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Catherine Ringer : une nana aux poils

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On se souvient bien sûr de son engueulade mémorable avec Gainsbarre dans Mon Zénith à moi de Denisot en 1986, mais bien moins de ses nombreux films X pendant la période 70-80. Si les histoires porno finissent mal, en général, elle est l’exception qui confirme la règle.

De toutes les actrices X qui ont tenté une reconversion dans la chanson, Catherine Ringer est celle qui a rencontré le plus de succès. À tel point qu’elle est aujourd’hui plus connue pour les Rita Mitsouko que pour son parcours dans le X. La seule évocation de son nom affole les sens… Catherine Ringer c’est, bien sûr, son apparition sans culotte dans l’émission Cocoricocoboy au milieu des années quatre-vingt… mais n’en oublions pas la musique.

Très tôt passionnée par le rock et la pop, elle n’a pas encore fêté son vingtième anniversaire quand elle effectue ses débuts dans l’industrie du X. Si elle ne tourne pas nécessairement beaucoup de films, elle exporte facilement ses charmes par-delà les frontières, se produisant ainsi dans des films allemands et italiens en plus de poser pour la presse spécialisée. L’idée consiste alors à gagner suffisamment d’argent pour monter un groupe de rock. Si un tel propos est aujourd’hui fréquent dans le porno et prête parfois à sourire [malheureusement], il est à l’époque bien sérieux et concret puisque dès 1979, elle fonde Les Rita Mitsouko avec le guitariste Fred Chichin. Et c’est parti pour 28 ans d’une carrière fulgurante. Les tubes peuplent leur parcours : Marcia Baila, Andy [Dis-moi oui…], C’est comme ça, Les histoires d’A, Le petit train, Y’a d’la haine, Les amants, Riche [en duo avec Doc Gynéco], Cool frénésie, Alors c’est quoi… et tant d’autres, répartis sur leurs onze albums, jusqu’à la mort de Fred Chichin en 2007, avec qui elle aura trois enfants, qui mettra un terme à l’aventure des Rita Mitsouko.

La VHS, l’Internet de l’époque

Sa carrière de star du show-business est en pleine ascension, celle d’actrice X passe à la trappe. Tout aurait pu facilement en rester là si, en 1986, sa double carrière n’avait pas été exposée au grand jour. À l’époque, la VHS est en plein essor et ses prestations pornographiques font logiquement l’objet d’une réédition sur ce format. Sauf qu’elle n’est plus créditée de l’un de ses nombreux pseudos [Cat’ Gerin, Betty Davis, Lolita da Nova, Claudia Mutti, Yvette Lemercier…], ni même de son véritable nom. Les éditeurs jouent sur la notoriété nouvelle de son groupe et la créditent en tant que Mitsouko, voire Rita Mitsouko. L’affaire fait du bruit. Catherine Ringer porte plainte devant cette utilisation du nom de son groupe mais elle est déboutée par la justice. Les éditeurs se frottent les mains, ce nouveau scandale leur fait de la publicité supplémentaire.

Si les médias français n’hésitent pas à parler de cet événement, le public semble se désintéresser du scandale. La carrière musicale de Catherine Ringer peut continuer sans embûche, le groupe étant récompensé plusieurs fois aux Victoires de la musique, grand prix de l’académie Charles-Cros en 1987 et décrochant également un prix aux MTV Europe Music Awards. La chanteuse n’hésite pas, d’ailleurs, à revenir sur son parcours en assumant pleinement son expérience dans le X.

Désolé, je n’ai pas trouvé le placard à balais.

Et quelle filmographie ! Elle aura tourné avec tous les acteurs et actrices des eighties [Jean-Pierre Armand, Marylin Jess ou Olinka Hardiman] à l’épique époque où le minou rasé n’était pas de mise. À ce sujet, la « comédienne » était dotée d’une toison brune qui aurait pu facilement troubler Jason et ses Argonautes. Car, elle en aura sorti des « tubes », bien avant d’en produire. Concorde, Alpha Blue et Color Climax l’ont vue sous toutes ses coutures et dans toutes les positions, comme dans Body Love et Love Inferno de Lasse Braun en 1977, Poker Partouze de Joe de Palmer en 1979, Histoires de cul de Michel Ricaud, la même année, Mélodie pour Manuella de Joe de Palmer, L’éducation d’Orphelie de Michel Ricaud [avec une scène uro, d’anthologie, surprenante] et Lingeries intimes de Jean-Claude Roy en 1981 ou encore L’inconnue d’Alain Payet en 1982. Elle a sans doute été parfois trop loin, comme pour le magazine allemand Sex bizarre [Color Climax] où elle se livra à une petite séance scatophile [Apparemment son unique expérience dans ce domaine-là].

J’ai raté l’oral, je révise les « anales ».

Impossible de trouver le nombre exact d’« œuvres » dans lesquelles elle a tourné [au vu des titres alternatifs existants pour une seule et même production, L’éducation anglaise se trouve aussi sous le titre L’éducation d’Ophélie] ou des magazines pour lesquels elle a posé. Si elle n’a jamais obtenu la moindre récompense pour sa carrière de hardeuse [Ça n’existait malheureusement pas à l’époque et c’est bien dommage], elle n’en fut pas moins une actrice porno cul-tissime.

Pigiste globe-trotter, essentiellement pour la presse américaine.

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