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Recherche blond gay désespérément

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On fantasme sur eux en imaginant que leur peau a un parfum de vanille, on les compare souvent à des anges que l’on espère coquins. Les blonds ont toujours fait fantasmer les gays et ont fait les belles heures du porno homo. Mais en cette année 2016 certains garçons s’interrogent : seraient-ils en voie de disparition ?

Introuvables ?

landon conradLes rumeurs et légendes constantes sur la disparition du gène blond auraient-elles tapé sur le système des gays ? Ils sont en tout cas de plus en plus nombreux à désespérer de trouver leur beau blond. C’est le cas d’Anthony, 32 ans, qui depuis des années cherche, en vain, à se mettre en couple avec un garçon aux cheveux couleur de blé : « J’ai toujours fantasmé sur les blonds. Ils dégagent quelque chose de doux, de pur. C’est sans doute lié au porno mais cette image du blondinet imberbe, lisse, m’a toujours excité et fait rêver. Mais dans la vie de tous les jours, j’ai l’impression que c’est dur d’en rencontrer ». Depuis ses 18 ans, Anthony cherche la perle rare, écumant les bars, les sites de rencontres et désormais les applications. « Sur certains sites il y avait un filtre bien pratique qui permettait de n’afficher que les profils de mecs blonds. Mais même avec ce gadget c’était galère : ils sont nettement moins nombreux que les bruns et je pense qu’ils sont beaucoup plus sollicités. Du coup c’est difficile d’attirer leur attention ».

darius ferdynandLes soirées d’Anthony sur Grindr se résument souvent à faire défiler, souvent sans résultat, les profils avec l’espoir secret de trouver l’ange sexy qui lui donnera envie d’entamer une conversation. « Mes amis se moquent de moi quand j’évoque mes déboires. Par dépit j’ai tendance à coucher ou sortir avec des bruns. Mais ça me rend dingue de me dire que ça fait une décennie que je cherche le blond de mes rêves et que je ne l’ai toujours pas trouvé. C’est devenu une obsession. Des fois je me dis que je vais m’exiler dans les pays nordiques pour en finir avec cette malédiction (rires) ».

Les blonds seraient-ils vraiment en pleine extinction ? Non. Mais il est vrai qu’ils sont largement minoritaires. Les études varient sur la question mais on estimerait que pour environ 50% de bruns ou de châtains en France, il n’y aurait que 10 % de blonds. De quoi réduire considérablement les chances de trouver son bonheur…

L’archétype du blond aux yeux bleus

marcus mojoQuand on parle de blonds autour de soi, on remarque qu’ils sont souvent associés à une image lisse, rassurante, presque inoffensive. On leur prête une élégance et une douceur naturelles, on les imagine en prince charmant. Anthony en rajoute : « Si on te parle d’un blond aux yeux bleus, tu imagines tout de suite un mannequin ou un beau surfeur qui sent le sable chaud. Tu penses à  la poupée Ken, à Steve Mc Queen, James Dean, Leonardo Di Caprio ou Ryan Gosling. Le blond a un goût de perfection ».

paul wagnerLongtemps les mannequins blonds squattaient les couvertures des magazines. Les hommes voulaient leur ressembler et cela a même généré dans les années 1990 l’affreuse mode des blonds peroxydés. Désormais, les bruns ont pris le pouvoir. Lors de la dernière décennie, dans les films, la mode ou même le porno, on a préféré se focaliser sur des bruns associés à une certaine idée de la virilité. Explosion de la barbe (3 jours ou longue façon hipster), banalisation des tatouages, du style « bad boy » travaillé. Le mâle se doit d’être sauvage et les blonds sont souvent considérés à tort comme trop proprets, trop « papier glacé ». Bref ils n’auraient plus le vent en poupe, moins présents qu’auparavant, souvent victimes de leur étiquette de gendre idéal. Mais c’est bien connu : quand un type se raréfie ou s’éclipse un temps, il finit toujours par faire un retour fracassant. Le blond playboy est aujourd’hui une denrée rare et il n’est pas étonnant que par exemple une star comme Ryan Gosling suscite l’hystérie : l’acteur a peu de concurrents en terme de sex appeal dans sa catégorie.

