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Ava Moore : « Les shows en extérieur m’excitent, je flirte avec le danger »

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Joli minois, corps de rêve, Ava Moore n’a pas froid aux yeux et ailleurs, surtout lorsque la cam girl s’amuse à faire des shows en extérieur, sur des parkings ou à la campagne. Au risque parfois de se faire surprendre par des passants ou par la police ! La transgression fait frissonner cette libertine dont l’exhibition est une religion.

Pourquoi es-tu devenue cam girl ?

Au départ, je m’exhibais juste pour le délire, sans rémunération sur les cams d’un site de rencontres libertines. Je me suis rendu compte que ce qui m’excitait, c’était le flux de voyeurs et… leurs phrases sur le chat pour m’encourager. Une copine libertine m’a parlé d’un site de webcams. Je me suis inscrite et voilà ! Ce qui me plaît, c’est l’interactivité. J’ai vraiment besoin de savoir ce que les voyeurs ressentent pour faire encore monter la température.

Ton pseudo sur les sites de cams est pour le moins original : Chiennette. D’où t’est venue cette idée ?

J’aime bien tout ce qui est provocant. Pendant l’amour, j’aime les mots crus : « petite salope », « petite chienne »… et donc : Chiennette m’est sortie très logiquement. C’est assimilé à une coquine. Par contre, je n’aime pas chiennasse, moins respectueux et affectueux.

Tu as été l’une des pionnières du show en extérieur. Et, entre avril et octobre, tu en fais tous les jours si la météo le permet. Ta particularité, c’est que, quand tu décides à sortir, ce n’est pas pour t’exhiber seule…

Je suis une Chiennette… donc, quitte à sortir, autant s’amuser ! Mon record s’établit à 9 000 visiteurs pour un show sur un parking public avec trois mecs dont mon sexfriend Doggy. Je les ai tous sucés ! Chacun faisait le guet à tour de rôle. La pipe, c’est beaucoup plus simple à interrompre quand débarque un importun : nous ne sommes pas cul nul !

Ça t’excite de prendre des risques ?

Oui, j’aime l’interdit, le fait que ce soit puni par la loi. C’est dingue d’imaginer qu’il y a peut-être quelqu’un derrière un arbre ou dans une voiture, qui regarde grâce au rétroviseur. C’est un shoot d’adrénaline.

J’imagine que tu t’es déjà fait surprendre ?

Une fois, dans un chemin de campagne, Doggy s’occupait de mon cul avec ses doigts. J’étais toute nue, en levrette, lorsque deux randonneurs, des papys sortant de nulle part, sont arrivés derrière nous. On s’est bien fait cramer (rires). Ils nous ont dit : « Bonjour ! »… Ils étaient plus gênés que nous !

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As-tu un conseil à donner aux couples exhibs ?

Il vaut mieux éviter de revenir au même endroit : les voisins te repèrent. Il nous est déjà arrivé que des gens nous prennent pour des dealers et appellent les flics… mais chez nous, la cam est légale (sourire). Une autre fois, j’étais en train de sucer Doggy, quand un jeune est arrivé en face de nous en moto-cross, on ne savait pas s’il appelait la police ou ses potes. Dans le doute, nous sommes repartis. Nous flirtons avec le danger, mais nous ne faisons pas n’importe quoi.

LVDX - Ava Moore - Visuel (7)Est-ce que certains voyeurs te demandent parfois des choses bizarres ?

Une fois, un gars m’a payée pour une vidéo personnalisée. Il voulait que je le regarde dans les yeux, et que je balance : « Tais-toi ! », « Je veux que tu te taises, Maxime ! »… Un coup, en brandissant un bâillon, puis un collant, un mouchoir, du chloroforme ! Tout ça pendant 10 minutes ! Vraiment très spécial… Doggy tenait la caméra et nous nous sommes bien marrés, mais on ne juge pas.

Parmi tous tes sextoys, tu en as un incroyable, le Lush, que les voyeurs peuvent faire vibrer à distance lorsqu’ils t’offrent des tokens…

En fait, je le rentre dans mon vagin. Ensuite, ce toy vibre en fonction des différents sons émis par mon smartphone qui couine à partir des mises des voyeurs. Si l’un paie avec un token, ça donnera une petite vibration, 5 tokens, c’est déjà plus sérieux, 250, ça secoue, waouh ! Il y a aussi le Hush, la version pour l’anal.

