Bio/Milieu du X
Hustler sur tous les fronts

Nous avons rencontré Jérémy Yates, ancien directeur de Playboy UK, qui dirige à présent Hustler TV International. Il nous a expliqué comment la marque de Larry Flint est devenue l’un des plus gros fournisseurs de contenu porno pour la télévision.
Jérémy Yates, vous êtes passé de Playboy à Hustler…
Oui, j’étais un playboy, je suis une « hustler » [rires] ! C’est une vraie promotion [hustler se traduit par pute] ! Plus sérieusement, je dirige la distribution et la VOD pour l’Europe, la Nouvelle Zélande, l’Australie, l’Afrique…
Qu’est-ce qui vous a convaincu de faire ce choix ?
Hustler est une marque plus importante, qui a une réelle passion pour la télévision. Nous achetons et nous produisons plus de contenus que n’importe quelle autre société de l’industrie pour adultes. Playboy est une belle marque, mais l’essentiel de leur activité consiste à octroyer des licences. Playboy est plus mainstream. On s’achète facilement un mug ou un tee-shirt Playboy. Mais quand on cherche du contenu pour adultes, Hustler est bien meilleur, sans conteste !
Combien de gens travaillent chez Hustler ?
Je dirais… environ 200.
Hustler est toujours un magazine ?
Oui, le groupe possède une quinzaine de magazines : Barely Legal, Leg show…
La production de contenu adulte, c’est un business intéressant, aujourd’hui ?
Le business de la télé n’est plus aussi lucratif qu’avant, mais ça marche encore très bien. Si vous allez regarder du porno sur Internet, vous prenez des risques considérables : le vol de vos données bancaires, des virus sur votre ordinateur… En plus, vous regardez un petit écran. Si vous passez par l’opérateur de votre box, vous payez pour la sécurité, la facilité de paiement, et la qualité. La qualité du porno gratuit laisse à désirer, vous en conviendrez. C’est pourquoi la télévision est encore un business très profitable. Sur Internet, il y a les problèmes de réseau, de téléchargement… Évidemment.
Vous proposez aussi du contenu sur Internet ?
Oui, notre site propose des scènes payantes. Notre contenu est de qualité, et ça se paye. La qualité d’image des tubes est généralement lamentable. En plus, sur les tubes, vous avez des milliers d’heures de contenu, il est difficile de trouver quelque chose qui répond vraiment à ce que vous avez envie de voir. Nos contenus sont précisément décrits, pour éviter que vous soyez déçus. Le prix est raisonnable, et vous savez pourquoi vous payez. Un contenu propre. Si les gens paient, vous devez leur fournir de la qualité.
Quel est majoritairement votre public ?
Selon notre expérience, notre public est plutôt constitué de gens d’âge moyen, avec enfants. Qui ne veulent pas que leurs enfants trouvent des traces de leurs téléchargements sur Internet. Les jeunes, eux, sont plutôt enclins à regarder du porno sur Internet.
Depuis combien de temps êtes-vous présents sur le marché français ?
Environ dix ans.
Sur quelles plateformes ?
Numéricable, SFR, Canal Plus, Bouygues… Toutes, en fait.
Combien de chaînes gérez-vous ?
Toutes les chaînes du groupe Sapphire Media : Hustler TV, Hustler HD, Blue Hustler, Hustler VOD, Private et Redlight HD. Nous allons bientôt lancer une nouvelle chaîne, Barely Legal. Le concept sera simple : des filles jeunes, fraîches et naturelles. Sans silicone, sans chirurgie, avec un côté « girl next door » !
Vous avez des filles sous contrat ?
Non, mais nous choisissons les filles pour qu’elles correspondent à l’image de la Hustler girl.
Quel est le budget d’une production Hustler ?
Nous ne produisons que des films, pas des saynètes. Le budget pour une petite production s’élève à peu près à 15 000 $, jusqu’à 50 000 $ pour les grosses productions. La plupart de nos films sont produits aux États-Unis, mais nous avons des producteurs qui travaillent pour nous en Europe de l’Est.
Comment voyez-vous l’avenir du porno ?
Le porno gratuit, on ne pourra pas s’en débarrasser ! On ne pourra pas remettre le génie dans la bouteille. Ce business model est pérenne. La convergence entre la télé et Internet va continuer. Les gens sont prêts à payer pour acheter de la musique sur iTunes ou Spotify, à acheter du contenu télévisuel sur Netflix, nous devons nous inspirer de ces modèles économiques. Il faut développer des prix compétitifs, des services, du contenu qualitatif. Il faut que les gens comprennent que s’ils veulent de la pornographie de qualité, ce n’est jamais gratuit.
Vous proposez également des camgirls ?
Oui, ce business est rentable aussi, mais l’expérience est différente. Avec une fille en face-à-face, on paie 1,50 € la minute. Ce n’est pas la même chose que d’acheter un film de 90 minutes pour 5 €.
Vous produisez toujours des DVD ?
Oui, même si on n’en vend plus autant qu’avant. Sur les nouveaux ordinateurs, il n’y a même plus de lecteur DVD !
Quels sont vos projets ?
Nous cherchons à développer l’offre VR. La VR est devenue très simple à produire, pour peu que l’on maîtrise bien les exigences de ce type de tournage ! Les développements technologiques sont impressionnants.
Vous croyez vraiment au potentiel de la VR ?
C’est une nouveauté, très fun à l’occasion, comme la 3D au cinéma. Pour l’instant, ça fait encore un peu mal aux yeux ! On ne peut pas regarder que ça.
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