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Le shérif est en prison

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Pour les cinéphiles, c’est un film de Mel Brooks sorti en 1974. Mais pour les habitants du comté de Fentress, dans le Tennessee, c’est une réalité. Le shérif local, Charles Cravens, a confondu ses fonctions officielles avec un club de rencontres libertin : une faute qui va lui valoir près de trois ans logé aux frais de l’état. 

Charles Cravens, 47 ans, était donc le shérif du comté de Fentress, au nord du Tennessee, quelque part entre Nashville et Knoxville. « Était » car notre homme est maintenant en prison. Et il va y passer deux ans et neuf mois. Charles n’a tué personne. Il n’a pas non plus braqué la banque locale. Non, il s’est contenté de coucher avec nombre de femmes incarcérées sous sa garde. Devant les accusations, le digne représentant des forces de l’ordre – en théorie – a d’ailleurs plaidé coupable.

Charles Cravens, ex-shérif du comté de Fentress, Tennessee

Chaud et organisé

Le procès s’est tenu en avril et la condamnation est tombée très récemment. Charles Cravens devait faire face à des accusations un peu inhabituelles : il avait abusé de ses prérogatives pour coucher avec des prisonnières. Apparemment, la première de ses partenaires, pas vraiment volontaire, avait été reçue dans son bureau pour un entretien très particulier. Et le galopin n’avait que l’embarras du choix : il était responsable d’une prison comptant 150 détenus, hommes et femmes. Quand ce n’était pas dans son bureau, le shérif utilisait également sa voiture comme lieu de débauche.

La prison locale, où le shérif trouvait ses partenaires de jeu

Des faveurs en échange de rapports sexuels

Il est vrai que Charles n’est pas un Apollon. Sans sa position et la pression qu’il pouvait faire subir à ces jeunes femmes, il aurait probablement eu une vie sexuelle bien plus calme. Les prisonnières se sont donc vu offrir différents avantages en échange de leur ouverture d’esprit. Cigarettes, nourriture, permissions… Les plus gentilles se faisaient même conduire par le shérif lui-même chez leurs proches lors de leurs sorties occasionnelles. Un abus de pouvoir caractérisé avec lequel la justice n’a pas voulu rigoler. Outre ses 3 années de prison, Charles sera ensuite sous régime probatoire pendant les deux ans qui suivent. Bien entendu, il faudra que notre shérif cherche un nouveau travail en sortant. Les enquêteurs qui se sont penchés sur son cas ont trouvé des centaines d’appels de détenues reçus sur son portable personnel.

Dans la fiction, la prisonnière est plutôt contente

Ménage à trois derrière les barreaux

L’exploit le plus spectaculaire du policier est sûrement d’avoir amené deux prisonnières dans une caravane pour y faire un « ménage à trois ». Insatiable, le shérif a ensuite continué à coucher avec ces deux femmes – pas forcément ensemble – jusqu’à ce qu’elles soient libérées. L’assistant du procureur Katy Risinger a dépeint Cravens comme l’homme le plus puissant de ce comté rural de 18 000 habitants. Un pouvoir dont il a usé et abusé bien au-delà du raisonnable. Durant son procès à Nashville, Cravens a reconnu les faits ainsi que sa responsabilité pleine et entière. « Ce n’est pas un homme mauvais » a plaidé son avocat et Cravens lui-même a demandé la miséricorde à la juge Aleta Trauger. En vain.

Le shérif est en prison et il l’a bien mérité. Quand on sait à quel point les détenus aiment les policiers et les violeurs, on n’a pas vraiment envie de prendre la place de Cravens pour les trois ans à venir.

Reporter bilingue basé aux États-Unis, spécialiste du Xbiz américain.

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