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Du bondage au chantage

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Une aventure, quelque peu traumatisante, est arrivée à un employé d’une banque, vivant à Genève. Cette mésaventure pourrait refroidir plus d’un adepte de pratiques BDSM…

Un employé de banque, marié, rencontre un couple sur Internet : Amanda, grande femme mince de 34 ans, dominatrice de profession ayant suivi une formation de politologue en Pologne, « recrute » des clients fortunés dans toute l’Europe via le Web. Son compagnon, de 31 ans et d’origine turque, gère, quant à lui, l’administratif et la logistique. Notre banquier participe à deux « sessions » [c’est ainsi que l’on appelle ce genre de séances] BDSM, en leur compagnie, moyennant finances, dans des hôtels genevois. Prix de la « prestation » : près de 9 000 euros chaque. Amanda lui propose de nouvelles réjouissances, contre une somme avoisinant les 22 000 euros, mais celles-ci n’auront jamais lieu. Le couple disparaît brusquement de la circulation pour mieux revenir en fin d’année. C’est à ce moment qu’une séance BDSM est filmée à l’insu du banquier. « Je voulais vérifier qu’il n’y avait pas de relation sexuelle », a ainsi déclaré, au tribunal, le compagnon de la dominatrice.

 

L’homme prend peur le jour où il reçoit une photographie par fax, à son bureau, sur laquelle il reconnaît son pénis. Un compte Facebook est ouvert à son nom. Six mois plus tard, un courrier menaçant arrive dans la boîte aux lettres de son domicile : s’il ne paie pas quelque 220 000 euros, tout son entourage, professionnel et familial, sera informé de ses « activités » extraconjugales. Avant de déposer plainte au tribunal de police, l’homme d’affaires débourse 26 000 euros en échange du silence du couple.

« Ma cliente a, certes, participé à la mise en place de la caméra mais pour le reste elle est totalement innocente », assure Maître Caroline Schumacher, avocate d’Amanda. Confronté à des problèmes financiers [il reconnaît une dette de 157 000 euros], le compagnon de la dominatrice serait donc le seul coupable de la tentative d’extorsion. Maître Karim Reho, avocat de ce dernier, relève que le plaignant n’a pas tout déclaré à la police lorsqu’il a déposé plainte : « Il a, en quelque sorte, joué les agents provocateurs en faisant monter les enchères de 44 000 à 219 000 euros », a-t-il plaidé.

Le couple, arrêté en juillet dernier, est depuis détenu à la prison de Champ-Dollon. Pour le procureur, Marco Rossier, le couple a agi de concert. Il a donc requis des peines conjointes de douze mois avec sursis.

 

La morale de cette affaire est qu’il faut être sur ses gardes avec les rencontres faites sur la Toile. Et, qu’avant de s’abandonner à ses fantasmes, mieux vaut vérifier qu’aucune caméra indiscrète, qui risquerait de détruire vie sociale ou compte en banque n’est présente dans la pièce…

Ancienne actrice de X des années 80, reconvertie dans le journalisme et éditrice de sites Internet X. Sous pseudonyme dans un souci de discrétion, mais toujours bien informée des dessous du milieu.

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