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Porn en Inde : liberté violée
Porn en Inde : liberté violée
Après la Chine, intéressons-nous à la situation du porn dans le pays désormais le plus peuplé du monde : l’Inde. Le moins que l’on puisse dire, c’est que ce n’est pas brillant. La situation est encore plus dramatique qu’en Chine mais pour des raisons spécifiques. Enquête.
D’énormes consommateurs
L’Inde est parmi les pays les plus consommateurs de porno au monde. Troisième si on s’en tient au site du India Times – consultable uniquement sous proxy à cause de la censure indienne. La loi interdit la production de films porno, mais rien n’interdit la consommation de porno dans la sphère privée. Dans leur grande majorité, les Indiens adorent les productions estampillées Desi qui signifie « local ou du cru ». Le mot clé Bhabhi pour belle soeur fait fureur à côté des anglicisme indian wife et teachers. La superstar que s’arrachent les Indiens n’est autre que cette bonne vieille Sunny Leone, devant Mia Khalifa et Lisa Ann. Reconvertie actrice à Bollywood, le passé porn de Sunny Leone qui date de plus de dix ans maintenant est toujours l’objet de fascination dans son pays d’origine. Revers de la médaille, il l’empêche de décrocher certains rôles car les nationalistes conservateurs hindous au pouvoir l’ont dans le nez.
Mais depuis 2015, c’est le circuit old school qui a la côte. Celui des étals des marchés où les copies pirates des porno côtoient les produits locaux et les bidules électroniques. Celui auquel doivent se raccrocher les Indiens qui ne peuvent pas naviguer sur le net de manière privée via VPN après que l’accès aux sites porno ait été coupé sur le territoire indien. Mais au fait, pourquoi plus de 800 sites sont-ils bloqués ? L’Inde n’est-elle pas censée être une démocratie parlementaire ?
Au Pays de Gandhi…
… C’est chaud de s’appeler Candie. On en parle assez peu dans nos contrées ethno-centrées mais nombre de jeunes Indiens en bande ont un comportement inqualifiable avec les femmes. Les Nations Unies ont décrété le viol comme « problème national » en Inde. Plusieurs viols collectifs retentissants comme celui de New Delhi en 2012, de Subalpur et Badaun en 2014 ont défrayé la chronique et firent les unes des journaux. Les victimes, souvent adolescentes furent l’objet d’une cruauté telle qu’elles y laissèrent la vie. Tiraillée entre les mariages arrangés et la libération des mœurs, le système de castes et le système capitaliste, la société indienne a un sérieux problème au point que certaines ambassades comme celles de Suisse et de Russie mettent en garde leurs ressortissants après que des viols furent perpétrés sur des touristes.
La censure au service de la propagande
Devant l’urgence sanitaire, le gouvernement indien s’est dégoté un bouc émissaire tout trouvé : le porno. Si des individus pètent les plombs et se comportent comme des barbares, c’est parce qu’ils matent trop de porno venant de l’étranger. En 2015, une première vague de 800 sites est bloquée. Devant le tollé à l’international et la pression populaire, les pouvoirs publics font machine arrière. Rebelote en 2018 après qu’une ado ait été violée et mise enceinte par un groupe de collégiens à Dehradun. L’enquête révèlera qu’ils avaient regardé du porno et qu’ils ont voulu reproduire ce qu’ils avaient vu. Le 28 septembre dernier, sur injonction de la Haute Cour de Uttarakhand, le gouvernement ordonne aux opérateurs télécoms de bloquer 827 sites. Depuis, la situation perdure et les plus avertis tentent de contourner le système en surfant anonymement. Les crimes sexuels n’ont évidemment pas diminué suite au premier ban de 2015 et ils ne diminueront pas plus cette fois-ci.
Sauf que pour les conservateurs aux manettes à New Delhi, l’aubaine est toute trouvée. Elu sur un programme nationaliste et religieux, proche des extrémistes paramilitaires du RSS, le Premier Ministre Narendra Modi fait tout pour plaire à son noyau dur. C’est là où l’Inde rejoint le voisin et rival chinois : l’instrumentalisation de la censure à des fins politiques. Très réputé pour la qualité de ses ingénieurs, le sous-continent est devenu le bureau du monde et regorge d’experts du web qui sont à même de créer et d’assurer la mise à jour de logiciels de surveillance de la population. Quant à penser que Modi et son Bharatiya Janata Party pourraient au passage traquer leurs opposants politiques et mettre sous l’éteignoir tout information potentielle sortant du Cachemire, il n’y a qu’un pas qu’il serait osé de franchir… C’est quand même la plus grande démocratie du monde !
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