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Le porno lesbien : un style de niche ?
Une jeune femme nue entourée de mecs à poils, la bite à la main, il n’en faut souvent pas plus pour faire une bonne scène porno. La jeune femme se fait baiser par tous les types, acteurs pro ou amateurs avec force gorges profondes, sodomies, doubles pénétrations, claques, gifles, crachats et une multitude de compliments qui vont de « salope » à « chienne » en passant par « pute » et autres « traînée ». Certains diront bien sûr que cette description est un peu cliché et que ce n’est pas comme cela dans toutes les vidéos pornos.
Sans doute ! Mais cela reste quand même assez majoritaire. Il suffit aujourd’hui de se balader sur les tubes ou n’importe quel site offrant des extraits gratuits pour voir, finalement, ces mêmes situations se répéter en boucle. Les filles sont jeunes, matures, cougars, rasées, poilues, minces, grosses, de toutes origines ethniques. Il y a une forme de répétition dans les scènes qui sont proposées.
Côté images, il semble que depuis quelques années, disons depuis l’apparition du gonzo, le vrai, celui du début des années 2000 qui reste un genre à part entière aux États-Unis, ce sont surtout les hommes que l’on voit. Gros plans de bites, de visages d’hommes, de fesses d’hommes, d’éjacs d’hommes, de sperme qui coule. La « dame » est souvent reléguée au second plan. Bref, c’est surtout les mecs en action que l’on filme aujourd’hui dans les films porno. Ils ont supplanté les actrices pour devenir les vrais héros des films de cul.
Pas question de porter un jugement sur ces scènes, elles sont tournées par des adultes consentants, et le public très content de l’offre en redemande. C’est une affaire qui tourne !
Pourquoi les vidéos lesbiennes ne marchent pas ?
Et pourtant, quand on regarde les sondages, les articles ici ou là, sur les fantasmes sexuels des hommes, on trouve dans le désordre : faire l’amour avec deux femmes, avec une inconnue, avec la secrétaire, dans de beaux lieux, avec une infirmière ou une hôtesse de l’air, voire avec la femme du patron. Il semble que l’échangisme ou la partouze arrivent assez loin dans ce palmarès. Mais jamais, dans les fantasmes masculins, la présence d’autres hommes n’est évoquée.
Alors pourquoi les hommes ? Qui sont majoritairement les consommateurs de vidéos porno ? Ont-ils autant de plaisir à voir d’autres hommes à poils, à voir d’autres hommes en érection ?
Je ne vais pas me lancer dans une analyse psychanalitico-machin-chose, d’abord je n’en ai pas les qualifications et puis chacun est libre de regarder ce qu’il veut pour les raisons qu’il veut.
Mais, comme on disait au siècle dernier, « ça m’interpelle quelque part ! » Pourquoi les vidéos qui mettent en valeur les femmes et leur beauté ont-elles aussi peu de succès ? Pourquoi les vidéos lesbiennes représentent-elles une « niche » qui fonctionne moyennement ? Pourquoi en France quand on trouve une vidéo lesbienne, voit-on régulièrement arriver un type et c’est lui qui a la chance de se taper les deux nanas en même temps ? Juste au moment où on commençait à s’y croire.
Le trio au roi (deux femmes pour un homme) reste certes dans le top 5 des fantasmes masculins mais pourquoi a-t-on besoin de voir un type avec ces deux femmes. Normalement ce sont elles qui sont là pour nous faire rêver. Et c’est nous qui devrions être le roi !
Un célèbre réalisateur américain expliquait, en tournant une série mi lesbienne, mi filles seules, que quand il regardait des vidéos il voulait être le seul à bander pour les actrices. Pas de transfert des pouvoirs, pas de sexe par procuration. Tout se passait dans la tête. Dans sa tête…
Deux femmes qui se caressent, s’embrassent, se lèchent, se frottent. Deux femmes qui se branlent mutuellement, se godent, se pénètrent, avec des strap-on, des doubles dongs et toutes sortes de vibros, cela ne serait pas excitant ? Il faut absolument qu’un type vienne brouiller notre plaisir ? Prenne notre place pour décider comment il va baiser ces deux belles ? Pire pratiquement nous dire comme il faut les baiser ?
Au Japon, tout se passe dans la tête !
Au Japon, les vidéos sont mosaïquées sur les parties génitales. C’est la loi, on ne montre pas de poils. Les mosaïques sont de plus en plus transparentes, ceci dit en passant. Mais si vous parlez avec des réalisateurs ou des producteurs japonais ils vous diront que ce qui est important au final n’est pas tant ce que l’on voit que ce que l’on peut imaginer. Là encore tout se passe dans la tête. Et quand on connaît la puissance du porno japonais, on se dit qu’ils ne peuvent pas avoir complètement tort. Mais c’est un autre sujet et revenons à nos copines.
