Bio/Milieu du X
Nicola Lafleur : « Les actrices québécoises sont très ouvertes sexuellement !»

Si, au hasard d’une visite sur l’un des sites de Jacquie et Michel, vous êtes tombé sur des jeunes filles très délurées clamant leur amour du sexe avec ce si charmant accent québécois, il s’agissait certainement d’une scène estampillée Pégas Production. Nous avons rencontré Nicola Lafleur, entrepreneur aussi charismatique que dynamique, à la tête de cette entreprise devenue incontournable sur le marché local de « la » porno, comme on dit dans la belle province.
Comment s’est passée la création de votre société de production ? Quel a été votre parcours ?
Ça faisait une quinzaine d’années que j’étais dans le domaine de l’aménagement paysager quand la crise de la trentaine m’a frappé. Même si j’adorais mon travail en estimation de projet, je me suis questionné à savoir comment je voulais vivre ma trentaine. J’avais déjà été en affaires plus tôt, je voulais revivre l’expérience mais dans un tout autre domaine. J’ai réalisé que la production pornographique était irrégulière au Québec et quasi inexistante. Je me suis lancé le défi de combler le vide. Je possédais des bases en photo mais n’avais aucune connaissance en vidéo. À la base, ma force était plutôt dans la planification et l’organisation de projets. J’ai dû m’entourer, dès le départ, d’un spécialiste de l’audio-vidéo et webmaster, car je savais que l’avenir du porno passerait par le web. De fil en aiguille, on a cumulé les shoots photo/vidéo, et travaillé sur le site web. Après quelques années, on était enfin prêt à lancer le site officiellement. Depuis maintenant plus de 14 ans, on diffuse une nouvelle vidéo par semaine.
Comment définiriez-vous la ligne de Pégas production ?
Au départ, comme l’intention était de rejoindre le public québécois, la pierre angulaire de toutes nos productions était que les actrices soient québécoises, tout simplement. Alors, étant donné que le marché du Québec francophone est plutôt petit, il fallait ratisser large et pour ce faire, offrir une bonne diversité de concepts et de styles, afin que tous les clients y trouvent leur compte. Parfois on produit des scènes scénarisées, d’autres plus gonzo, le type de scène varie aussi, majoritairement on aime faire des scènes boy/girl mais de plus en plus on produit des scènes à trois (principalement des scènes boy/girl/girl), nos clients en raffolent. Maintenant, avec la quantité de scènes produites (plus de 900 à ce jour), pour mieux présenter notre contenu au public international, on a regroupé des scènes de même type, concept ou niche et on les présente ainsi (par exemple www.bangingfamily.com ou www.3-wayporn.com), les clients ont également accès à l’ensemble du réseau Pégas lors de l’abonnement à l’un ou l’autre de nos sites niches.
Une affaire a défrayé la chronique en 2011, et contribué à rendre célèbre votre société : le licenciement de Samantha Ardente, secrétaire dans une école et actrice porno à ses heures. Y a-t-il eu d’autres « scandales » depuis ?
Effectivement, l’affaire Samantha Ardente a fait beaucoup parler. Son congédiement a été controversé et a divisé l’opinion publique québécoise et internationale. Des événements de ce genre peuvent avoir des répercussions dramatiques dans l’immédiat, pour la personne concernée et son entourage, mais je crois qu’ils contribuent à l’évolution des mentalités en brisant une certaine image trop négative du porno. Selon moi, ces occasions sont de belles opportunités d’informer le public, et d’avancer collectivement par ces débats. Il faut noter que Pégas n’a jamais initié aucun scandale volontairement. D’autres compagnies québécoises l’ont fait, entre autres, par le « Boule-O-Thon » avec Zoé Zébra [en 2014, l’actrice Zoé Zébra a fait financer ses implants mammaires par une scène filmée avec vingt-cinq hommes]. Je me souviens qu’un autre événement avait attiré l’attention médiatique et même à l’international ; comme nous ne sommes pas un gros pôle de production à l’échelle mondiale, un des défis que nous vivons est le recrutement d’acteurs performants. En fait, comme vous vous en doutez, il y a évidemment beaucoup d’appelés mais très peu d’élus… Constatant l’échec de nos méthodes de casting habituelles, nous avons lancé « l’école du porn » : les cours d’acteur porno 101 ! Ces formations consistaient en un équilibre entre théorie et pratique avec des cohortes d’une dizaine d’apprentis acteurs à la fois.
Vos actrices et acteurs sont sous contrat ?
Comme nous encourageons nos acteurs et actrices à être connus du public au maximum, nous ne leur proposons pas de contrat d’exclusivité avec nous. Leur engagement se limite à chacune des scènes qu’ils/elles tournent avec nous.
