Bio/Milieu du X
Crimes, suicides de stars… Quand le porno vire au noir !
Crimes, suicides de stars et histoires crapuleuses accompagnent l’industrie du porno depuis ses débuts, et alimentent sa réputation sulfureuse. Enquête du côté des faits divers les plus marquants du X…
Parrainages
1972. Gorge profonde, le premier film X scénarisé, est produit par Big Tony, alias Anthony Peraino, parrain de la mafia sicilienne de New York. Son truc, à Tony, c’est plutôt le trafic de came et le racket, mais avec la libération sexuelle, il a flairé le filon. Avec son frère Joe et ses deux fils, Butchie et Joseph, il produit ce film médiocre au scénario potache, illuminé par la première star du genre, Linda Lovelace. Gorge profonde marque une étape dans l’histoire du cinéma, par son extraordinaire rentabilité : produit pour 23 000 $, il en rapporta 600 millions, sur 30 ans d’exploitation. La pornographie allait s’imposer comme un genre à part entière avec un succès phénoménal dans les années 70, et le crime organisé n’allait pas manquer de prélever sa dîme. Les débuts mafieux du X ont donné le ton pour les décennies suivantes.
Dès lors, le X connaîtra son lot de règlements de comptes et de suicides qui ne cesseront de ternir sa réputation. Nous vous proposons un petit tour d’horizon des faits divers les plus marquants du business.
Holmes in Wonderland
Les liens entre le porno et le crime organisé atteignent un paroxysme dans l’affaire des meurtres de Wonderland, impliquant la star John Holmes. Elle est considérée comme l’une des plus horribles affaires d’Hollywood.
Acteur aussi célèbre pour son addiction à la coke que pour la taille de son sexe (plus de 30 cm, selon la légende), Holmes tourne dans près de 2500 films dans les années 70 et 80. Parallèlement à son activité d’acteur, il se prostitue pour financer sa consommation de cocaïne. Si effrénée, d’ailleurs, que Holmes se lie à un gang, et participe au cambriolage de l’homme d’affaire et truand Eddie Nash, aboutissant à une vengeance sanglante : la célèbre affaire des “meurtres de Wonderland”.
Holmes meurt du SIDA six ans plus tard, dans un hôpital de Los Angeles, à 43 ans, d’un arrêt cardio-respiratoire. Après sa mort, sa première épouse, Sharon Gebenini-Holmes, déclare qu’il s’est rendu chez elle après les massacres avec du sang sur ses vêtements, mais qu’il ne lui a pas donné tous les détails. Holmes était donc présent lors de la tuerie, mais son degré d’implication n’a jamais été clairement déterminé.
Les producteurs ne sont pas à l’abri !
Moins dramatique, cet autre fait divers célèbre dans le porno : l’agression du réalisateur Hervé-Pierre Gustave, ou HPG, par l’actrice Céline Bara et son cousin germain de mari. Une sombre affaire de vengeance menée sous forme d’expédition punitive, qui vaudra au hardeur sa cicatrice sur la joue gauche.
29 mars 2001. HPG reçoit chez lui Céline (de son vrai nom Patricia), pour un casting. La grande brune est accompagnée de son mari. Celui-ci sort de sa poche un pistolet à grenailles, met en joue le réalisateur, et appuie sur la gâchette. Blessé au visage, HPG saute par la fenêtre, et atterrit dans la cour intérieure de l’immeuble. Céline Bara fait feu à nouveau sur le pauvre HPG, qui cette fois est touché à la nuque. Un voisin donne l’alerte, on appelle le SAMU, et les agresseurs s’enfuient.
Les époux Bara sont interpellés quelques jours plus tard, et condamnés à quatre ans de prison, dont deux avec sursis, pour “violences commises en réunion, avec préméditation et usage d’une arme”.
La brune se défend en affirmant regretter son geste, son mari invoque une volonté de faire le ménage dans un milieu pollué par “les magouilles”. HPG aurait, selon lui, vendu des photos de tournages de sa femme, aux légendes peu flatteuses, comme : “elle suce les Arabes et les Noirs dans les aéroports”. En fait, HPG faisait sans doute concurrence à Bara Productions, leur société criblée de dettes. Après l’agression, HPG déclarera, fanfaronnant : “À force de tirer des nanas, il fallait bien que je me fasse tirer dessus” !
Jalousie
Aux États-Unis, le compagnon d’une hardeuse est fréquemment appelé un « suitcase pimp » On peut traduire par : «maquereau porteur de valises ». Le profil est variable, entre l’amoureux soumis attendant la fin de la scène de sa pornstar de femme en se faisant des nœuds au bide, jusqu’au calculateur cynique qui voit dans l’activité de sa compagne un gagne-pain potentiellement lucratif. Mais parfois, il arrive que ces hommes vivent très mal la notoriété de leur moitié, même s’ils y ont eux-mêmes contribué.
Au tribunal, le belge Stéphane Fontaine exprimera ses regrets d’avoir tué son épouse Anne Derouck, plus connue sous son nom de guerre : Carla Sinclair. Ancien braqueur, il rencontre Anne Derouck en 2000. Ils s’installent ensemble, et rapidement, fréquentent les clubs échangistes. Quand il perd son emploi et commence à picoler, elle monnaye ses charmes dans un club privé en Belgique, puis reçoit ses clients à domicile. Fontaine profite également de ce que lui rapporte le site Internet de sa femme, sur lequel elle s’exhibe. Enfin, il l’encourage à se lancer dans le porno.
