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Littérature érotique : 10 livres incontournables à lire absolument !
Le raz de marée du porno en ligne n’y fait rien : la littérature érotique cartonne toujours ! Le pouvoir d’évocation des mots serait-il plus fort qu’une image qui s’impose à nous ? Nous avons sélectionné, de façon totalement subjective, dix livres qui, selon nous, ont définitivement marqué la littérature érotique, et choisi quelques passages pour vous mettre l’eau à la bouche… Bonne lecture !
1 – Les trente jours de Marseille, Michael Biermann, éditions Climats, 1996, rééd. Le Cercle, 2001.
« Jouir dans nos cons ou nos culs n’a rien d’extraordinaire, vous croyez qu’ils ont fait pour ça, des vases creux et doux pour y déposer votre affaire. Mais remplir nos bouches de votre chair et de votre lait, comme si on voulait manger un peu de vous, vous semble miraculeux, cette bouche que vous pouvez regarder parler, manger parmi les gens, en pensant : “Il y a une heure, cette bouche était pleine de moi. De ces lèvres, qui sourient à un inconnu, coulait mon foutre. Cette gorge si innocente l’a avalé.” »
Antoine et Léonore sont voisins de palier. Ils décident tous deux de vivre une expérience érotique par jour, pendant trente jours. L’intensité doit aller crescendo. Pendant les deux premières semaines, ils se parlent par téléphone, puis, ils rentrent dans le vif du sujet. Avec ce conte, narré au jour le jour dans un style impeccable et incroyablement excitant, Michael Biermann signe un très grand roman érotique.
2 – Qu’est-ce que Thérèse ? C’est les marronniers en fleurs, José Pierre, éd. Le Soleil Noir, 1974, rééd. éd. La Musardine, 2013.
« Comme j’étais là pour m’instruire (…), je pus, en m’approchant à tour de rôle de chacun des deux foyers d’incendie, observer comment Florence léchait à petits coups, comme une chatte son assiette de lait, le cratère rose au creux de la forêt de sapins noir et comment Thérèse enfonçait le plus loin qu’elle le pouvait sa langue dans la crinière ceinturé d’herbe blonde, au pied de la double colline des fesses claires. Je dois à la vérité d’avouer que mon observation manquait quelque peu de la froideur scientifique requise et que je crus plus d’une fois que j’allais décharger dans mon caleçon. »
L’un des plus grands classiques du genre. François Truffaut lui-même avouait être tombé amoureux de Thérèse ! Roman de l’initiation d’un jeune garçon par sa belle-sœur, ses qualités littéraires furent très remarquées à sa sortie. L’auteur, José Pierre, fut même comparé à Julien Gracq.
3 – Sex in the kitchen, Octavie Delvaux, La Musardine, 2013.
« Déborah avait dit vrai : il savait y faire, le légionnaire ! On aurait dit que tout ce fatras de chair froissée, si mystérieux pour bon nombre d’hommes, n’avait aucun secret pour lui. Les yeux fermés, il naviguait à l’aveugle, sans fautes. Sa langue, précise dans ses attaques, balançait de droite à gauche, à une vitesse bluffante d’efficacité. Charlotte se laissait emporter par ce rythme rapide, qui était juste le bon, et ne variait jamais, comme la marche au pas des militaires. »
Ce roman, présenté sur la couverture comme une « comédie érotique et romantique », se révèle au fil des pages franchement porno. L’espiègle Octavie Delvaux nous entraîne dans l’univers de Charlotte, belle brune à la vie rangée, qui bascule du jour au lendemain dans une débauche jubilatoire.
4 – Warm Up, Bénédicte Martin, Flammarion, 2003.
« Elle est très gourmande cet après-midi… Et moi, toujours par l’astre embrasé, je monte. La jouissance, ce trait d’union entre le ciel et les enfers, cette voie de passage pour les anges et les démons. Je suis quelques instants pénétré de cette pleine lumière, debout sur la falaise. Elle se relève et me sourit avec ses lèvres toutes gonflées. Je crois qu’elle a tout avalé. »
Présenté à l’époque comme un coup marketing, en grande partie à cause de sa photo de couverture où l’auteure exhibait sa petite culotte, ce recueil de nouvelles fut, lors de sa parution, un petit événement. Bénédicte Martin y décrit un badinage léger, une séduction subtile, un érotisme joyeux, changeant parfois de sexe, dans sa narration, au gré de ses fantasmes…
5 – Opus Pistorum, Henry Miller, éd. Presses de la Renaissance, 1984, rééd. La Musardine, 2018.
« Je vais t’offrir une séance de cul trop vaste pour ton corps, une bite trop grosse pour ta vie et ton expérience. Elle va te pénétrer, te remplir et t’inonder, se répandre jusque dans tes enfants, et les arrière-petits-enfants de tes enfants. Dans dix générations, tes descendants s’éveilleront en sursaut de leur sommeil, la proie d’un rêve qui vivra éternellement dans les cellules et les fibres qui croissent sur le velours de tes reins. »
On retrouve dans Opus Pistorum les personnages des plus célèbres romans d’Henry Miller, Tropique du Cancer et Tropique du Capricorne. Ce texte, d’un érotisme totalement débridé, parfois obscène, est une véritable odyssée du sexe, sous les toits de Paris, où Miller vécut de 1930 à 1939. Découvert et publié après la mort de l’auteur, ce livre fut vendu sous le manteau dans les années 40, à des personnalités d’Hollywood. Incontournable.
