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Les gays et la fidélité

La fidélité, c’est de plus en plus compliqué qu’on soit hétéro ou homo. Mais quand on est gay, on s’entend souvent dire des choses telles que : « Deux mecs ensemble, laisse tombez ! ». Comment aborde-t-on la question de la fidélité entre garçons en 2016 ?
Mariez-vous les mecs !
Il n’aura pas été de tout repos d’obtenir le droit de se marier. On y est arrivé et cela a conforté beaucoup de garçons dans leur envie de « vivre une vie normale », rangée. Ce n’est pas parce qu’on aime une personne du même sexe que l’on a un mode de vie différent. Non, contrairement aux clichés, tous les gays ne passent pas leur temps à faire la fête et à accumuler les plans cul. Mais le rêve de trouver le bon et de se marier ne règle pas pour autant la question épineuse de la fidélité.
Le double discours de notre société
Aujourd’hui, quoi qu’on en dise, être en couple ou se marier est un signe d’accomplissement, de réussite. Votre famille, vos amis, vos collègues : tout le monde vous certifie qu’on est quand même mieux à deux. Le célibat est encore et toujours montré comme un échec ou un entre deux, en attendant qu’enfin arrive la bonne personne. Emmener une moitié aux fêtes de famille de fin d’année, ne pas être le seul qui n’est pas accompagné lors des vacances entre potes… La pression est bien là pour les célibataires, les magazines n’en finissent plus de nous donner des conseils pour en finir avec notre existence en solo.
Mais paradoxalement, on nous biberonne quotidiennement de publicités, de divertissements télévisés, d’images sexy avec des mâles semblant provenir d’un autre monde. On nous interroge constamment sur notre ressenti : Est-on vraiment heureux et épanoui avec celui qui partage notre vie ? Sommes-nous à la hauteur ? Et s’il y avait mieux ailleurs ? Une façon de faire ressortir des doutes, des frustrations et de pousser à la consommation… Du coup on ne sait plus très bien où l’on en est.
La tentation n’a jamais été aussi forte
Il n’y a encore pas si longtemps, notamment dans les petites villes, rencontrer un autre gay était déjà super chouette. Si en plus c’était un type charmant et gentil, c’était le jackpot. Mais depuis, il y a eu les réseaux sociaux, l’accès à une multiplicité vertigineuse de profils. Internet renforce les possibilités de rencontres et tout cela est loin de se limiter aux sites de rencontres. Votre prochain mec peut être l’ami d’un ami sur Facebook, un twittos qui vous fait rire, un beau gars d’Instagram que vous voyez défiler en ayant tapé un hashtag, un blogueur ou un journaliste dont vous appréciez les points de vue, un passionné avec qui vous avez débattu des heures sur un forum. Tant de profils, tant de personnes qui se racontent, « aimables » comme tout, tant de promesses…
Comme si toutes ces perspectives ne suffisaient pas, les applis sont venues se greffer à ce vaste champ des possibles. Et c’est surtout à partir de là que c’est devenu le merdier. Grindr c’était votre meilleur ami au début : trop sympa de pouvoir rencontrer les mecs de son quartier ! Mais l’application, et toutes les autres qui ont suivi, a fini par devenir l’ennemi numéro un des couples. Il suffit d’un profil sans photo visage pour aller chasser et tromper son compagnon pépère, sans trop de risque de se faire griller. N’importe quel mec un minimum vigilant et organisé peut aller tirer son coup sans trop craindre de voir son infidélité un jour révélée.
En nous faisant réaliser qu’il y avait tout un tas de mecs derrière nos écrans, l’avancée technologique nous a laissé envisager les rencontres comme un produit de consommation comme un autre. Obsession du toujours plus, doute permanent du « et si quelqu’un de mieux m’attendait ? ». On peut alors trop se focaliser sur les défauts, sur ce qui ne va pas, faire moins de compromis et vouloir aller voir si l’herbe est plus verte ailleurs.