Comment avez-vous été contacté par Jacquie et Michel pour collaborer avec eux ?
J’ai eu le plaisir de rencontrer Michel lors d’un voyage à Paris en 2012. L’idée était de faire connaissance, au départ, et comme le respect et la confiance étaient au rendez-vous, cela a ouvert la porte à une collaboration sur le long terme qui évolue depuis. On a commencé à produire périodiquement des scènes, ici au Québec pour Jacquie et Michel, et par la suite on nous a offert l’opportunité de distribuer une partie de notre contenu en Europe francophone via Hot Vidéo en IPTV. On est très fier que notre contenu plaise au public français.
Comment se passe votre collaboration ?
La collaboration est hyper cordiale et professionnelle, tous les membres de l’équipe de Jacquie et Michel que l’on connaît sont très sympathiques et hyper efficaces, j’aimerais qu’on ait la chance de se voir plus souvent en personne, je n’y manquerai certainement pas lors de mon prochain voyage en France.
Quelles sont les différences majeures entre les actrices québécoises et les françaises ?
Étant donné qu’il n’existe pas de pornstar system au Québec, la motivation des filles à devenir actrices n’est pas d’en faire une carrière professionnelle, mais plutôt de vivre une expérience hors du commun. Les actrices québécoises sont généralement très ouvertes sexuellement, et c’est important pour elles que le plaisir soit au rendez-vous à tous les coups ! Il y a de très jolies actrices françaises, certaines ont la chance de pouvoir en vivre de façon professionnelle. Elles sont magnifiques et hyper excitantes, en même temps, il est possible que leurs motivations diffèrent de celles qui ne le font qu’occasionnellement de l’autre côté de l’Atlantique.
Il est difficile de trouver de nouvelles actrices, au Québec ?
Il est évidemment moins difficile de trouver de nouvelles actrices que de nouveaux acteurs. Par contre, étant donné que les actrices vivent l’aventure quelques mois seulement avant de passer à autre chose, nous devons constamment en trouver d’autres. Heureusement, la bonne réputation dont jouit l’entreprise nous permet de compter sur plusieurs nouvelles candidatures par mois. Les filles intéressées s’inscrivent directement en ligne via notre site web.
Et les acteurs, vous parvenez à en recruter ?
Généralement, nous préférons travailler avec les mêmes acteurs, l’important pour nous est d’avoir différents profils pour l’ensemble de nos projets. Le fait d’avoir un nombre restreint d’acteurs leur permet de travailler plus régulièrement, de progresser et de faire plus d’argent. Au final, tout le monde y gagne. Les clients veulent surtout voir des nouvelles filles et tant que l’acteur est crédible, performe bien et qu’il participe à bien faire paraître l’actrice, l’affaire est « ketchup » comme on dit [au Québec, l’expression signifie « tout s’est bien passé »] !
Diriez-vous que les québécoises sont plus ouvertes, sexuellement, que les européennes ?
J’aurais le goût de dire que ça dépend pour quoi… Au Québec, le sexe anal semble moins aller de soi, par contre nos petites coquines adorent sucer et se faire manger. Je remarque une forte tendance pour les actrices d’ici à vouloir participer à des scènes de plus en plus hard, comme, par exemple, des gang bangs, aimer se faire tirer les cheveux, prendre des claques, se faire étrangler. Il y a aussi une grosse mode ces dernières années, elles veulent toutes gicler [faire des squirts] plus loin et plus fort que leur voisine, et les hommes adorent ça ici.
Montréal est-elle devenue la capitale du porno en Amérique du Nord ?
Il faut faire une différence entre la production et la distribution à ce sujet. Au niveau de la production, je crois que Montréal joue un rôle prépondérant au Canada, mais se classe quelque part après Los Angeles et Miami qui ont de loin une industrie plus florissante. Par contre, du côté de la diffusion de contenu sur le Web, ce n’est plus un secret, Montréal et la ville de Québec compte parmi ses rangs, plusieurs des plus gros joueurs mondiaux de l’industrie adulte en ligne.
Comment faites-vous pour contrer la concurrence des tubes ?
Notre relation avec les tube sites a beaucoup évoluée depuis leur arrivée autour de 2008. Au départ, afin d’aller chercher un maximum de trafic, ils utilisaient des techniques de cowboys et c’était un irritant majeur pour tous les producteurs et webmasters en place. Une fois qu’ils ont acquis le trafic, ils ont assoupli leurs façons d’opérer et ont commencé à établir des relations plus « équitables » avec les producteurs de contenu. Depuis, nous les considérons davantage comme des partenaires d’affaires à long terme et la relation est bénéfique de part et d’autre. Il faut voir ces plateformes comme une gigantesque vitrine pour faire voir notre contenu. Le plus important est de le contrôler et d’éviter le piratage. Les plus nuisibles sont assurément les sites de type torrent. Ils sont aussi les plus dangereux au niveau de la sécurité pour leurs utilisateurs.
