t’en foutrais, moi, de l’autorité supérieure du couple. Me voilà bien, avec ma quincaillerie entre les jambes. Deux mois que je trimballe ce bazar et qu’Alicia conserve la clé. Elle parle même de m’acheter une cage plus petite car Sylvia préconise des cages courtes et ajustées. Merci pour le reportage, hein, les gars de la rédaction.

Encagez-nous, rencagez-vous, qu’ils disaient…

Source(s) :

Consommateur de porno, obsédé sexuel et journaliste pigiste pour la presse respectable. Sous couverture ici car je tiens à conserver mes jobs ailleurs, merci de votre compréhension.

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