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Le setup de base pour s’exhiber sur la toile – La technique

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« N’aurais-je pas meilleur compte à montrer mon cul sur Internet pour gagner des ronds ? » Trêve d’hypocrisie, on commence tous à se poser cette question existentielle. Après tout, le sexe reste une valeur refuge. Et avec la crise économique d’ampleur spectaculaire qu’on va se prendre sur le coin du museau, mieux vaut une reconversion professionnelle audacieuse qu’un séjour dans cette antichambre de l’Enfer qu’est le Pôle Emploi. Ça tombe bien, ce secteur d’activité est en plein boom ! De votre voisine de palier aux vedettes de la télé-réalité, en passant par les rappeurs américains, aucun complexe, tout le monde s’y met. Et avec Swame, la petite plateforme française qui bouscule la concurrence, reste-t-il de bonnes raisons de ne pas sauter le pas ?

Encore faut-il tirer son épingle du jeu face à une concurrence de plus en plus pléthorique. Et comme dirait Jean-Claude Duss, on ne peut pas vraiment tout miser sur son physique (surtout toi). Non, comme tout business audiovisuel, le premier facteur d’écrémage, c’est la « production value » ; en clair : du bon matos pour un résultat propre. Pas la peine d’investir des milles et des cents, mais quelques acquisitions malignes et judicieuses feront la différence pour s’extraire du tout venant du nude semi-amateur. Une belle production commence donc par un bon équipement technique.

La caméra

Dès qu’on parle caméra professionnelle, on sent venir le coup de bambou, obnubilé par les ténors du marché, des boitiers à 2 000 balles aux objectifs plus chers encore. Pour autant, il n’a jamais été aussi abordable de s’offrir un appareil photo correct, en mesure de filmer ses cabrioles érotiques en HD. Leboncoin fourmille d’occaz’ à moins de 500 euros largement suffisantes pour débuter. Dans un premier temps, la 4K est plutôt facultative. Le critère de choix, c’est la connectique. Une entrée jack permettra de brancher un micro, tandis qu’un port HDMI autorisera le streaming (mais c’est souvent plus cher). À noter que la plupart des téléphones haut de gamme font aujourd’hui très bien le travail. Par ailleurs, investir dans un trépied n’a rien d’un luxe.

Le micro

Souvent négligé, le son est pourtant l’une des caractéristiques essentielles d’une auto-production léchée. Et pour cause ; faute de décor exotique ou de partenaires multiples, la narration reste le moyen le plus sûr de faire voyager son audience au pays du fantasme. Il faut donc que celle-ci puisse saisir chaque mot, chaque soupir, chaque gémissement de plaisir. Se procurer un micro de bonne facture fait vite la différence entre l’ambiance sonore d’un couloir de métro et la mélodie subtile de la luxure. Côté technique, on le préférera « cardioïde », c’est-à-dire conçu pour capter très bien devant et sur les côtés, et très peu derrière, en dehors de petits bourrelets à sa proche périphérie (une zone d’effet en forme de cœur, d’où son nom alambiqué). Compter au moins 50 euros pour un engin honnête.

La lumière

Compter sur le plafonnier pour se mettre en valeur dans les positions ésotériques qu’impose la discipline tient tout simplement de la candeur. Pour être sexy dans l’effort, il faut être bien éclairé, un point c’est tout. Mais inutile de se jeter sur la minette hors de prix du premier détaillant en matériel de cinéma venu. Une lampe de bureau de puissance décente et correctement orientée fera largement le job dans un premier temps. Sa seule fonction est de détacher le premier plan du second et de l’arrière-plan, afin de composer une image lisible et saisissante, aux ombres harmonieuses. Ainsi, une lampe standard coûte une poignée de biffetons, les premières ring light (une dalle LED en anneau cerclant l’appareil photo) s’échangent pour moins de 100 euros, quand il faudra débourser plusieurs centaines d’euros pour un authentique projecteur de studio.

À moins de 1000 euros, il y donc largement de quoi installer sereinement son premier home studio pornographique, si l’on ne compte pas l’ordinateur de toutes façons nécessaire au traitement du flux vidéo (attention, ça peut vite douiller). Mais un appareillage technique de qualité est loin d’être suffisant pour donner à vos époustouflantes acrobaties sexuelles l’écrin qu’elles méritent. Car à la question du comment on filme succède immanquablement celle de ce que l’on filme. Et autant vous le dire tout de suite : une piaule insalubre ornée de vos vieux poster d’Allan Théo n’est pas du tout la bonne réponse. Un soupçon de ménage s’impose et surtout, quelques astuces de home staging, façon Stéphane Plaza du X. Mais ce cross-over inattendu fera l’objet d’un article dédié à découvrir d’ici peu. Stay tuned !

Titulaire d'une maîtrise en cinéma, auteur d'une Porn Study à l'Université Paris VII Diderot, Clint B. est aujourd'hui chroniqueur de l'actualité porno.

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