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Acteur(trice)s pornos, athlètes sportifs ?

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Combien de femmes ont fantasmé, devant les performances d’un hardeur faisant hurler sa partenaire de plaisir, tout en filant des complexes à leurs compagnons se sentant incapables d’une telle endurance ? Et si certains aspects de ce métier étaient tout autres et loin d’être une simple partie de plaisir ?

En effet, de nos jours la carrière de hardeur(se) peut s’apparenter, sur de nombreux points, à celle d’un sportif de haut niveau. Le corps étant l’outil principal, si l’on veut s’engager dans cette voie, il faut lui faire subir de rudes épreuves, tout en ayant un moral d’acier face à la concurrence, afin de faire partie de la compétition le plus longtemps possible. Car, tout comme un sportif, la carrière d’un performeur de l’industrie du X est limitée dans le temps.

 

Nous sommes très loin du temps de Brigitte Lahaie, star des années 1970-1980, qui refusait toute scène de sodomie et se faisait systématiquement doubler pour celles-ci. Aujourd’hui certaines filles doivent dépasser certaines de leurs limites et accepter de nombreux compromis si elles veulent percer et perdurer dans le milieu. Dans le cas contraire, des milliers d’autres se feront une joie de le faire à leur place. Sans parler de chirurgie esthétique, afin d’avoir des lèvres plus pulpeuses, des seins plus généreux ou un fessier plus rebondi, certaines vont jusqu’à se faire tatouer les parties intimes, couleur chair, pour que tout paraisse plus beau et plus net ! Il leur arrive même de se faire éclaircir « chimiquement » cette zone. On appelle cela l’analbleaching ! Leurs sexes sont d’autant plus beaux qu’ils sont recouverts de couches de fond de teint cachant les petits boutons, poils incarnés à la suite des épilations successives et autres détails moins glamours.

Quant aux hommes, cette image de la bête de sexe, générée par l’industrie du X, doit passer par plusieurs étapes afin d’être crédible. Les séquences sont répétées plusieurs fois et le tournage s’effectue sur plusieurs heures, voire plusieurs jours. L’éjaculation se produit parfois en début de relation pour être montée, par la suite, en fin de scène et on laisse du temps aux acteurs pour revenir en forme.

 

Sans oublier l’aspect psychologique que tout cela engendre, et qui peut détruire moralement dans certains cas mais pas tous bien entendu, comme le disait Brigitte Lahaie : « Quand vous avez donné votre corps à droite et à gauche, comment retrouver une vraie estime de soi, comment se reconstruire, quoi faire ? C’est évidemment difficile de retrouver une vie normale, de sortir de ce monde. Affronter le regard, le jugement des autres n’est pas facile. »

Comme toute industrie extrêmement concurrentielle, le porno contient aussi son lot d’excès et de dérives, mais tous les acteurs(trices) n’y tombent pas tête la première ! Nombreux sont ceux qui, après une carrière de hardeur(euse), reviennent à une vie paisible et loin des sunlights. N’oublions pas que beaucoup de carrières ont été motivées par une forte tendance exhib. Si l’appât du gain en était la seule motivation, d’autres orientations bien plus lucratives et beaucoup moins exigeantes en termes de performances auraient suffi.

Ancienne actrice de X des années 80, reconvertie dans le journalisme et éditrice de sites Internet X. Sous pseudonyme dans un souci de discrétion, mais toujours bien informée des dessous du milieu.

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