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Kévin, patron de la Chrysalide

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« Beaucoup de jeunes femmes viennent seules ! C’est sidérant ! »

Gang bang, trio HHF ou FFM, échangiste, bi H/F, aucune soirée ne se ressemble à la Chrysalide, l’un des plus grands complexes libertins de France. Situés à la Seyne-sur-Mer entre Toulon et Marseille, ces 1 800 mètres carrés dédiés aux plaisirs sont tenus par Kévin et son frère. Leurs atouts : de plus en plus de jeunes femmes seules et des animations délirantes comme des concours de pipes et de sodomies. Kévin nous dévoile les dessous du Club.

« Faites-nous visiter la Chrysa », comme disent les habitués.

Pour commencer, il y a un bel espace balnéo avec trois jacuzzis, sauna, hammam et une piscine en extérieur. De plus, cet hiver, nous allons inaugurer un grand bain à bulles d’une capacité de 30 personnes. Nous avons aussi deux patios et un restaurant de 100 places. Dans l’espace clubbing, nous sommes très fiers de notre grand bar de 10 mètres de long sur lequel les clients peuvent danser. Évidemment, vous avez des coins câlins, une vingtaine. Et, enfin, il y a une boutique de bijoux érotiques et de prêt-à-porter homme et femme. Ici, le dress code est assez strict : robe ou jupe pour les dames et pantalon, chemise et chaussures de ville pour les messieurs. Nous ne faisons jamais d’exception. En revanche, nous prêtons occasionnellement quelques fringues pour dépanner. Le dress code n’est pas fait pour que la boutique tourne, mais pour que tout le monde soit au top !

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Le fait que ce soit si grand, ce n’est pas compliqué à remplir tous les soirs ?

Nous avons voulu créer une alchimie pour chaque soir de façon à ce que la grandeur du club ne devienne pas une faiblesse. Du coup, j’anime souvent la première partie, puis nous avons plusieurs DJ de styles différents. Une fois par mois, le mardi soir, nous organisons une soirée gang bang très attendue par les couples expérimentés. C’est sexy, mais pas bourrin, car je sélectionne bien les hommes seuls. Ça démarre par un buffet de petits fours et mignardises, ensuite place aux danses collées-serrées pour que Madame s’émoustille avec d’autres, devant « Monsieur Candauliste », puis direction les coins câlins. À 1h, tout le monde a terminé. Le jeudi soir, de nouveau, ambiance pluralité, hommes seuls de qualité et couples choyés, puisque ces derniers, pour 10€ par personne, ont droit à l’apéro, repas et club. Fermeture à 3h.
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Et le week-end, c’est différent ?

Le vendredi, on fait le plein sur le thème des trios HHF et FFH : ce n’est pas trop cher, l’entrée pour un couple est à 40 € avec 2 consos chacun. En revanche, pour un homme seul, on passe de 50 € à 70 € : nous préférons alors les beaux et jeunes garçons. Plus on avance dans la semaine, plus la clientèle rajeunit. Le samedi, c’est LA soirée des couples. Au resto, nous servons en entrée du foie gras fait maison et en plat principal, au choix : bœuf Rossini, saumon ou lotte.

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C’est étonnant la façon dont vous avez segmenté les soirées en fonction de chaque type de public.

Oui, j’ai appris à cibler selon l’offre et la demande de chaque pratique, parce que j’ai fait une prépa HEC et une école de commerce. Je dirigeais le bureau des élèves et là, j’ai commencé à gérer le budget et les soirées. Il n’y a pas de honte à marketer le libertinage. J’assume, je ne m’en cache pas. La Chrysa est une entreprise comme les autres. Que je vende des chaussures ou du rêve, c’est pareil. Et d’ailleurs, ça marche !

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Pourquoi alors avoir choisi de travailler pour les libertins ?

Mes parents avaient un club qui s’appelait Le Lipstick à Six-Fours-les-Plages. J’ai commencé à y bosser comme DJ dès mes 18 ans. À la fin de mes études, j’avais 25 ans quand nous avons ouvert La Chrysalide Version 1 à Saint-Cyr-sur-Mer. Seulement voilà, il était trop petit. Du coup, nous l’avons fermé pour lancer, il y a 3 ans maintenant, celui-ci. Mes parents nous ont cédé la main à mon frère et moi. J’aime le milieu, ça m’éclate de faire un pied de nez à tous les conservateurs, les culs serrés. J’ai la chance inouïe de permettre à mes clients de couper avec leur quotidien et de s’épanouir en laissant leur morale au vestiaire.
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Depuis 6 ans que vous travaillez en club, est-ce que le profil de votre clientèle féminine a changé ?

