Interviews
Emmanuelle de Paris Derrière

La chroniqueuse rigolote du Paris érotique
Elle est passée des palais de la République aux nuits BDSM et libertines. Cette ancienne journaliste politique désormais spécialisée « sexualités et genres » raconte sur son blog ses sorties dans les milieux « HOThentiques » de la capitale. Rencontre.
Depuis plus de 2 ans maintenant, tu racontes sur ton blog l’évolution des mœurs du Paris érotique. D’où te vient cette envie ?
Étant noctambule depuis très longtemps, j’aime me fondre dans les soirées BDSM, libertines, trans, etc. mais aussi les vernissages d’art érotique, je suis tout terrain. J’adore raconter mes escapades et mes rencontres avec une bonne dose d’humour. Quoi qu’on en dise, cette ville est toujours fidèle à sa réputation de capitale des plaisirs, riche d’une population de jouisseurs passionnés, artistes et figures hautes en couleur, impossible de s’ennuyer ! Dans un contexte morose (chômage, terrorisme, etc.), ces milieux forment une bulle d’insouciance.
Tu tiens un agenda des sorties très consulté…
Oui, il y en a pour tous les goûts : du soft comme les expos, ateliers d’écriture érotique, de tantra… aux soirées très hot, en passant par les apéros libertins. Je publie aussi des articles de fond : plaisir prostatique, masturbation, jalousie dans le couple. Eh oui, l’érotisme parisien, ce ne sont pas que les sorties déjantées, mais aussi la sexualité de chacun et chacune dans l’intimité. J’aime casser les clichés et les préjugés et aborder les sujets sous l’angle de la transgression qui, pour moi, rime avec excitation.
En effet, tu ne t’ennuies pas : tes sorties sont bien gratinées avec des rencontres étonnantes…
Oui, par exemple, dans mes reportages audio de la rubrique Radio Paris Derrière, je vous recommande d’écouter Dédé, le taxi des libertins, qui raconte qu’une cliente avait oublié son sac. Pour lui avoir ramené, ce brave Dédé a été récompensé d’une bonne pipe, le veinard ! Il y a aussi l’envoûtante Maîtresse Angèle qui nous révèle les fantasmes les plus tordus de ses soumis, comme un mec qui aime se faire traiter de légumes. J’ai aussi posté une très belle vidéo où je me balade en Catwoman à la dernière Nuit Démonia, la plus grande fiesta fétichiste avec ses participants aux looks invraisemblables.
Tu connais bien une sommité du milieu, Patrick Le Sage.
Oui, j’ai écrit la préface de son dernier livre La Cave aux éditions Tabou, dans laquelle j’explique pourquoi depuis 30 ans, les femmes défilent dans son vaste donjon pour jouer les soumises. Dans un post de mon blog, on peut les entendre en pleine extase, des documents sonores inédits qu’a réalisé Ressan, le photographe des libertins. Dans un autre article, je raconte comment Patrick Le Sage joue avec sa soumise, en lui ordonnant de sucer le premier mec qui passe dans la rue. Le couple se marre de la tête du passant qui accepte, mais que personne ne croira quand il racontera cette aventure ! En fait, Patrick est très blagueur, c’est un sacré garnement.
Tu as une joyeuse bande de potes branchés BDSM, jamais à court d’idées…
Je les connais depuis plus de 10 ans, c’est un groupe surtout constitué de dominas et de soumis gentiment fêlés. L’une des filles a inventé la « gym soum ». Elle nous a fait une démonstration lors d’une soirée en proche banlieue au bord d’une piscine cet été. Quand elle encule son soumis, elle le fait en contractant les cuisses pour bien se muscler, des sexercices en somme ! Une nuit, les dominas ont organisé un lâcher de soumis dans le bois de Boulogne. Elles les ont fessés et fouettés. Comme dit l’une d’elle, Mademoiselle B. : « On prépare leur petit cul pour qu’ils se fassent enculer par le premier venu. » Puis, les mecs ont dû se barrer dans les bois, cul nul, la scène est hallucinante ! Pour immortaliser le délire, l’émission TV culte Paris Dernière, à laquelle je collabore, est venue filmer. La séquence est désormais visible sur le net. Beaucoup de gens me demandent la suite, nous verrons cette saison. L’émission est maintenant sur C8 et présentée pour la première fois par une femme, Daphné Bürki.
Sur Paris Derrière – Le blog, tu as listé les tabous libertins et il y en a encore un paquet…
Oui : bisexualité masculine, femmes enceintes, femmes fontaines, handicapés… mais les choses commencent un peu à bouger. J’ai programmé cette année d’aller faire un tour dans les clubs parisiens. Ce sera l’occasion d’observer ça sur le terrain.
Tu as un parcours assez original. Auparavant, tu as été journaliste pendant 13 ans sur RTL, dont une partie au service politique. Comment passe-t-on de la politique à l’érotique ?
Dans ces deux domaines, la séduction est fondamentale. Je suis passée de l’étude des rapports de pouvoir de la sphère publique à la sphère privée. Je suis fascinée par les relations entre les genres et les sexes. D’ailleurs, je suis coauteure et coréalisatrice d’une web-série documentaire qui a cartonné, Poilorama pour ARTE Créative (le web d’ARTE). Ça parle de poil, des raisons inconscientes pour lesquelles nous nous épilons. Et là, nous sommes bien au cœur des rapports homme/femme. Pour revenir à mon blog, au niveau journalistique, je travaille exactement de la même manière qu’avant. Comme je me fondais dans le décor des palais de la République, aujourd’hui, je le fais dans le Paris érotique.
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