Dans les vidéos lesbiennes, elles proposent elles aussi, dans une version non censurée, matière à faire fonctionner notre imagination. Tout homme connaît le plaisir qu’il a lors d’une fellation, d’une pénétration vaginale, quand il sodomise ou quand il éjacule. Il peut avoir une idée de ce que ressent sa partenaire. Même si les femmes sont souvent pleines de mystères et de malice. Mais jamais il ne saura ce qu’une femme ressent dans les bras d’une autre femme. Quand elle l’embrasse, lui fait un cunni ou la pénètre avec un gode. Et même si on lui demandait, il n’est pas certain qu’elle puisse répondre à cette question objectivement.
Et cette inconnue, cette forme d’ignorance, peut être la source de toutes les interprétations, de toutes les imaginations, de toutes les suppositions. Tout va se passer encore une fois dans la tête de l’homme.
Des baisers de 10 ou 15 minutes…
En surfant sur certains tubes, vous constaterez qu’une nouvelle catégorie a fait son apparition. Presque une sous-catégorie de la rubrique lesbienne : le baiser. Des filles qui s’embrassent à pleine bouche. Là encore, ce sont essentiellement des vidéos en provenance du Japon. Comme les japonais ne peuvent pas montrer directement les pénétrations, ils prennent leur temps dans les préliminaires. Du coup, on peut trouver des vidéos de 10 min ou 15 min montrant deux filles en train de se rouler un bon gros patin bien humide. Des jeux de langues, des sourires, des petites gênes et à nouveau les langues qui entrent en action pour se lécher, s’enrouler, s’aspirer, se sucer. Et franchement ces baisers, que l’on ne voit jamais entre deux personnes dans des vidéos occidentales, ont quelque chose de terriblement excitant. On sent qu’il se passe un truc entre les deux filles, que ces préliminaires participent à l’excitation des deux nippones.
C’est presque un geste naturel, intime, loin de tous les codes du porno. Comme si ces deux filles allaient non pas baiser devant la caméra mais faire l’amour. Comme si nous, spectateurs devenus de vrais voyeurs, les surprenions dans ce qu’il y a de plus personnel presque secret dans un rapport sexuel.
N’oublions pas que si une prostituée peut accepter toutes les pénétrations, très souvent, elle dira qu’elle n’embrasse pas, gardant cet acte pour l’homme qu’elle aime.
Le « french kiss » dont on parle dans tous les pays et qui devrait faire notre fierté est totalement délaissé dans nos vidéos pornos. Ou alors il a quelque chose de mécanique, presque de vulgaire. Bien loin de sa réputation au delà de nos frontières.
Les people, nouveaux objets du désir !
La grosse différence et presque la supériorité des scènes lesbiennes, ou dites lesbiennes, sur les scènes hétéro est qu’elles n’ont pas ce côté automatique presque robot, qu’il n’y a pas de règle dans leur déroulement. Quand une scène hétéro suit une sorte de modèle pré-établi : pipe, vaginal, anal, éjac, la scène lesbienne ne semble pas avoir de codes, pas de règles. En tout cas quand elles sont bien faites !
Naïvement, je pensais que regarder des vidéos porno était un moyen d’assouvir des fantasmes, de regarder quelque chose que l’on ne peut pas avoir, dont on rêve mais qui reste inaccessible. Et que d’une certaine manière, cela pouvait répondre au top 10 ou 15 des fantasmes masculins. (Voir quelques exemples plus haut). Un peu comme quand les lecteurs de Lui ou Playboy rêvaient sur ces bombes couchées sur papier glacé dans les années 80. Mais aujourd’hui, les filles sur papier glacé ont laissé la place aux amatrices. Les paillettes et le glamour des films pour adultes ont été remplacés par le « porno-vérité » ou le « docu-porno » sensé coller à la réalité.
Avec Internet, l’obscur objet du désir comme disait Bunuel s’est déplacé. Ce ne sont plus les actrices de films X qui provoquent du désir, ce sont les people. Une petite culotte de star aperçue furtivement, un sein qui s’échappe d’une robe lors d’un défilé ou d’une remise de prix et c’est le buzz garanti. Les requêtes « nom d’actrice + nue », « présentatrice télé+ nue » font des cartons sur Google. « Enora Malagré nue» : 183 000 réponses, « Beyoncé nue » : 477 000 réponses, « Nabilla nue » : 594 00 réponses, Kim Kardashian nue : 734 00 réponses. Et là, face à ces images, il est certain que l’imagination de tous les hommes doit fonctionner à plein.
Alors si les people font rêver et provoquent du désir voire même de l’excitation, les scènes porno répondent sans doute à une autre fonction plus proche des différentes définitions du mot fantasme : « Représentation imaginaire traduisant des désirs plus ou moins conscients ». Mais là encore, cela pose plus de questions que ça n’apporte de réponses. Et parmi toutes ces questions, je n’en retiendrai que deux.
- S’il n’est plus vecteur de rêve et dans la mesure où il est facilement accessible, quelle est la fonction du porno aujourd’hui ?
- Est-ce que tous ces acteurs, que l’on voit désormais en premier plan, en gros plan dans les films porno et qui en sont les vraies stars, font vraiment partie des désirs plus ou moins conscients des hommes qui les regardent ?
Perso j’ai bien une petite idée sur les réponses à ces questions, mais je préfère laisser à chacun le soin d’apporter sa propre réponse et retourner en tête-à-tête avec mes copines nippones qui s’embrassent.
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