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Le con féminin à l’honneur
Afin de montrer la beauté du sexe féminin, cette artiste a décidé de le mettre à l’honneur. Souvent source de complexe, cette artiste prend le pari de le remettre en valeur et enfin l’exposer, car il est fondamentalement beau…
Jacqueline Secor, s’est lancée dans une série d’œuvres que l’on pourrait qualifier d’originales : des peintures de vulves et de pubis. Le projet Diversity of Nature est né pour lutter contre la dysmorphophobie dont l’artiste souffre. Ce syndrome pousse les personnes atteintes à avoir une image déformée d’elles-mêmes, persuadées d’être laides, aux limites du monstrueux. Ayant grandi dans une communauté Mormon, où l’oppression des femmes est intense et omniprésente, elle y a toujours été poussée à se remettre en question constamment. Après avoir quitté cette « église », elle a dédié toute sa vie à l’art. Elle s’est ensuite réapproprié son corps qu’elle n’aimait pas, puis s’est mise à peindre des œuvres dans l’objectif de changer notre façon de voir le sexe féminin.
Pour Jacqueline, la vulve s’est imposée comme le symbole de son combat personnel, notamment contre l’insécurité permanente qu’elle ressent vis-à-vis de son apparence. Mais au-delà d’un simple sexe féminin, c’est comment elle arrive à les transformer, poétiquement, en peinture. Ce qui ressort de ses œuvres, c’est la diversité des formes, des couleurs, et les réinterprétations avec des éléments empruntés au milieu végétal ou animal. Bien plus puissant qu’un simple élément décoratif, ce choix audacieux nous rappelle que la vulve n’est rien de plus qu’un élément issu de la nature. Cela permet de jeter une lumière nouvelle sur le tabou et la honte qui entoure cet organe.
Voir la véritable beauté du sexe
Rappelons simplement l’histoire iconique du tableau de Gustave Courbet : L’origine du monde. Représentant une femme allongée, les jambes écartées et la vulve peinte de face. Cette peinture a été cachée. Elle a même été présentée avec un cache pour dissimuler le sexe représenté. L’artiste estime que montrer la vulve comme un élément de la nature n’est pas vraiment la rendre plus « jolie », c’est plutôt la montrer telle qu’elle est. C’est-à-dire comme partie prenante du monde naturel dont tous les êtres humains font partie.
L’artiste travaille à partir de photographies qui lui sont, pour la plupart, envoyées par des femmes du monde entier. Elle demande à chaque modèle ce qui lui conviendrait le mieux. Chaque peinture prend alors une dimension personnelle et individuelle. Il lui faut environ une trentaine d’heures pour exécuter chacune de ses œuvres. Elle utilise différents matériaux pour donner naissance à ses délicates représentations : de l’acrylique, de l’aquarelle ou encore de l’encre. Cela donne du caractère et de la texture au tableau, donnant ainsi naissance à des images pleines de vie.
La série Diversity of Nature a été reçue avec enthousiasme dès sa première exposition dans l’Utah en 2015. Depuis, de nombreuses femmes l’ont contactée pour la remercier de les avoir aidées à voir la véritable beauté de leur sexe. Le résultat est un savant mélange de suggestions romantiques et fleuries, un vrai bol d’air frais comme le printemps. Vous pourrez découvrir l’intégralité de la série sur son site : jacquelinesecorart.com.
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