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Peto Coast : l’homme derrière le dominateur gay ultime

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Une belle gueule, un regard franc et doux, un corps naturel et légèrement poilu, une attitude de « mec mec » : Peto Coast ressemble à première vue au petit copain sexy que bien des gays passifs rêveraient d’avoir. Car oui, ce néerlandais est certifié 100 % actif et il ne plaisante pas avec ça. Propulsé au rang de porn star dès ses débuts musclés en 2007, il a été l’un des premiers à incarner une nouvelle génération de modèles machos et a définitivement marqué les esprits… avant un tragique événement en 2013 qui a changé sa vie et sa carrière…

Les débuts d’un beau brun mystérieux

Né en 1983 aux Pays-Bas, Peto Coast a connu sa première expérience sexuelle au lycée avec sa petite amie de l’époque. Pas vraiment homo dans le placard, il se définira plus tard comme bisexuel même si son personnage porno ne se mettra en scène qu’avec des mecs. Après avoir enchaîné quelques petits boulots et avoir joué au mannequin, sa vie change alors qu’il accompagne un ami belge sur un tournage de porno gay. La légende raconte que Peto a fini par participer, provoquant un plan à 3.

2007 marque ses débuts officiels dans le x. Âgé de 24 ans mais très loin du look minet, il fait plus que son âge et il en impose. Très viril dans son attitude, voix grave, charisme et autorité : il se fait remarquer en tournant des scènes pour le label hard Machofucker qui connaît une ascension fulgurante à l’époque. Mettant avant tout en avant des performers blacks et latinos, la production fait de Peto l’une de ses uniques stars « blanches ». Il n’était pas aisé de se démarquer avec tous ces énormes calibres mais Mister Coast a en sa possession quelques 25 cm dont il se sert à merveille. C’est peu dire que dès ses premières vidéos il donne tout ce qu’il a, chevauchant ses partenaires comme une brute assoiffée de sexe.

« Agressive Fucker »

Le porno gay ne manque pas d’actifs dominants mais Peto Coast a vraiment suscité un tournant. Avant que les labels gays de Kink n’explosent ou que Hardkinks démocratise les trips domi-soumis, Peto Coast a imposé son style chez Macho Fucker mais aussi et surtout via les films Cazzo (Deep, Pizza Cazzone) où ses apparitions ont marqué les esprits. En apparence : un grand gars sympa, le bon pote avec qui boire des bières. Mais dès que le sexe commence, il se transforme en un bourreau intraitable. Chacun de ses partenaires n’a pas d’autres choix que de se soumettre à lui. Le regard doux devient ferme, les mains guident, les ordres fusent.

Sa botte secrète ? Son sourire diabolique et ultra coquin, satisfait, quand il constate qu’un mec finit à ses pieds, accro à son manche imposant, prêt à faire tout ce qu’il veut. C’est comme si Peto Coast les hypnotisait, prenait un bout de leur âme, entraînant les passifs vers un voyage ultra intense et inoubliable. C’est alors que la partie peut vraiment commencer : se définissant lui-même comme un « agressive fucker », le néerlandais tape plus fort que personne dans les fesses qui s’offrent à lui. Ultra endurant, surpuissant, il épuise tous les garçons.

Passionné, le mâle dominateur a parfois du mal à se contenir et certains producteurs craignent qu’ils ne « casse le cul » de certains modèles qui ne seraient pas assez expérimentés. Déconseillé aux débutants, Peto fait le bonheur des « lopes », de ceux qui cherchent de la « baise XXL ». Le meilleur coup de reins de la fin des années 2000, c’est lui !  Bien que les studios avec lesquels il collabore (exception faite de Cazzo) soient loin d’être mainstream, Peto sort du lot, devient, avant que les porno boys n’envahissent Twitter, l’un des modèles les plus populaires et aimés au monde. Il est ce macho man avec lequel tous les garçons rêvent de s’oublier le temps d’une nuit sauvage.

 

La bête et l’homme

A travers ses scènes, Peto Coast glorifie le sexe hard et joue sur le fantasme de l’humiliation, et sans forcément  l’assumer directement, sur celui de l’abus. Il fait polémique en enchaînant plusieurs vidéos bareback. Le début des années 2010 marque sa volonté de faire de son personnage porno une marque : il lance un blog qu’il alimente régulièrement, notamment avec des vidéos où il partage son quotidien.

