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Peut-on vraiment être addict au sexe ?

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L’addiction au sexe est devenue une réponse courante dans les cas d’adultère. Notre avis sur cette question à mille dollars la clinique privée.

Un marché juteux

Comme notre sous-titre le laisse entendre, la question d’aujourd’hui est avant tout une question d’ordre économique. En effet, l’extension d’un trouble qui pourrait ne toucher qu’une infime partie de la population à une partie plus importante – par exemple, ceux qui trompent leur femme – pourrait générer des centaines de millions d’euros pour les cliniques privées du monde entier. Aussi, avant que de plaquer un diagnostic tout fait sur le fait d’aimer le sexe, voici quels sont les fondements de cette maladie, dont même la très sérieuse Association Américaine de Psychiatrie a du mal à éclaircir les enjeux. En effet, le nombre d’études sur la question reste très faible, un peu plus de 500 contre 160 000 sur la prise de drogue, alors que le nombre de centres médicaux destinés à éradiquer ce prétendu fléau ne cesse d’augmenter, de manière exponentielle. Sur les 4 milliards de dollars générés chaque année par l’industrie pornographique américaine, sans compter les réseaux sociaux, il apparaît évident pour nombre de firmes médicales qu’une part du gâteau doit leur revenir. D’autant que cette possible variante sexuée des Troubles Obsessionnels Compulsifs (TOC) connaît une médiatisation importante, stars à l’appui.

lvdx-sex-addict-c%cc%a7a-existe-visuel-1Un facteur culturel ?

À propos de cette médiatisation, il convient de considérer que c’est majoritairement à la suite d’adultères que cette maladie a été mise en avant. Objectons aussi que parler d’addiction au sexe aux États-Unis ou en France n’a pas la même valeur. Tiger Woods ou Michael Douglas le savent bien. Rappelons que le premier a été obligé de faire amende honorable au cours d’une retentissante scène de mea culpa, devant un public essentiellement féminin, mère du golfeur comprise. Le second, en proie à un cancer de la gorge, a dû, lui, reconnaître le fautif cunnilingus comme cause probable de sa contamination par le redoutable papillomavirus, cause de son cancer. Il faut cependant relativiser ce constat : il existe bien des personnes qui souffrent d’une véritable obsession pour le sexe et qui ne peuvent faire autrement que de rechercher avec avidité, parfois au prix d’une carrière ou de relations sociales plus classiques, du sexe à tort et à travers.

La question pornographique

Mais justement, cette addiction peut devenir plus complexe à qualifier lorsqu’elle se confond avec les relations sociales. Autrement dit, comment parler des acteurs X, ou même, telle Cécile Saint-Laurent, des journalistes du sexe ? S’agit-il alors d’une simple conséquence professionnelle ou tombe-t-on dans l’inévitable diagnostic ? De même, peut-on parler d’addiction au sexe en l’absence de relations sexuelles ? Beaucoup de gens sont confrontés à une forte exposition, quotidienne et envahissante, de recherches pornographiques sur internet ou de visionnage de films qui tournent à la compulsivité, et donc au vinaigre. La réponse à cet épineux problème médical réside dans les conséquences à moyen et long terme pour les personnes concernées. Ainsi, c’est le caractère envahissant, obsessionnel et dangereux socialement qui peut permettre de parler d’addiction mais, en aucun cas, le fait de tromper sa femme peut à lui seul étayer un diagnostic, à moins que ce dernier ne soit plus idéologique que médical.

Étudiante en lettres modernes et libertine assumée. Mes deux passions: la littérature et le sexe. Que je peux enfin concilier sur ce blog, où je vous raconterai mes aventures sexuelles et autres coups de cœur et coups de gueule en rapport avec la sexualité. Bisous à tous (et à toutes, j'aime bien les filles aussi !).

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