Suivez-nous

Actrices

Ivy Wolfe : le loup qui dévore tout

Publié

le

Rares sont les actrices à avoir fait autant sensation qu’Ivy Wolfe depuis ses débuts l’année dernière. Beauté atypique, quasi slave au pays de l’Oncle Sam, Ivy fait partie de cette nouvelle génération d’actrices à mi-chemin entre la pornstar et le mannequin. Récompensée du titre de starlette de l’année aux AVN Awards en janvier, elle plane sur le game et méritait un coup de projecteur.

« Une actrice du potentiel d’Ivy Wolfe n’apparaît dans l’industrie que tous les trois ans » dixit Laurent Sky, réalisateur français installé à Los Angeles. A l’évidence, la native de Portland, Oregon, n’a pas le style classique de la performeuse bardée de tatouages aux pommettes grassouillettes. Quand elle débarque en juin 2017, elle affiche une classe peu commune, celle d’une fresh face comme on dit. Ce type d’actrice qui n’a pas l’air d’en être est très recherché. C’est celle que l’on va mettre en avant sur la cover d’un film, avec son nom détaché et affiché en plus gros que celui des autres.

Baba cool et bite dans le baba

Ivy Wolfe a un problème avec l’autorité. Comme beaucoup de sa génération, elle ne supporte pas qu’on lui donne des ordres. Niveau boulot, ça réduit le champ des possibles.  Et comme en plus, elle n’est pas spécialement vénale, on aurait vite fait de la taxer de branleuse. « Dans les autres jobs, et j’en ai fait quelques-uns, la liberté est limitée. Dans le X, je me sens vivante. J’ai mes propres horaires et je peux être qui je suis vraiment. Avant une scène, je me conditionne avec ma musique comme si j’étais une putain de badass qui va tout déchirer. Quand je suis Ivy, je me sens indestructible et j’adore ce sentiment. Avant, j’étais manager dans une sandwicherie de Portland. J’aime bien ma région, l’Oregon. Il y a plein de hippies qui n’en ont plus ou moins rien à faire de l’argent. Ça me correspond » détaille-t-elle à la presse américaine. Ivy Wolfe serait donc l’une des rares à ne pas faire ce job pour les ronds et vu comme elle en donne pour leur argent aux fans comme aux réalisateurs, on serait tenté de lui faire confiance. 

Son premier contact avec l’amour filmé remonte à une colocation. « Ma coloc faisait de la webcam tout le temps. Elle disait qu’elle aimait ça et moi je trouvais ça bien qu’elle puisse vivre sa sexualité sans se sentir honteuse, sans être insultée ou même jugée. Je voyais qu’elle était l’objet de tous les désirs et ça me fascinait ». Cette volonté d’assumer un statut de pornstar, de marcher la tête haute et de ne rien regretter est une des principales motivations d’Ivy. « J’ai débuté dans le X sous mon vrai nom parce que je voulais envoyer un message : je n’ai honte de rien. Absolument rien et je veux que ce soit pareil pour les autres performeuses. On me dit : ne dis pas aux autres ou à ta famille ce que tu fais, mais je suis blindée par rapport à ça. J’aime être une travailleuse du sexe. Si le système marche, c’est bien grâce à nous ! » En outre, son succès repose sur un amour réel et immodéré pour le cul sans les limites de la vie quotidienne liées à l’inconnu, aux petites bêtes qui traînent et au qu’en-dira-t-on. En vraie libertine, elle aime se faire prendre et ça se voit. « J’aime les pervers, filles comme mecs et qui n’ont pas honte d’avouer ce qu’ils aiment vraiment. Les filles très soumises par exemple, ça m’excite, j’aime les faire squirter. C’est ce qui est arrivé sur ma toute première scène, un trio. Dans un coin de ma tête, ça reste la meilleure ». A tout ce qui est gangbang, elle dit oui, bien entendu, sans pour autant accepter ce qu’on lui propose les yeux fermés. « Je veux que dans le business on me perçoive comme une femme forte et intelligente qui n’a pas peur de dire les choses ». Le message est si bien passé qu’elle a récolté la statuette de la Meilleure Nouvelle Starlette aux AVN Awards de janvier dernier. A ce moment, elle a pensé à son idole, la chanteuse britannique Amy Winehouse dans laquelle elle dit puiser son inspiration. « C’était une femme qui en avait. Elle avait aussi cette capacité à parler de choses très crues tout en restant gracieuse et très classe. Ça, j’adore ! » Son avenir en tout cas s’annonce bien plus radieux que celui de la défunte popstar. Plus sportive que junkie, Ivy Wolfe fait l’unanimité chez les producteurs, ravis d’avoir une pornstar qui ne plante pas et qui n’affiche pas des cernes comme des valises avant une scène. Mieux, elle bonifie ses partenaires comme le confie le réalisateur Jonni Darkko au magazine AVN : « elle a une énergie folle et communicative. Elle arrive à faire en sorte que les performers avec elle soient bons. Je crois qu’ils ont envie de se mesurer à elle dans le fond car elle insuffle un esprit de compétition positif. Elle est tournée entièrement vers le résultat final. J’ai rarement vu un talent aussi pro ». Guère étonnant dès lors de retrouver l’auteur anglais Oscar Wilde à la base de sa maxime de vie. Une formule qu’elle a piqué dans le Journal de Dorian Gray : « je te fascinerai toujours. Pour toi, je représente tous les péchés que tu n’auras jamais le courage de commettre ».

Journaliste professionnel depuis 2003. Rédacteur du magazine Hot Video de 2007 à 2014.

Populaire

Merci de désactiver votre bloqueur de publicité pour accéder à ce site.

ADBLOCK a cassé ce site en voulant supprimer son contenu publicitaire.
Désactivez ADBLOCK pour consulter nos articles.