Tu es libertine et le Cap d’Agde est pour toi un vaste terrain de jeu. Tu y possèdes même un appartement. Ce qui te permet d’y passer un mois entier chaque été. L’un de tes meilleurs souvenirs : le bukkake dans la Baie des Cochons.

Je l’ai fait avec une copine et une femme en couple. Nous étions toutes les trois dans l’eau. Des copains à nous géraient l’afflux d’hommes en rut. Je ne les connaissais pas du tout, je ne leur ai jamais parlé. Il y avait juste un jeu de regards avec chaque mec, puis le gars se faisait sucer, il jouissait, et il laissait la place à un autre. Ça dure 2 ou 3 minutes par mec, mais c’est très intense. Le faire dans l’eau, c’est rassurant et plus propre. Je me faisais éjaculer sur les seins, un coup de flotte et hop, j’enchaînais sur un autre.

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Ce plan-là t’a énormément excité, pourquoi ?

J’ai adoré me retrouver avec tous ces hommes autour, très excités qui se battaient presque pour t’offrir leur bite. Ils avaient aussi un côté homme-objet… là pour me satisfaire. Faire la chienne me donne du pouvoir : je me sens forte, puissante. Sincèrement, je n’ai pas pris le temps de compter. J’étais mentalement perchée, en total lâcher-prise…

En club, tu aimerais pouvoir baiser partout et pas seulement dans les coins câlins…

Oui, j’aime bien initier ça n’importe où, pour que les gens se mêlent à nous. Le problème, c’est que de plus en plus de non-libertins fréquentent les clubs et qu’ils n’osent pas participer. Du coup, nous préférons aller en Belgique où c’est plus festif, il y a moins de règles, les gens te regardent moins de haut. Ils sont plus à l’aise, moins chipoteurs.

Avec Doggy, tu aimes pratiquer l’échangisme. Ce petit jeu t’excite beaucoup !

Une fois, c’était exceptionnel ! D’abord, je retrouve la fille chez elle. Nous faisons connaissance, nous nous préparons, tout en buvant une petite coupe. Nous nous bandons les yeux et nous mettons à quatre pattes. C’est là que les garçons arrivent. Je n’avais jamais vu l’autre mec avant. C’était l’inconnu total : lequel allait me prendre ? Et puis, pendant l’acte, son gars m’a retiré le bandeau, j’ai pu découvrir son visage. C’est très excitant de découvrir un partenaire dans l’action. Après, nous avons discuté, tout le monde était à l’aise, l’ambiance hyper cool… comme si nous nous connaissions depuis longtemps, sans pression. C’est un peu comme si tu mangeais le dessert avant le plat.

Avec tout ce que tu as déjà expérimenté, est-ce que tu as encore des fantasmes ?

Oui, je rêve d’une immense orgie 100 % féminine, mais… pas un truc « bisou bisou » avec des caresses gnangnan comme dans certains pornos, tu vois ? Non, je veux du hard, des salopes – dont moi, bien sûr (sourire) – qui se font prendre au gode-ceinture, d’autres qui les chevauchent avec de sacrés coups de reins ! Le mieux, c’est que ce ne soit qu’avec des lesbiennes, qui se posent moins de questions que les bi. Le problème, c’est que beaucoup de bi ne couchent avec des femmes que pour faire plaisir à leur mec. Ça casse l’ambiance.

Doggy n’est pas ton petit copain. Le couple véritable, ce n’est pas ton truc.

J’ai peur de me laisser enfermer, que ma liberté soit restreinte. Je veux être libre, avoir autant de partenaires que je le souhaite et n’avoir de comptes à rendre à personne. Doggy est mon pote, il y a entre nous une tendresse, une complicité très forte, et nous voulons transmettre aux voyeurs l’énergie de cette belle relation sans enjeu. Mais on ne sait jamais, peut-être un jour Chiennette tombera-t-elle amoureuse…

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Twitter : @avamoorex

Ancienne actrice de X des années 80, reconvertie dans le journalisme et éditrice de sites Internet X. Sous pseudonyme dans un souci de discrétion, mais toujours bien informée des dessous du milieu.

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