Décryptages
Les sex-dolls sont-ils/elles des femmes ?

La question semble particulièrement absurde de prime abord. Bien sûr que non ! Les sex-dolls sont des androïdes dépourvus d’âme, des assemblages artificiels de matériaux à l’apparence humanoïdes, mus par les miracles de la technologie humaine. En un mot, des homoncules. Et c’est bien là tout le problème. Comment leur attribuer un genre ?
Les progrès phénoménaux de la robotique et de l’intelligence nous permettent aujourd’hui d’entrevoir les toutes premières générations de robots et d’interfaces virtuelles aux capacités cognitives et reflexives abouties. Evidemment, dans un soucis d’intégration de ces machines au quotidien des êtres humains, il est nécessaire d’en faire des êtres, des individus, pour ne pas que leurs interlocuteurs aient la désagréable impression de s’adresser à leur grille-pain. Or, comme en témoigne les questionnements très récents sur la notion de non-binarité, les humains ont généralement beaucoup de mal à se représenter un individu sans lui assigner un sexe ; et c’est d’autant plus vrai en français. Dépourvue de neutre, la langue française a la fâcheuse manie d’attribuer arbitrairement masculin et féminin aux choses qu’elles désignent (le pétale de fleur est-il véritablement plus viril que la clé à molette ?). Du coup, quand il s’agit de désigner individuellement un être vivant, on écarte les papattes, on coche la case « zizi »/« pas de zizi » et, au besoin, on rectifie le genre de son espèce : une femelle crapaud, un mâle giraffe.
Le soucis avec les androïdes, c’est qu’on a beau écarter les papattes, on n’y voit pas plus clair. Même l’éventuelle présence d’un appendice en silicone pendouillant joyeusement entre deux jambes en alliage plastique-carbone ne nous avancerait pas beaucoup plus pour déterminer le sexe de la conscience numérique qui habite cette enveloppe. En outre, les intelligences artificielles sont des archétypes de non-binarité, voire même la démonstration parfaite de la caducité de cette notion. D’où la fameuse question : doit-on vraiment sexer les robots ?
De nombreuses études récentes ont mis à jour des applications très concrètes au fait d’assigner un sexe aux robots, jouant systématiquement sur les stéréotypes associés aux genres humains. Selon les roboticiens, les androïdes à apparence féminine, dits gynoïdes, hanches larges, poitrails proéminents, voix aigües, inspireraient une moins grande méfiance à la population, associant leur apparence à une plus grande docilité. Cortana, Siri, Alexa, qui « se définissent » comme neutres, en sont malgré tout des exemples flagrants. Par ailleurs, les robots représentant un genre « inhabituels » dans les activités qu’ils exercent, un robot sage-femme « mâle », un droïde mécanicien « femelle », reçoivent, de la part des humains, des instructions plus basiques et plus précises que leurs semblables du « bon » sexe, car considérés comme moins savant dans leurs domaines. Le progrès à deux vitesses, en quelque sorte.
Mais au lieu d’intégrer les robots à nos quotidiens en flattant nos plus vils préjugés, ne devrait-on pas embrasser cette nouvelle conception du genre, ou plutôt du non-genre, qui s’ouvre à nous ?
Car oui, à travers cette perspective, les sex-dolls, sexbots et autres terminators du cul nous ouvrent alors un tout nouveau champ des possibles : le sexe sans sexes ! Au fond de la plantureuse Drusilla-BX-12000, la poupée sexuelle du futur, ce n’est pas une femme qui sommeille, mais une personnalité neutre, vierge, à même de correspondre à n’importe lequel des caractères que nous oserons poser dessus : un homme viril, une femme lascive, une entité fluide, changeante, soufflant le chaud et le froid sur nos désirs. À terme, c’est la liberté de concevoir le sexe en dehors de toutes considérations hétéro-normatives ; celle de jouir d’orifices et de mandrins en nombre variable, qui ne sont plus ni des vagins, ni des phallus, mais les organes de plaisir d’une entité modulable, conçue pour épouser physiquement et émotionnellement les fantasmes les plus intimes de notre psyché.
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