Le réseau Pégas comprend combien de sites Internet ?
On a compris avec le temps qu’il vaut mieux ne pas trop s’éparpiller. Mettre plusieurs lignes à l’eau peut sembler une bonne stratégie, mais encore faut-il pouvoir s’en occuper adéquatement. Chaque site prend des ressources pour être bien conçu, être adéquatement et habilement marqueté, sans compter la maintenance… Bref, on a un site principal (www.pegasproductions.com) qui s’adresse surtout au public francophone. On a une version adaptée pour le public international francophile (www.montrealwildgirls.com). Les autres sites sont « nichés » sous forme de landing pages et traitent de concepts plus précis tel que la baise extérieure, les trips à trois, les pipes ou autres tendances populaires tel que les concepts de « belles-familles ». Au total, je crois qu’on doit avoir autour d’une quinzaine de sites.
Y a-t-il un film dont vous êtes particulièrement fier ?
Chacun sait à quel point il peut être ardu de tourner un film X, on a beau planifier et organiser du mieux qu’on peut, il faut s’adapter aux imprévus, et il y en a toujours… Réussir une bonne scène à deux participants c’est bien, imaginez une scène extérieure, à plus de 27 actrices/acteurs et 6 membres du staff, je vous jure c’est un exploit ! Pégas s’est fait une renommée à tourner ces fameuses Beach parties. La recette : des mois de préparation, une superbe journée d’été, une tonne de belles femmes super horny, quelques breuvages, des hommes en rut, une piscine, un BBQ et une ambiance de fête. Le résultat : un film rempli de scènes de sexe en groupe, concours de gilets mouillés… Garder le contrôle et réussir à bien diriger tous ces gens pour au final avoir « le » film de l’année que tout le monde attend, il y a de quoi être fier de soi et de toute l’équipe au complet !
Vous êtes encore hardeur, parfois ?
Honnêtement, le moins possible, ça n’a jamais fait partie de mon projet au départ, j’ai dû « plonger » lors d’une période où c’était vraiment difficile au niveau recrutement des acteurs. Je me suis ensuite engagé pour une série où je jouais le « masseur-fourreur » pour laquelle j’ai fait des dizaines de scènes. Il m’arrive encore de me « sacrifier » pour la cause, principalement en remplacement de dernière minute lorsqu’il y a un pépin avec l’acteur qui était prévu, une fois le plateau installé, mieux vaut avoir une scène que rien du tout. Par contre, être acteur n’est pas ce que je préfère, je me sens plus valorisé par mon travail derrière que devant la caméra. Et, comme je dis toujours, à mon sens, c’est plus plaisant de regarder de la porno et s’imaginer à la place de l’acteur que d’être l’acteur !
Vous reste-t-il encore des choses à apprendre sur la sexualité humaine ?
Oh que oui, je l’espère bien. Pour moi, la porno n’est qu’une des nombreuses facettes de la sexualité humaine. Elle n’est qu’une façon de répondre à la demande fantasmatique des gens, bref qu’un divertissement. Je suis conscient que des gens découvrent ou expérimentent de nouvelles pratiques grâce au porno, et ça peut être positif. Je crois fermement que je contribue au bien-être de la société par mon humble contribution à produire du matériel pornographique, mais au final, la sexualité humaine est tellement plus large que la simple génitalité. On me demande parfois si le fait de baigner dans cet environnement depuis tout ce temps m’a blasé de la sexualité, ma réponse est que, comme l’amateur de vin, nos goûts s’affinent avec le temps, on se connaît mieux, on est définitivement plus aguerri sur ce qu’on préfère et sur ce qu’on aime moins, mais on ne se blase pas du sexe, ni du vin !
-
Actricesil y a 4 jours
Kylie Rocket. Enfin sur orbite !
-
Acteursil y a 6 ans
Les plus grandes légendes du porno black
-
Actricesil y a 1 semaine
Candy Scott : « Le hardcore, c’est un peu les Jeux Olympiques du cul »
-
Actricesil y a 3 ans
Les plus gros seins du X
-
Actricesil y a 5 jours
[Vidéo #351] Le background de Tina Snows
-
Actu/Newsil y a 2 ans
L’orgasme prostatique : mode d’emploi
-
Actu/Newsil y a 2 ans
Top 5 des anime hentai culte
-
Actu/Newsil y a 2 semaines
IA : quel avenir pour le porno ?