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La bande dessinée érotique fête ses 50 ans ! (1/2)

Pour l’occasion, nous avons souhaité donner la parole à Nicolas Cartelet, éditeur chez Dynamite et responsable du domaine bd-adultes.com
De Barbarella aux méandres d’Internet, 50 ans de bande dessinée érotique
Qu’ils soient d’anciens lecteurs des revues Bédé Adult’ ou La Poudre aux rêves, des nostalgiques de Pichard et Crepax, des inconditionnels de Milo Manara ou de jeunes internautes férus de hentaï, nombreux sont les amateurs de bande dessinée érotique, dont le succès transcende largement les générations. Depuis le milieu des années 1960 et son irruption dans les bibliothèques de monsieur et madame Tout-le-monde, le genre a connu des hauts et des bas, des périodes fastes et des phases de repli, de belles réussites et de cuisants échecs. De l’âge d’or des revues pour adultes à la mue numérique du neuvième art, en passant par la diversification du genre, entre production grand-public et œuvres très explicites, retour sur un demi-siècle d’histoire de la bande dessinée érotique et pornographique.
La popularisation du genre
Si la production de sexe illustré ne date pas d’hier (on pense aux filles dénudées de La Vie parisienne, dès la fin du XIXe siècle, ou aux Tijuana Bibles américaines des années 1920, petits cartoons pornographiques vendus sous le manteau), il faut attendre les années 1960 pour que la bande dessinée érotique naisse officiellement dans l’Hexagone : parue en 1964 aux éditions Éric Losfeld, Barbarella (Jean-Claude Forest) est la première BD revendiquée pour adultes. Si le titre n’est pas franchement un succès de librairie, son héroïne devient néanmoins célèbre, par le renouveau qu’elle porte et la posture « provocatrice » (pour l’époque) choisie par son éditeur. L’initiative de Forest fait rapidement des émules, et voit naître dans son sillon des personnages de plus en plus dévêtus : ainsi l’illustrateur Georges Pichard se fait-il connaître du grand public en créant Paulette, jolie jeune femme aussi pulpeuse que naïve, qui se dénude dans les pages de Charlie Mensuel, dirigé à l’époque par Wolinski.
Ces mêmes années 1960 voient pénétrer en France l’influence de l’érotisme italien, avec l’arrivée des fameux « pockets » pour adultes, succès phénoménal de l’autre côté des Alpes. Les couvertures présentent des femmes au physique de pin-up et certaines scènes sont ouvertement sensuelles. L’intensité érotique de ces publications reste certes limitée, mais la voie est ouverte : le sexe devient un thème à part entière de la bande dessinée, et les auteurs se multiplient. L’école italienne, notamment, aura une influence et un poids décisifs sur le marché français (bientôt arriveront Rotundo, Manara, Serpieri…).
L’âge d’or de la presse pour adultes
Lancé avec Charlie Mensuel, le mouvement de la presse spécialisée dans la BD pour adultes prend de l’ampleur dans les années 1970, et c’est via les revues que des générations entières de lecteurs se familiarisent avec le genre. Au plus fort de son activité, l’éditeur Elvifrance possède plus d’une vingtaine de titres de presse suivis chaque mois par des dizaines de milliers d’aficionados. Ce sont d’abord les revues de BD « généralistes » qui donnent le ton, avec l’apparition de planches sexy dans Fluide Glacial ou Métal Hurlant. Mais, bientôt, des publications dédiées spécifiquement au sexe voient le jour, publications grâce auxquelles de nombreux auteurs vivent en faisant leurs armes. Aux éditions CAP, Jean Carton incarne à lui-seul cette direction : les pages de ses revues Bédé Adult’, Bédé X, SexBulles, Love Bédé accueillent nombre de futurs « classiques » du genre, Liz et Beth de Georges Lévis, Cléo de Mancini, les œuvres audacieuses de Riverstone et Jacobsen, et bien d’autres… La plupart de ces titres sont ensuite édités en albums par le même éditeur. Les Espagnols de la célèbre revue Kiss Comix s’invitent eux aussi à la fête, en lançant un équivalent français intitulé La Poudre aux Rêves, dans lequel des auteurs essentiellement hispaniques et américains donnent libre cours à leur verve pornographique – Paya, Coax, Kévin Taylor, Solano Lopez… La BD érotique est partout !
À partir de 1982, repris et édité par Albin Michel, la revue L’Écho des Savanes élargit sa ligne éditoriale à l’érotisme, et lance en langue française des artistes italiens à l’avenir radieux, tels Massimo Rotundo et ses Ex-Libris Eroticis et bien sûr Milo Manara, dont Le Déclic fait définitivement entrer la BD pour adultes dans la culture populaire. Albin Michel édite également, avec un succès commercial limité mais un fort retentissement chez les connaisseurs, Guido Crepax et ses héroïnes vaporeuses, Valentina, Anita, Bianca… Ces quelques auteurs confèrent au genre érotique ses premières lettres de noblesse, en montrant qu’il est possible de traiter l’érotisme et d’exciter le lecteur sans sacrifier la dimension artistique du travail de dessinateur.
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