Un blog à double face qui joue à la fois sur son rôle de macho (il raconte à travers de nombreux posts ses plans culs, souvent ultra directs, trash, où il finit toujours par soumettre à l’extrême ses partenaires en les traitant avec un léger mépris) tout en dévoilant un garçon plus sensible qu’il ne veut le laisser paraître (sans doute pour se protéger de fans soumis un peu envahissants). Ses vidéos notamment présentent un garçon toujours en vadrouille, voyageant entre Paris, Berlin, Amsterdam, le Brésil et les Etats-Unis. Il avoue être un solitaire, n’avoir pratiquement aucun ami dans le monde du porno. Il est méfiant, un peu sauvage (pour ne pas dire timide, voilà qui entacherait son image de mâle alpha), clame ne compter ses vrais amis que sur les doigts d’une main.

Au détour d’une interview, on apprend qu’il a fait du porno gay pour l’argent avant tout mais aussi « pour être aimé ».

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2013 : l’année où tout bascule

2013 est définitivement l’année où tout change pour notre playboy. Le x gay prend définitivement le virage d’Internet, les porn stars se multiplient. Malgré sa notoriété, Peto Coast ne voit pas sa carrière décoller comme elle le devrait. Les productions mainstream sont un poil effrayées par son côté underground, trash, par sa façon de tourner sans capote et de l’assumer complètement. Le voilà légèrement stigmatisé. Ayant emménagé à Paris, Peto tourne régulièrement pour Ericvideos, surprend ses fans en se décolorant les cheveux en blond.

Au bout de quelques mois, il officialise son histoire d’amour avec un autre modèle porno : Scott Sewperman. Ce dernier prône lui aussi une sexualité débridée, sans tabous. C’est la première fois que l’agressive fucker parle de l’une de ses relations et il devient étonnamment sentimental. Songeant depuis un moment à monter son propre label pour ne plus dépendre des autres, Peto propose à son compagnon de créer avec lui leur propre boîte de production. Mais en septembre 2013 le drame survient : Scott meurt d’une crise cardiaque dans sa douche.

 

Plus rien ne sera comme avant

D’habitude extrêmement réservé sur sa vie personnelle, Peto Coast cède à l’émotion face à cette tragédie. Il écrit notamment un post en hommage à celui qu’il aimait sur son blog (qu’il supprimera plus tard). Une sale période commence : sur certains blogs et forums, certains laissent entendre que Scott serait mort à cause de l’usage abusif de drogues. Une rumeur fausse selon Peto Coast qui ne supporte pas qu’on ternisse l’image de celui qui a partagé sa vie, qu’on le salisse sous prétexte qu’il faisait du x bareback. Sans surprise, il se fait plus discret les mois qui suivent.

Les fans ne lésinent pas sur les messages de soutien, Peto poste à nouveau quelques mois plus tard des posts sexy mais le cœur ne semble plus vraiment y être. Il délaisse son blog, en interview il avoue avoir l’impression d’avoir un peu fait le tour de cette industrie. Il n’annoncera jamais vraiment sa retraite mais ceux qui le suivent comprennent que leur héros n’a plus vraiment le cœur à l’ouvrage. En 2015, sur Facebook, il se qualifie « d’ex pornstar » : la messe est dite.

Nouvelle vie

S’il a pris ses distances avec le porno gay, Peto Coast n’a toutefois pas complètement délaissé son public. Il revient de temps en temps sur Facebook pour donner des nouvelles. Un petit show sex live en 2015 « Alpha XXL Party » pour les nostalgiques, quelques shooting avec des photographes arty, des projets de films indés dont il annonce le tournage mais desquels il ne donne ensuite plus de nouvelles. Il collaborerait désormais à une revue branchée qui a des bureaux en Allemagne : WOW.

C’est peu dire que Peto Coast aura laissé son empreinte. Il a pendant des années rendu fous amoureux ses fans, avant de disparaître brutalement. Son itinéraire est quelque part à son image : féroce et émouvant. Il nous manque.

Thomas s'abreuve de porno depuis ses 15 ans. Après les premiers émois des VHS hétéros, il développe une passion débordante pour le x gay alors qu'Internet fait son apparition. Pornophage et curieux, tous les genres et fétiches attisent sa curiosité. Il partage ses fantasmes et addictions sur son propre blog, Gaypornocreme, et régulièrement pour le magazine gay Qweek.

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