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Sexe et grossesse, pour en finir avec les tabous

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Rarement, dans la vie d’une femme, une année peut-elle paraître aussi longue et générer des doutes. Histoire de raccourcir les jours et de mieux profiter des nuits, pourquoi ne pas partager des moments torrides avec son partenaire, à l’heure où la cohésion du couple est si importante ? Le moment y est plus favorable qu’il n’y paraît… Car, pour être enceinte, on n’est pas moins femme, et désirante !

Plus on est de fous, plus on rit !

On se souvient des images fantasmatiques de Monica Bellucci arborant, entièrement nue, un ventre rond et bien rempli. L’association de l’image de la femme enceinte et de la femme érotique contrevient à beaucoup de principes religieux et flirte avec le tabou culturel. Représenter l’interdit, la grossesse, qui serait le moment privilégié entre la mère et son petit, exclut de fait l’homme du giron maternel. Cet interdit est-il la source de l’intérêt de certains hommes pour cet état? Le réseau social américain WeMoms a commandé un sondage sur l’attractivité sexuelle des femmes enceintes, lequel a révélé que 30% de celles interrogées se seraient fait draguer au cours des mois précédents. Ainsi, nombreux sont les hommes à être attirés par cet objet particulier de fantasme. Pourtant, entre le rêve et la réalité peuvent émerger des craintes légitimes sur cette pratique. Présente-t-elle des risques pour le bébé? Qu’apporte à l’érotisme entre deux personnes la présence de ce petit intrus? La documentation médicale sur le sujet est plutôt fournie et le consensus sur la question est plutôt d’approuver ces relations en ce qu’elles fortifient l’intimité du couple et sa cohésion à un moment crucial.

L’excitation pendant la grossesse

 

Pour parler trivialement, la première crainte soulevée par les curieux est de savoir si l’on ne va pas taper dans la tête du bébé, au risque de rendre le futur être un peu idiot. Que nenni! En réalité, le fœtus est protégé, d’une part, par le placenta et le liquide amniotique dans lequel il baigne, d’autre part, par l’anatomie de l’utérus. Lorsque le pénis vient appuyer sur le col de ce dernier, il pousse celui-ci, mais la rigidité du col et la répartition des chocs dans le liquide amniotique ne permettent pas de contact direct entre le pénis et le bébé, quand bien même l’homme serait TTBM [Très très bien monté]. En revanche, il est normal que le bébé soit un peu secoué pendant l’acte du fait de la propagation des ondes de choc, mais pas plus que ce qu’il ressent lorsque sa mère monte des escaliers ou fait des courses. Passé cette crainte fondamentale, les arguments pour empêcher de titiller la grossesse deviennent bien minces, surtout si on les rapporte aux bénéfices qu’elle offre.

 

En entraînant un bouleversement hormonal chez la mère, la libido de celle-ci peut se trouver grandement renforcée. L’afflux sanguin peut être plus important au niveau de la muqueuse vaginale et améliorer ainsi la lubrification, ce qui est toujours appréciable. Néanmoins, ce n’est pas le seul changement notable à exercer une influence sur notre activité sexuelle. En effet, le ventre devenu gros au troisième trimestre de la grossesse rend beaucoup de positions auparavant géniales proprement inconfortables. Mais, comme on dit en Chine, chaque crise est une opportunité, et de cet écueil beaucoup de couples sauront développer une créativité que l’on a uniquement lorsqu’on est sous la contrainte. Aussi, les forums féminins regorgent-ils de témoignages allant dans le sens d’une plus grande découverte de son propre corps, et d’expérimentations nouvelles, rafraîchissantes pour beaucoup. Il existe bien un cas de figure où ces relations ne sont pas envisageables: celui, assez peu ragoûtant, du décollement placentaire…

Décollage imminent

 

C’est la contre-indication majeure aux relations sexuelles pendant ces neuf mois fatidiques. Le décollement du placenta, s’il survient, provoque la survenue d’un hématome, et les coups de boutoir pendant l’acte risqueraient d’aggraver ce décollement, allant jusqu’à provoquer hémorragie ou l’expulsion du fœtus. Ce cas, qui touche une grossesse sur 200, est donc assez peu fréquent, mais très invalidant pour la vie de couple. En fait, cela tient au fait que le placenta, cette sorte de béret basque de 500 à 700 grammes, est une membrane qui joue le rôle d’échangeur entre la mère et le bébé. D’ailleurs, le placenta n’est pas celui de la mère, mais bien celui du bébé. C’est un organe qui lui appartient en propre, et qui émerge de l’œuf dès le cinquième jour de sa croissance. Contrairement aux autres espèces, l’humanité a développé un placenta qui s’enfonce plus dans la paroi utérine maternelle, et par conséquent le décollement y est plus grave, car l’imbrication des tissus et des vaisseaux sanguins y est plus importante. A-t-on alors le droit à la sodomie? Non, car la paroi antérieure du rectum est au contact de l’utérus, et les mêmes graves dommages pourraient survenir. Dans ce cas, seule la fellation est autorisée.

Étudiante en lettres modernes et libertine assumée. Mes deux passions: la littérature et le sexe. Que je peux enfin concilier sur ce blog, où je vous raconterai mes aventures sexuelles et autres coups de cœur et coups de gueule en rapport avec la sexualité. Bisous à tous (et à toutes, j'aime bien les filles aussi !).

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