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La fête du pénis de fer

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Paradoxes japonais :

Au Japon, il existe des « Happening-bar » aussi appelés « Couple-kissa » ou « H-bar ». Ce sont des clubs intimistes dans lesquels les clients peuvent venir en couple pour se tripoter devant les autres clients. Pour faire partie du club, les candidats doivent passer un examen médical et décliner leur identité, leur adresse et numéro de téléphone. Ils doivent ensuite payer une redevance.

Depuis l’an 2000 certains de ces bars se sont transformés en clubs échangistes où désormais des couples, voire des trios exhibitionnistes, se forment pour se livrer à des orgies, toujours sous le regard des autres clients. Ces établissements offrent des boissons et des chambres (munies de cloisons composées de glaces sans tain) aux participants. Là, ils peuvent se livrer à toutes les pratiques sexuelles. Les pratiquant(e)s sont des personnes issues de toutes les couches de la société japonaise. Leur plaisir est exhibitionniste, cette sensation excitante et perverse de savoir que leurs ébats sont observés par un groupe sans visage.

Ouverts 24 heures sur 24, l’accès de ces clubs est interdit aux mineurs de 20 ans et, pour quelques établissements, interdit aussi aux étrangers. L’entrée des « Couple-kissa » est réservée aux couples hétérosexuels ainsi qu’aux femmes seules alors que les « Happening-bars » autorisent également les homosexuels, mais ces derniers doivent s’acquitter d’une majoration du droit d’entrée.

SONY DSCOr, pour les Japonais(e)s, « le sexe est chiant », « ça n’intéresse pas »…

Une étude révèle que plus d’un tiers des jeunes Japonais de moins de 20 ans ne s’intéresse pas au sexe. Que 59% des filles entre 16 et 19 ans sont peu intéressées voire dégoûtées par la relation sexuelle. Que 33% des jeunes femmes de 25 à 29 ans sont très peu intéressées par la relation sexuelle. Que 41% des couples n’ont pas eu de relation sexuelle dans le mois qui a précédé l’enquête. Que 21% des couples affirment manquer de désir et que 15% prétendent qu’il y a des choses plus agréables à faire.

Ces chiffres augmentent encore dans la société nippone où le stress professionnel est une culture, où les progrès numériques enferment les personnes dans le monde virtuel et où la société semble pousser les filles à sortir entre elles et les garçons de même. L’acte sexuel n’est plus bon qu’à se reproduire, et encore… Le Japon fait face à une grave dénatalité. C’est un véritable défi économique et social pour ce pays endetté qui voit, avec un indice de fécondité de 1,3 (au lieu de 2,1 pour pouvoir assurer le renouvellement), sa population diminuer et vieillir.

La culture et la modernité semblent causer ce désintérêt. La crise ne laisse aux gens, aucun loisir pour les sorties entre amis. On voit là qu’une société de performance et de rigueur a des conséquences sur la santé sexuelle du peuple.

Il faut aussi savoir que les Japonais ont beaucoup de mal à exprimer leurs sentiments. Ce manque de communication s’accroît avec l’internet qui leur permet de contourner le problème sans le résoudre. Étant incapables de se séduire, femmes et hommes se regardent tels des extraterrestres et se retrouvent entre 35 et 40 ans (et après avoir sans cesse remis à plus tard la recherche d’un compagnon ou d’une compagne) dans une course au mariage, non pas tant pour l’amour, le sexe ou les enfants… mais pour affronter à deux un avenir économique et social incertain.

Pourtant…

Penis_popsicle_0_0_0_0_0_0Un festival intitulé Kanamara Matsuri se tient chaque année, le premier dimanche d’avril, dans le sanctuaire Wakamiya Hachimangu à Kawasaki. De nombreux voyageurs viennent d’Europe et d’Amérique pour y participer.

Une légende raconte qu’un démon aux dents tranchantes s’était caché dans le vagin d’une jeune fille, et qu’il avait castré successivement deux jeunes hommes pendant leur nuit de noces. Un forgeron façonna un phallus de fer pour casser les dents du démon, et l’objet devint une relique sainte. Le centre du sanctuaire est un atelier de forgeron avec enclume et feu de forge.

Le Kanamara Matsuri (fête du pénis de fer) est voué à la fertilité. Le thème est le pénis qui est reproduit partout en image, sucre d’orge, légumes sculptés, décorations. Les principales activités consistent à afficher et à faire défiler des statues et des sculptures dont les photos ci-jointes, vous donneront une idée.

Le sanctuaire de Kanayama était autrefois fréquenté par les prostituées qui venaient prier pour être protégées contre les maladies vénériennes. Il s’y déroule des bénédictions divines pour l’avenir du clan familial, le mariage, l’accouchement facile, l’harmonie entre époux et bien sûr… pour la prospérité des affaires.

Diplômé du CUNIC en biosexologie, du CERIA en pédagogie, formé à LLN à la communication par les médias. Auteur de "La Sexte", un roman érotico-policier aux Editions du Rocher et traduit en italien sous le titre "La Figlie di Lesbia" , Multon est un grand voyageur qui a accosté de nombreuses nanas dans 46 pays différents, Multon aurait voulu être un serpent… pour être toute une queue, c'est un homme ordonné qui tient chaque chose à sa place: les animaux dans son assiette et les femmes dans son lit.

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