Même s’il y en aura toujours pour dire que c’est un cliché, dans les faits il est clairement plus facile pour deux mecs de coucher ensemble très rapidement. Sur Grindr, les plus chauds et pressés orchestrent un plan cul avec un parfait inconnu en moins de 10 minutes. Il n’a jamais été aussi facile de trouver un mâle avec qui coucher. Et du coup se poser est devenu sacrément plus compliqué. Pas toujours facile de faire le deuil de sa vie de célibataire et de ses conquêtes quand on entame sa première vraie relation après des années à baiser à tout va. A contrario, ceux qui se casent très tôt peuvent regretter de ne pas avoir assez profité. De vieux couples qui se sont rencontrés sur des aires de drague ou par le minitel, ont eu soudain face à eux un nouvel univers aux tentations insoupçonnées avec le web et les applications.
Le mirage
Beaucoup sont ceux à succomber à l’envie d’aller voir ailleurs, persuadés qu’avec un autre ce sera forcément mieux. Quand on est en couple, on regrette son célibat, sa liberté totale (comme on regrette quand on est célibataire la tendresse et le fait de n’avoir personne sur qui compter amoureusement). Nous sommes des éternels insatisfaits. C’est une chose à assimiler : il est très rare dans une vie de tout avoir, de se sentir 100 % épanoui. Il y aura toujours un je ne sais quoi un peu ennuyeux, agaçant. Faire le deuil de la quête de perfection, une nécessité. Nombreux sont ceux à avoir pris le large, à avoir « déconné avec un inconnu » en pensant trouvant mieux et qui se sont au final rendu compte que ça ne valait pas la peine de tout mettre en péril. Trop tard.
Peu d’exemples
Nous pouvons logiquement ressentir un sentiment d’insécurité. A force de voir parents et amis divorcer après de sales histoires de fesses, on se dit que l’amour et la fidélité c’est beaucoup d’efforts et de sacrifices pour au final pas grand chose. On cherche des exemples de couples super heureux, qui font rêver, mais on en trouve peu.
Quand on est gay, les référents manquent trop cruellement. Les personnalités étant encore très peu nombreuses à être « out », on peut compter au mieux sur les doigts de nos mains les couples stars de gays qui pourraient nous inspirer.
Est-ce vraiment grave ?
La fidélité est engagement, la fidélité est idéal. Mais doit-elle vraiment être obligatoire ? Existe-t-elle vraiment ? N’est-il pas idiot de décréter que si on trompe quelqu’un cela veut dire qu’on l’aime moins ou plus du tout ?
Bien des couples dont les membres ont un jour été infidèle vous certifieront qu’une aventure n’est pas forcément destructrice. Certains garçons, après avoir cédé à l’adultère, se sentent « paradoxalement » plus amoureux et proche de leur partenaire que jamais. Si on passe notre temps à juger ceux qui trompent, sommes-nous vraiment des modèles de pureté ? Ne serions-nous pas tous un poil hypocrite ?
A chacun de s’arranger avec sa vérité : un petit plan anonyme une fois, ce n’est pas si grave. Une liaison très sentimentale ressemblera par contre plus à une trahison et pourra se révéler problématique.
L’amour est à réinventer
Contrairement aux hétéros qui ont la pression de la famille, quand on est gay et en couple, on est encore rarement papa et cela change des choses. Cela permet notamment d’explorer d’autres pistes pour faire face aux tentations d’infidélité. Tester les plans à 3, vivre chacun de son côté et s’autoriser quelques écarts passagers…
On a l’impression que depuis toujours il n’y a qu’un modèle pour s’aimer et être en couple. Mais ceux qui sont restés amoureux des années et des années le savent : chaque couple, pour durer, finit souvent à un moment par opter pour un fonctionnement propre, pouvant être jugé « en marge ». A chacun de composer avec sa notion de la fidélité, ses valeurs, ses limites.
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