6 – La règle de trois, Chloé Saffy, éd. La Musardine, 2023.
« Je penchais la tête pour le regarder coulisser dans ce cul merveilleusement ouvert, et au-dessus les lèvres qui se dépliaient pour exposer un clito gorgé de sang, prêt à éclater. Il fallait que je fasse quelque chose. Je ne pouvais laisser cette chatte magnifique bailler dans le vide. J’ai rampé à nouveau sous le lit, posé index, majeur et annulaire en rang serré sur le museau de sa chatte, et j’ai commencé à masser avec des cercles assurés, confiants. Elle a soupiré “putain c’est trop bon, arrêtez pas”… »
Avec La règle de Trois, la talentueuse Chloé Saffy signe un roman excitant, pop et acidulé, mettant en scène un trio de colocataires délurés et attachants. L’auteure me confiait, dans une récente interview pour La Voix du X : « Pour écrire une bonne scène érotique, il faut faire partager ce qui se passe mentalement chez les personnages. C’est l’alliance du mental et du physique. Il faut aussi penser à des petits détails que l’on n’a pas toujours dans ce genre de texte : les odeurs, les fluides, les sons… ». Une réussite.
7 – Musculatures, Nathalie Gassel, éd. Le Cercle, 2001.
« Mes épaules larges, mon dos triangulaire semblent bourgeonner, revivre dans cette étreinte. Tout un monde de vibrations, d’oscillations, de pulsations, de remous et de turbulences se fait dans mon corps entraîné par une activité physique et sportive intense. Chaque muscle se contracte et se durcit à chaque mouvement, s’épaissit de sang. J’enfourne son sexe, je le serre de l’intérieur, dans cette succession de contractions, j’en jouis. »
Dans ce texte incroyable qui n’est pas sans rappeler Mishima (cité en exergue), Nathalie Gassel livre des épisodes de sa vie sexuelle. Grâce à la musculation, l’auteure s’est sculptée le corps dont elle rêvait, puissant et androgyne. Ses aventures, décrites dans un style saisissant, sont prétexte à une réflexion troublante sur le pouvoir sexuel des femmes. Un livre qui ringardise assurément bien des confessions érotiques féminines !
8 – Natural Woman, Matsuura Rieko, éd. Philippe Picquier, 1996.
« Je savais qu’il n’y avait rien d’exceptionnel à inclure l’anus dans les jeux érotiques. Mais, peut-être parce que j’en avais une vision dramatique, comme d’une lutte entre le désir impulsif de celui qui pénètre et l’appréhension et la résistance de celui qui se fait pénétrer, la facilité avec laquelle tout s’était passé me donna l’impression d’être l’objet d’une farce risible plutôt que d’un acte sexuel. Ma sensibilité en était complètement perturbée. Le doigt s’enfonça plus profondément. La sensation qu’il m’élargissait jusqu’à la gorge s’empara brusquement de moi et j’enfouis mon visage dans le lit. »
Ce roman lesbien parcourt trois épisodes amoureux de la vie de Yoko, une jeune dessinatrice de mangas. À travers l’itinéraire érotique de la jeune fille, et les hésitations de son désir, Matsuura Rieko aborde les difficultés des relations humaines amoureuses dans la société japonaise.
9 – Ma reddition, Toni Bentley, éd. Maren Sell, 2006, rééd. La Musardine, 2007.
« Je régresse au premier âge quand il est au fond de mon cul. Je roucoule et je glousse avec la joie qui a dû préexister à l’apparition de l’angoisse. Comme si tout ce que je voulais c’était être aimé sans serrer le cul, mais en le laissant être tel qu’il est. Et qu’est-ce qui est libéré avec le relâchement de mon sphincter anal ? Un amour énorme, un amour qui a attendu des décennies sa libération, un amour qui coule librement, un amour qui est infini à l’instant de sa conception. »
Dans ce récit autobiographique, Toni Bentley, ancienne danseuse étoile du New York City Ballet, rend hommage à son amant, surnommé A-Man, qui l’a initié au « holy fuck » : la sodomie comme extase mystique, abandon absolu. Cru et bouleversant, ce texte devenu best-seller, est sans doute le plus bel éloge de la sexualité anale depuis le Marquis de Sade !
10 – La Femme de papier, Françoise Rey, éd. Ramsay, 1989, rééd. éd. Tabou, 2014.
« Mon index prend des audaces, tente d’élargir un peu le couloir où il progresse, et c’est divinement bon de s’enculer comme ça, tout seul, tout gentiment. Je ne commande même plus mes gestes, ma main est très intelligente, c’est ma meilleure maîtresse, le meilleur amant que j’ai jamais eu. Il n’y a qu’elle pour savoir jusqu’où elle peut aller, jusqu’où elle peut fouiller… Il n’y a qu’elle pour me pincer comme ça, de l’intérieur, très loin entre les fesses, ou les reins, je ne sais pas bien, et éprouver de deux doigts bien introduits l’élasticité de ce rideau qui sépare mes deux trous… »
Ce roman, qui connut un succès colossal à sa sortie (plus de 350 000 exemplaires vendus), révéla Françoise Rey comme l’une des plus grandes plumes érotiques contemporaines. Les fantasmes y sont crus, comme les mots de l’auteur, et vous emmèneront très loin…
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