C’est bien simple : au départ, les libertines avaient 45-50 ans de moyenne d’âge. Eh bien, aujourd’hui, cette moyenne a baissé de 10 ans. Et les jeunes femmes viennent seules : c’est sidérant ! Au moins une quinzaine par soir. Elles sont entre copines et elles s’éclatent. Vendredi dernier, nous avions trois étudiantes qui ont frappé à notre porte « pour rien faire, par curiosité » comme toujours (rires) ! Nous leur avons expliqué les règles. Elles n’ont pas pratiqué à l’intérieur mais, après la fermeture, je les ai retrouvées en train de forniquer avec des messieurs dans des voitures à quelques centaines de mètres du club. Je leur ai même demandé de s’éloigner, car nous risquions d’avoir un problème d’exhibition sur la voie publique.

 

Parlons maintenant des animations délirantes du club. Notamment les fameux concours…

Par exemple, l’autre fois, c’était l’anniversaire d’une libertine. Elle avait les yeux bandés et devait sucer plusieurs mecs et reconnaître le sien parmi tous les membres (rires). Bon, elle n’a pas réussi, mais nous lui avons quand même offert un magnum de champ’. Une autre fois, c’était l’élection de Miss Cougar. J’en ai fait monter cinq sur scène, plus cinq hommes. Le problème, c’est que souvent les mecs n’arrivent pas à bander en public. Pour les aider à se concentrer, je leur ai mis des bouchons dans les oreilles (rires). La première dame qui parvenait à rendre dur un monsieur, gagnait. Les concurrentes étaient particulièrement douées, elles ont toutes réussi ! Zut ! J’ai trouvé un nouveau défi : la première qui se fait pénétrer… Bon, généralement les mecs débandent dès qu’ils enfilent une capote. Mais, encore une fois, pas de bol ! Sur les cinq, trois sont parvenues à se faire baiser. Pas le choix, il a fallu passer en mode sodo. La gagnante était une fan. Elle a remporté le magnum. Évidemment, tout ça reste dans un cadre très sécurisant et bon enfant.

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« Il faut que les hommes se disent : « ce n’est pas parce que j’ai une relation sexuelle avec un autre que je suis homo. »

La Chrysa est aussi réputée pour ses mercredis après-midi où tout est permis !

Ah ! Ce sont nos après-midis tendance « bi hétéro amnésique » ! Elles ont beaucoup de succès. J’ai une conviction : dans le libertinage, on dit souvent que 80 % des femmes sont bi. C’est énorme et faux. Beaucoup le font pour faire plaisir à leur copain ou mari. À mon avis, 40 % des femmes sont des pures bi. Eh bien pour les hommes, c’est pareil. Sauf que, hélas pour eux, c’est encore très tabou et c’est tout le paradoxe de ce milieu libéré. Là, on touche à un point que les mecs n’aiment pas : leur virilité. C’est la prochaine frontière à faire tomber. Il faut que les hommes se disent « ce n’est pas parce que j’ai une relation sexuelle avec un autre que je suis homo ». Pour en revenir à nos après-midis du mercredi, nous les appelons « entre nous » « amnésiques », car les hommes peuvent oublier tous les interdits. Quand vous avez beaucoup d’hommes seuls et quelques couples et que ces derniers ne se plaignent pas du nombre excessif de mecs, ça veut dire quoi : que les messieurs font leur petite affaire entre eux.

Sinon, lors des autres soirées, les couples avec hommes bi sont-ils aussi bienvenus ?

Disons qu’ils doivent l’afficher en amont et pas à la dernière minute une fois dans les coins câlins en touchant directement les autres clients sans demander. Sinon, ça fait scandale. Après, c’est amusant d’observer les maris candaulistes. Il en existe deux types : le candau pur et dur qui est juste excité en regardant sa femme, c’est très cérébral. Généralement, il se place à côté d’elle. Et puis, il y a le candau bi qui se positionne bien en arrière de la scène pour mater… le cul du mec qui s’occupe de Madame (sourire) !

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En savoir plus :

Restaurant-Club La Chrysalide

Le Camps-Laurent

118, avenue Marcel Berre

83500 La Seyne-sur-Mer

Étudiante en lettres modernes et libertine assumée. Mes deux passions: la littérature et le sexe. Que je peux enfin concilier sur ce blog, où je vous raconterai mes aventures sexuelles et autres coups de cœur et coups de gueule en rapport avec la sexualité. Bisous à tous (et à toutes, j'aime bien les filles aussi !).

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