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Sexualité et handicap

L’assistance sexuelle aux handicapé(e)s.
Il paraît que 61 % des Français pensent que les personnes handicapées n’ont pas de vie sexuelle… ERREUR !
Au nom de quoi l’épanouissement le plus intime serait-il refusé aux handicapé(e)s ? Le rapport sexuel est un acte de vie. Pourquoi les personnes handicapées seraient-elles privées de sexualité ? Non mais ! Il est quand même libre à chacun(e) d’y avoir ou non accès.
Il ne s’agit pas de généraliser l’assistance sexuelle auprès de tous les handicapés, mais d’aider ceux qui ne maîtrisent pas leur corps. On ne peut pas exclure des gens au prétexte qu’ils sont handicapés. Il s’agit simplement d’aider des personnes qui n’ont pas accès à leur propre corps, et qui, comme les hommes et femmes valides, ressentent des émotions… Imaginez-vous un instant bandant depuis des semaines, voire des mois, les bras liés, incapable de vous soulager… Mais c’est l’enfer !
Les précurseurs :
Aux USA, dès les années 70 et suite aux travaux de Masters et Johnson, des « sexologistes » ont été formés pour accompagner les patients en difficulté à retrouver une fonction sexuelle. Il était bien évident que les handicapé(e)s étaient particulièrement dépourvu(e)s pour jouir d’une vie intime qui leur paraissait souvent refusée. Ces « sexologistes » faisaient office de « partenaires de substitution » par rapport au conjoint manquant pour permettre de jouir d’une sexualité relationnelle avec un(e) partenaire. Et c’était même le cas pour des hommes souffrant d’éjaculation précoce…
Ces assistants, formés à la psychologie et à la sexologie, exerçaient dans le cadre très précis d’une relation sexo-thérapeutique. Ensuite cette profession, à la fois complexe et nécessaire, s’est développée dans de nombreux autres pays. En Europe, ce fut tout d’abord le cas aux Pays-Bas dès les années 1990 puis progressivement dans le Nord de l’Europe. Et il existe aujourd’hui des assistants sexuels dans la plupart des autres pays.
L’association « Scope » (1) qui traite du handicap, a voulu briser un tabou et casser des préjugés sur la sexualité des personnes atteintes d’un handicap en publiant un guide « de A à Z », illustré par Paul Pateman. Guide qui répond, avec humour, aux questions que la pudeur empêche de poser aux intéressés.
Au Japon :
“White Hands”, est une organisation qui fournit une assistance sexuelle aux handicapés (sujet encore plus tabou au Japon qu’en France). Un commentaire d’un internaute japonais qui a pu voir une prestation à domicile : « Je connais une université où des cours d’assistance sexuelle sont donnés, c’est une bonne idée, on prend enfin en considération les besoins de ces personnes ».
En République Tchèque : (2)
Un jeune homme de 26 ans a subi plusieurs amères déceptions. Certaines belles de nuit lui ont refusé leur corps en apprenant qu’il souffrait d’un problème génétique. Il répond qu’être handicapé ne renforce nullement la confiance en soi, et que si une prostituée tourne le dos, c’est un coup dur. Depuis peu, grâce à l’assistance sexuelle payante pour handicapés, le jeune homme peut s’offrir les plaisirs charnels sans risque d’être déçu. La République tchèque est le premier pays ex-communiste à voir apparaître ce secteur professionnel et rejoint ainsi des pays tels que les Pays-Bas, le Danemark, l’Allemagne ou la Suisse.
Est-ce de la prostitution ? (3)
En France, l’assistance sexuelle est assimilée à de la prostitution. Il s’agirait d’une relation entre un ou une, thérapeute et sa cliente/son client ce qui, aux yeux de la loi française, est de la prostitution. L’assistance sexuelle, à peine tolérée, n’existe que dans les pays qui l’ont vraiment légalisée. Mais en France, ce n’est que toléré, cela s’exerce librement, mais ça reste illégal.
En 2011, Jean-François Chossy, alors député UMP de la Loire, avait été missionné par le premier ministre de l’époque, François Fillon, pour rédiger un rapport sur le handicap. L’ex-parlementaire y plaidait pour un cadre juridique permettant l’assistance sexuelle des personnes handicapées.
Le rapport de la mission parlementaire sur la prostitution rappelle que si la possibilité de recourir à l’assistance sexuelle existe dans plusieurs pays européens comme les Pays-Bas, l’Allemagne ou encore la Suisse. Elle n’a pas d’existence légale en France. Dès lors, si l’assistance sexuelle devait dépasser le stade du massage pour donner lieu, à proprement parler, à un acte sexuel, elle serait qualifiée de prostitution, avancent les parlementaires, auteurs du texte.
Film « The Sessions » (4)
The sessions est une œuvre particulièrement émouvante sur l’assistance sexuelle qui nous permet de prendre conscience des difficultés du monde du handicap. C’est surtout une histoire de vie qui pose de façon intense les limites du sentiment amoureux et la sexualité.
Il y a, indiscutablement, une demande :
Il faut rappeler qu’il existe en France un million de handicapés mentaux et plus de deux millions de handicapés moteurs pour qui la relation au monde et aux autres est limitée, voire parfois impossible sans l’aide d’autrui. Pourtant la question divise encore: Parler de sexualité renvoie à la morale, précise l’ex-député UMP, Jean-François Chossy (auteur d’une proposition de loi en faveur de l’assistanat sexuel). Le débat est nécessaire, mais sans parti pris ni agressivité. Il s’agit de trouver une solution car il y a une demande.
Évidemment, les féministes crient au scandale.
Selon certaines féministes, « cela mènerait au commerce du corps des femmes ». Elles disent que cela reviendrait à légaliser la prostitution et, selon elles, tout acte sexuel contre rémunération reste juridiquement de la prostitution. Selon elles, il ne faut pas ouvrir de brèche. Toute exception légitimerait le proxénétisme comme un métier. Créer un métier de nature sexuelle anéantirait trente ans de lutte pour le droit des femmes.
Lecture :
Je veux faire l’amour de Marcel Nuss, éditions Autrement.
Selon Julia Tabath,
La vice-présidente de l’association nationale d’aide aux personnes handicapées (6) dit que tout le monde devrait accéder à une vie affective et sexuelle car la sexualité est une dimension fondamentale de l’être humain. Selon Julia Tabath, il faudrait une activité éthiquement encadrée pour les assistant(e)s sexuelles. « Nous ne demandons pas la légalisation de la prostitution, mais une exception à la loi, pour éviter l’accusation de proxénétisme et de racolage ». Il s’agirait donc d’un nouveau métier, car il est évident que ce n’est pas au personnel soignant de répondre aux besoins sexuels des personnes handicapées.
Question :
Comment être sûr des sentiments animant les hommes qui optent pour ce métier ? Quelles sont leurs réelles motivations sexuelles et psychologiques ?
Autre remarque :
Une personne handicapée se cherche-t-elle un compagnon, ou un cinq à sept avec un assistant sexuel ?
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