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Un abonnement allant jusqu’à 75.000€ pour participer à des soirées très chaudes…

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Qui n’a jamais rêvé de se retrouver, comme par enchantement, transposé dans la scène orgiaque d’Eyes Wide Shut de Stanley Kubrick ? Aux États-Unis, si vous avez les moyens de vous le permettre, c’est possible et ce, grâce à SNCTM.

Je vous arrête tout de suite, il ne s’agit point là d’une nouvelle structure commerciale de notre très chère société nationale ferroviaire qui, dans un programme de renouveau constant, aurait décidé de mettre en place des événements « partouzes » à l’attention de sa business class aux revenus les plus élevés, ce qui aurait pu en arranger les éjaculateurs précoces, au vu de la ponctualité des trains, pour une fois qu’ils auraient été assurés de partir avec retard… Non. SNCTM, diminutif de Sanctum, est l’étrange sobriquet de soirées « sexe » organisées à Las Vegas, Los Angeles et New York par Damon Lawner, un type qui a passé quelques années à organiser des soirées à Bali, s’est reconverti un temps dans l’immobilier, avant de se demander, à l’approche de la cinquantaine, ce qu’allait devenir sa petite vie tranquille [une femme et deux gamines].

Un côté Eyes Wide Shut, chic et choc.

La spécialité du Sanctum ? Donner l’impression aux personnalités invitées, à 3000 $ la soirée, ou aux membres de l’organisation, de 20 000 $ l’abonnement de base aux quelques vingt personnes dans le monde disposant du forfait Dominus à 75 000 $ par an, voire au million pour les trois membres aux « clés violettes », on parle donc bien là d’aficionados de la fashion week et autres célébrités, qu’elles sont en plein trip Eyes Wide Shut. C’est d’ailleurs grâce au film que l’idée est venue à ce Stanley lubrique, d’organiser ses désormais célèbres « Masquerades » en collaboration avec Natacha Merritt, artiste, photographe et accessoirement l’une des créatrices du spectacle du Cirque du Soleil Zumanity [pour lequel elle a réalisé des projections à grande échelle, à partir de prises de vues érotiques des différents artistes] où vous vous retrouvez plongés dans un cocktail alliant débauche de sexe, fétichisme et light SM à la Cinquante nuances de Grey, participants triés sur le volet tous planqués derrière des masques vénitiens.

Dresscode et mythes au logis

Après des débuts prometteurs [à l’époque, à des tarifs déjà bien élevés] en 2013, c’est désormais le buzz à chaque partie annoncée. Mais n’allez pas croire que les badauds pourraient s’y presser histoire d’aller s’y faire téter le chibre par quelques bombasses du showbiz, même après avoir braqué le kebab du coin ! Non. Le lieu en est toujours tenu secret, et seuls les membres et invités sont informés de leur destination finale. Car c’est le jeu du club que d’utiliser un langage ésotérique cultivant mystères et sociétés secrètes, tel le mot de passe Thyrsus, qui était le nom de la baguette de Dionysos.

Entre dominus et devotees, c’est juste une affaire de soumission.

Une fois entré à l’intérieur [et je ne vous colporte point là quelques ragots glanés çà et là sur l’Internet, car niveau sources, ce select club a quand même eu le droit à ses articles dans The Sun, The New York Post, ou Vanity Fair], vous pourrez avoir la chance, peut-être, de tomber sur des femmes un tant soit peu délurées et surnommées les « devotees » [dévotes en français] en train de s’enfiler des doigts partout, de se lécher mutuellement le berlingot voire plus si affinités. Si dans une grande salle de style cocktail mondain, tout le monde s’affaire autour du bol de Dom Pérignon 1967 et des petits fours au caviar et foie gras, c’est qu’il est encore tôt et que l’heure n’est pas encore à l’effeuillage de salopes.

Damon Lawner entouré d’une partie du cast du théâtre érotique.

De l’art ou du cochon ?

Mais ce n’est que temporaire ! Car déjà il est venu le temps, non pas des cathédrales, mais du théâtre érotique, la spécialité de la maison. Au milieu d’un attroupement de prêtres et de prêtresses du sexe portant tous au front l’Oculus Dei [l’oeil de Dieu], symbole imaginé par Lawner et peut-être petit clin d’œil à l’Opus Dei, mouvement intégriste religieux, rendu mystérieux par le Da Vinci Code de Dan Brown, un homme coiffé de cornes et pas d’abondance, sorte de minotaure moderne, va enfin pouvoir faire pomper son chibre dressé par deux blondinettes assoiffées de stupre. Si ce n’est pas le début des hostilités ça !

La soirée dérive bien évidemment en partouze générale, où, au milieu des couples s’enfilant dans la joie et la bonne humeur, un adepte, Phuong Tran, surnommé the Bunny Man [l’homme lapin], s’amuse à goder quelques invitées goûtant aux joies du Shibari dont il est, d’après lui, passé maître. Et il n’est pas qu’un figurant de seconde zone ! Depuis qu’il est membre Dominus [à 75 000 $ l’année], on pourrait presque le comparer à une sorte d’aide de camp du grand patron. Tous les articles parus dans la presse ou sur le Web et concernant le club abordent, à un moment ou un autre, ce récurrent personnage.

Qui a demandé le room service ?

L’œil était dans la tombe et matait les coquins…

Enfin ça, c’était avant. En effet, un article relaté sur The Dailymail, en date du 23 janvier dernier, nous explique qu’il vient de se faire bannir à vie du Sanctum, au motif d’avoir envoyé des messages obscènes à la fille de Lawner, âgée de douze ans. On peut se demander si le garenne avait, à la base, le courant à tous les étages ou si à force de surchauffer pendant les soirées du club, il n’a pas grillé ses derniers fusibles et pété définitivement les plombs.

En tout cas la réaction de the Big boss ne s’est pas fait attendre. Lui, pour qui le secret de l’identité est non seulement un culte mais aussi un argument de vente, l’a affiché publiquement sur Internet, identité et photo à l’appui. Même si la saison de la chasse au lapin n’est pas encore ouverte, ça a tiré à balles réelles. Pour celui qui déclarait au site Goop, courant 2016 : « […] il s’agit de se livrer à tous les fantasmes pour une nuit au maximum. Aucun chemin n’est mauvais ou juste ici, ce sera toujours à vous de décider. » Il est peut-être temps, pour Lawner et ses adeptes, de prendre conscience qu’à force de se prendre pour d’anciens dieux, au milieu d’orgies et de rites païens, qu’un jour ou l’autre, l’œil du vrai, de l’unique, peut toujours vous tomber sur le coin de la gueule… sans sommation.

Tout petit, Balthus Gustave Aldebert de Baujouailles prit feu. Ce ne furent malheureusement pas les tentatives désespérées pour l’éteindre à coups de pelle, qui arrangèrent la situation. Après avoir échoué lamentablement dans une vaine carrière de maître du monde, c’est ainsi qu’il rejoint la rédaction de Hot Vidéo, où il y anime mensuellement une chronique tant (h)ardente qu’allumée.

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