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Sportswear et sneakers gay : des mecs chauds de la chaussette

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De passage à Berlin pour la très fetish Easter Week, on est allés faire un tour à une soirée « Sportswear / Sneakers ». Comme le titre l’indique, il s’agit là d’un événement dédié aux mâles qui aiment le look sportif / footeux. Une occasion de faire péter le mini short, les chaussettes montantes et les skets. Qu’y a-t-il de bandant là-dedans et qu’y fait-on ? A la rencontre des « kiffeurs »…

Les mâles alpha et ceux qui les aiment

En Europe, deux labels se partagent les honneurs du porno gay sportswear : ScottXXX et le français Sketboy. On trouve aussi, partiellement, quelques appels du pied chez des labels comme Triga. Tous ces studios, qui jouent la carte du porn amateur et de l’authenticité, ont en commun de mettre en scène des « mâles alphas », des mecs entre 20 et 30 ans très masculins et souvent dominateurs.

Le gay sportswear serait-il nécessairement lié à la virilité suprême ? Pas forcément, mais si l’on y réfléchit, pour les homos le fantasme de base du sportif est ce mec qui pendant l’adolescence faisait tourner discrètement les têtes dans les vestiaires. Le mec inaccessible, un peu hétéro beauf, qui sent la sueur et qui parle de chattes à longueur de journées. Normal que le porno s’approprie cette figure. Mais il l’a aussi modifié, se l’est réappropriée. De premières vidéos de « baises entre hétéros » on est passés à des scènes où les mecs collent plus à l’époque, scandant que oui, Dieu merci, en 2016 on peut être PD, sportif et viril.

Dans la soirée sportswear à laquelle nous avons assisté, on notait toutefois une séparation nette entre les dominants et ceux qui les kiffent. Sur des sortes de marches, les alpha boys étaient assis, souvent en bande, les skets tendues, attendant que des soumis viennent les lécher. Le début de soirée est plutôt calme : ça se regarde mais ça n’ose pas trop. S’adonner à son fétichisme aux yeux de tous c’est intimidant, même à Berlin ! Les garçons se cherchent plutôt dans la backroom ou les shorts tombent facilement.  Mais il suffit qu’un courageux ouvre la marche pour que les autres suivent.

Le spectacle est intrigant : différents petits groupes de sportifs machos (parfois au look « racaille » travaillé), qui boivent des bières et parlent entre eux pendant qu’à leurs pieds des garçons de tous âge « décrassent les skets », lèchent longuement, avec précision et docilité.

Le ballet des pieds

sportswear gay sex 02Si certains peuvent passer une heure à juste lécher des skets, on observe toutefois une sorte de ballet, un déroulé qui relève de l’ordre du rituel. Le soumis s’attarde sur les skets, gémit de plaisir alors que le mâle qu’il « vénère » recouvre sa tête de ses mains fermes, puis il regarde le boss comme pour demander son approbation. C’est là qu’il déchausse le mâle pour sniffer ses chaussettes (en général montantes ou blanches), les lécher. Plaisir de la matière, les kiffeurs s’enivrent, continuent de lécher, embrassent, prennent les deux pattes du boss sur le visage. Suite logique : le retrait de la chaussette qui laisse le champ libre à une célébration du foot fetish. Ça suce les doigts de pieds dans tous les sens, comme un sexe. Et ça s’arrêtera là dans 95 % des cas.

Ce qui frappe le plus ici, c’est le plaisir cérébral de la chose. Certains gars restent deux ou trois heures aux pieds et une fois que le détenteur des panards décrète que c’est terminé (ou que la fatigue se fait sentir), le soumis remet les chaussettes et rechausse son sportif puis s’en va avec un sourire coquin. Il s’agit sans doute là du summum du fantasme sportswear / sneakers. Pas besoin de baiser : on kiffe et puis c’est tout ! Le moment où l’on enlève les skets fait office de préliminaires et la suce des orteils est l’équivalent d’une bonne fellation.

L’ivresse du toucher, des odeurs, des panards

sportswear gay 05Je ne peux m’empêcher de m’entretenir avec un jeune kiffeur que j’ai observé en plein foot fetish pendant deux heures. Il est anglais, début de vingtaine, a une tenue de sportif mais fait très minet. Appelons-le Alex. Il a du mal à reprendre ses esprits après avoir vénéré un beau mec blond « look hétéro » : « Il était trop beau, c’était trop bon d’être à ses pieds ! ». Pas de doute, l’instant fut orgasmique. Alex explique : « C’est compliqué de mettre des mots sur ce que l’on ressent quand on fait ce type de plan. Beaucoup de gens ne comprennent pas. Moi j’y suis venu car à la base j’adore les panards. Ça m’a toujours excité. J’ai découvert après le trip sportswear, le délire sneakers. Ça va avec un fantasme de soumission. Tu es comme un esclave à lécher les baskets d’un sportif dominant. Tu t’oublies complètement. Il y a des mecs joueurs qui vont te regarder droit dans les yeux pendant que tu le fais et d’autres qui ne te calculeront pas. Il y a plein de variantes.  Certains kiffeurs aiment le côté un peu sale, le fait de vraiment nettoyer à la langue des skets, de sentir des chaussettes odorantes, les odeurs de pieds… Moi je préfère ce qui est propre.  J’aime la sensation de ma langue sur la texture des baskets, puis passer au toucher très spécial du coton des chaussettes blanches. Mon kiff total : quand tu as un mélange d’odeur de lessive douce et l’odeur discrète du pied du mec. C’est comme si tu accédais à quelque chose d’hyper intime. Tu le renifles comme un animal. Et bien sûr il y a le pied en lui-même. Moi quand je lèche et suce les orteils, ça me fait tourner la tête. C’est comme si j’étais bourré, c’est un engrenage : je commence et je ne peux plus m’arrêter. C’est dans ces moments-là que j’expérimente le plus l’extase de la soumission, que je m’oublie totalement. C’est comme une transe, c’est vraiment grisant. Pas besoin de plus. Après si le mec veut baiser, forcément je suis open mais ça peut vraiment s’arrêter là, j’ai eu un orgasme dans ma tête ».

Il n’y a pas que les pieds dans la vie

sportswear gay sex 03Si le délire sportswear est pour beaucoup avant tout marqué par l’amour du pied et de la basket, il peut aussi se traduire autrement. C’est ce que l’on voit en s’aventurant dans la backroom de cette soirée dite « fetish ». Il y a un peu une ambiance bizutage, le rapport dominant-dominé est omniprésent, ça joue beaucoup sur les odeurs. Les mâles actifs se font copieusement lécher les aisselles, certains utilisent des passifs en train de se faire démonter comme repose-pieds… Ca sniffe les shorts et les boules. D’autres sensations et d’autres codes.

Alex le certifie : « Il faut vraiment essayer, le vivre, pour comprendre ce que ça fait ». A vos baskets ?

Thomas s'abreuve de porno depuis ses 15 ans. Après les premiers émois des VHS hétéros, il développe une passion débordante pour le x gay alors qu'Internet fait son apparition. Pornophage et curieux, tous les genres et fétiches attisent sa curiosité. Il partage ses fantasmes et addictions sur son propre blog, Gaypornocreme, et régulièrement pour le magazine gay Qweek.

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