Les blonds dans le porno gay américain

jack wranglerLes blonds ont bien entendu une place de premier ordre dans l’Histoire du porno gay. L’âge d’or du x gay a fait du blond sensuel et versatile Casey Donovan une icône totale. Ses beaux cheveux et son bronzage ont fait bander des multitudes de mâles dans les salles de cinéma new yorkaises dans les années 1970 à travers les productions Hand in Hand et surtout le cultissime long-métrage Boys in the sand de Wakefield Poole. Avant de disparaître tragiquement en étant victime du Sida, Donovan aura pris le temps d’achever sa légende en apparaissant dans des productions phares des années 1980 à l’instar de The Other Side of Aspen.

Parmi les gloires blondes éternelles du porno gay vintage seventies, on notera également Peter Berlin, l’allemand très déluré qui a marqué des générations avec ses films Nights in black leather et That Boy mais aussi et surtout le très actif et musclé Jack Wrangler qui continue de générer un culte considérable sur Tumblr, trouvant encore chaque jour de nouveaux fans le découvrant à l’œuvre dans des films inoubliables comme Kansas City Trucking Co, A night at the Adonis ou Hot House.

L’explosion de la VHS dans les années 1980 et 1990 a également fait rêver bien des amateurs de porno avec des minets blondinets passifs aux fesses à se damner à l’instar du diabolique Kevin Williams.

Si le blond est toujours présent dans le x gay américain, il a tendance aujourd’hui à être cantonné au minet de service. Les labels amateurs mettent ainsi en scène des jeunes mecs des pays de l’Est ou des twinks semblant trop souvent interchangeables. Heureusement il y a eu des exceptions. Cockyboys a notamment apporté une touche de modernité en présentant des blonds aux personnalités fortes, différentes et excitantes, du lisse Max Ryder au barbu sexy Levi Michaels en passant par l’adorable skater Justin Matthews.  Parmi les bombes sexuelles blondes les plus notables de la dernière décennie, on ne pourra s’empêcher de citer Marcus Mojo, Darius Ferdynand, le divinement au poil Shawn Wolfe, l’athlétique Paul Wagner (qui a brutalement délaissé ses activités de modèle pour devenir producteur chez le label MEN) et bien sûr la super star Landon Conrad (tout simplement l’un des porno boys les plus suivis sur Twitter avec plus de 188 000 followers).

Et dans le porno gay français ?

Si de nombreux blondinets ont parcouru des productions comme Cadinot, Berry Prod ou Menoboy, peu ont réussi à se frayer un chemin. Le seul a vraiment avoir connu les honneurs d’une popularité internationale est le versatile Léo Helios, qui fut courtisé par Lucas Entertainment (période safe sex) ou Cazzo. Nous n’avons pas oublié non plus la superbe étoile filante que fut Kameron Frost (une sorte d’héritier blond de Piotr Stanislas, uniquement actif, tour à tour timide et dominateur). Ce dernier est sans doute l’un des plus grands regrets du porno gay français de la dernière décennie. Après avoir été révélé chez Crunchboy et avoir explosé chez Menoboy, Kameron s’en est tenu à de petites apparitions chez UK Naked Men avant de disparaître des radars. Dommage car il avait tous les atouts pour devenir une star de l’industrie.

Ces dernières années, on ne compte pratiquement aucun blond vraiment marquant dans les productions hexagonales si ce n’est récemment l’avènement d’un jeune espoir provenant du label French Twinks : le minet Yoan Desanges.

Rares et convoités, les blonds ont toujours tenu une place à part dans les fantasmes des gays. Associés à une image de pureté ou perçus comme d’adorables anges pleins de lait à écouler, ils ont gravé dans les esprits une sorte de dualité entre garçon idéal, rassurant, et érotisme foudroyant. On ne leur met pas le grappin dessus facilement dans la vie de tous les jours et c’est ce qui fait sans doute aussi qu’ils nous rendent aussi fous.

Thomas s'abreuve de porno depuis ses 15 ans. Après les premiers émois des VHS hétéros, il développe une passion débordante pour le x gay alors qu'Internet fait son apparition. Pornophage et curieux, tous les genres et fétiches attisent sa curiosité. Il partage ses fantasmes et addictions sur son propre blog, Gaypornocreme, et régulièrement pour le magazine gay Qweek.

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