En 2009, elle est retrouvée avec quatre balles dans la tête, au domicile conjugal. Fontaine prétend ne garder aucun souvenir des circonstances qui ont précédé le drame. Il est condamné à 25 ans de prison.
Autre affaire dramatique : celle de Sophie Roche, de son vrai nom Peggy Leleu, qui, en secret, entretenait une liaison avec un acteur porno.
Son dernier film, c’est avec le réalisateur Philippe Lhermitte, en Bretagne, en 2002. Après le tournage, elle va rejoindre son amant, puis rentre dans le Nord retrouver son mari. Celui–ci lui tire quatre balles dans le ventre, sous les yeux de leur petite fille de trois ans. Il laisse sa femme agoniser pendant 24 h, puis lui tire une balle dans la tête. Elle avait 23 ans. La dernière balle est pour lui. Suite à cela, son amant part vivre en Hongrie. Il travaille toujours dans le milieu.
Les histoires d’amour entre les actrices et leur protecteur finissent mal. En général, mais surtout lorsqu’elles se montrent un peu trop rebelles. On peut penser, par exemple, au cas d’Alexandra Nicolas. Cette grande blonde d’1,80 m, se faisant appeler Alexandra Lacombe, Nicole Raleight ou Cindy, tourne dans une dizaine de productions, dont la moitié en Allemagne. En 2010, elle est écrouée pour le meurtre de son compagnon Alain Leleu.
Installée dans le petit pavillon de ce producteur de spectacle de 63 ans, Alexandra se fait entretenir, avec sa fille de onze ans. Le couple mène une vie plutôt tranquille, à un détail près : la belle a un amant. C’est lui, d’ailleurs, qui vient en aide à Alexandra quand, après une dispute, elle étrangle Alain Leleu avec une ceinture. Tous deux enveloppent le cadavre de Leleu dans un drap, puis l’abandonnent dans le coffre de sa voiture. Dommage, pour une fille dont le rêve était de partir pour le Sud de la France pour changer de vie…
Suicides
La jeune Kacey Jordan, escort et starlette du X, célèbre pour avoir participé à l’une des soirées orgiaques de Charlie Sheen, au cours de laquelle il a été transporté à l’hôpital pour abus de drogues, entre dans ce “métier” à 19 ans. La blonde texane se met rapidement à consommer de l’alcool et des drogues pour rester à la hauteur des performances que l’on attend d’elle. Elle tente de se tuer, à plusieurs reprises, et annonce même son suicide sur Twitter. Dans les médias, elle intervient pour dénoncer la surenchère des pratiques dans cette industrie : gangs bangs, simulation de viols, etc. Dans le film She’s half my age de Brandon Iron, elle est honorée par six hommes, dont l’un paraît trois fois son âge ! Mais quand on regarde les tubes, malheureusement, ces scènes sont monnaie courante…
L’actrice française Karen Lancaume, elle, s’est réellement suicidée, aux médicaments, en 2005, après avoir écrit une lettre à ses parents. Cette jeune bourgeoise lyonnaise, fut l’une des plus belles actrices du X français, et joua dans une trentaine de productions X.
Après s’être retirée du métier, Karen Lancaume témoigne souvent des traumatismes endurés lors des tournages :
“Double péné par – 5 °C, suivie d’une éjaculation. Couverte de sperme, trempée, morte de froid, personne ne m’a tendu une serviette. Une fois que t’as tourné ta scène, tu vaux plus rien.”
En 2000, son rôle dans le mémorable Baise-moi, de Virginie Despentes, lui sert un temps d’exutoire :
“Le porno, c’est des mecs qui jouissent sur la gueule des filles, la femme qui en prend plein la tronche. Baise-moi, c’est le contraire.” (Libération, 1er janvier 2005).
Aux États-Unis, le suicide le plus médiatisé du X est celui de Savannah, en 1994. Multidépendante (speed, héroïne, cocaïne…), la belle blonde, réputée pour ses liaisons avec des stars du rock, se révéle souvent incontrôlable sur les plateaux de tournage. Sa société de production, Vivid, la vire au bout d’un an de contrat. Elle se tire une balle dans la tête juste après s’être défigurée dans un accident de voiture. Vince Neil, chanteur du groupe Mötley Crüe, qui fut l’un de ses amants, aura ce commentaire : “dans le boulot de Savannah, la plupart des filles ne pensent qu’à amasser du blé, mais Savannah n’a jamais été comme ça. Elle voulait seulement que quelqu’un l’aime.” (source : The Other Hollywood, éd. Allia)
Aujourd’hui, les chiffres d’affaire des géants du X business s’affichent dans les grands magazines économiques. Faut-il en conclure que la pornographie est devenue plus respectable ? Terminées, les productions financées par l’argent sale, les crimes non élucidées, les morts mystérieuses et les suicides de stars ? Certainement pas. Les actrices sont de moins en moins connues, et de plus en plus vulnérables. Les faits divers qui les concernent sont traités en quelques lignes, et sitôt oubliés. Qui se souvient encore de Lola Taylor, de son vrai nom Lyubov Bushuyeva, actrice porno russe de 22 ans, séquestrée, violée et torturée à la suite d’une fausse annonce de casting, l’année dernière ?
Avec l’industrialisation de productions et la disparition des stars dont on suivait les frasques dans les magazines spécialisés, le porno a perdu ce parfum sulfureux qui le rendait à la fois fascinant et infréquentable. Mais quand les mauvais côtés d’une profession sont de plus en plus cachés, pas sûr que l’on puisse parler d’une évolution positive…
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