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Les femmes, toujours plus longues à atteindre l’orgasme que les hommes : vrai ou faux ?

Vous avez certainement déjà entendu cela : contrairement à celle des hommes, la sexualité féminine nécessite une mise en condition, de longs préliminaires… Et atteindre l’orgasme se révèlerait souvent complexe ou hasardeux ! Préjugé, héritage culturel ou réalité biologique ? On fait le point sur la question.
Les femmes auraient besoin d’un conditionnement particulier pour faire l’amour. Leur corps entier devrait être érotisé pour se préparer à l’acte… Les hommes, à l’inverse, ne se soucieraient que d’une seule chose : que leur sexe soit opérationnel ! C’est pour cette raison qu’ils auraient tendance à négliger les « préliminaires », pourtant exigés par les femmes comme une condition préalable pour aller plus loin. Autant de préjugés solidement ancrés, et régulièrement repris par la presse féminine. Mais non, tous les hommes ne sont pas de mauvais amants négligents ou trop rapides, et toutes les femmes n’éprouvent pas de difficultés particulières à obtenir un orgasme !
Hommes et femmes : la même mécanique ?
L’excitation masculine obéirait donc à un processus simple, et la femme aurait besoin de plus de temps pour parvenir à une excitation équivalente à celle de l’homme. Pourtant, cette idée fait l’économie du clitoris et de son extraordinaire potentiel. On sait que les femmes peuvent s’en servir comme les hommes se servent de leur pénis. Le clitoris bande, et si on le stimule correctement, on parvient à l’orgasme, presque à coup sûr ! Le sexologue Pierre Desvaux souligne le rôle prépondérant du clitoris dans l’orgasme féminin, mettant en avant les ramifications profondes de cet organe, notamment autour du vagin. D’ailleurs, nombreuses sont les femmes qui revendiquent leur autonomie sexuelle, expliquant qu’il leur suffit de se caresser quelques minutes pour « orgasmer » en deux minutes chrono !
Pourtant, cette vérité semble parfois difficile à accepter pour les femmes : notre culture admet parfaitement l’aspect mécanique de la jouissance masculine, mais rechigne à considérer la femme comme une machine à orgasmes ! Cette idée d’une mécanique de l’orgasme serait réductrice, et peu valorisante pour le plaisir des femmes, associé pendant des siècles aux élans du cœur, et à qui l’on a attribué une complexité qui finalement, arrange bien les hommes : la sexualité féminine, c’est trop compliqué, on ne la comprendra jamais… Comme l’énonçait la journaliste Jeanne Schullers sur le site Slate.fr, en 2012 :
« Raisonner ainsi, c’est faire fi de décennies de complexité érotique officielle, complexité conférant au plaisir des femmes un caractère mystérieux et sacré constituant surtout une bonne excuse pour laisser les femmes dans l’ignorance du fonctionnement de leur sexe. A charge pour elles de se débrouiller comme elles le peuvent pour comprendre comment ça marche, écrasées qu’elles sont par le poids du conditionnement genré qui les condamne à désirer avec leur cœur plutôt qu’avec leur sexe. »
On voit bien, derrière l’expression « conditionnement genré », une volonté égalitariste un peu excessive : les femmes désirent, bandent comme les hommes, et jouissent comme eux ! Et si elles sont lentes à jouir, c’est qu’elles ne connaissent pas leur corps ! Certes. Mais c’est un peu plus compliqué.
Et la psychologie, dans tout ça ?
En fait, de multiples facteurs psychologiques interviennent dans l’orgasme. Sinon, comment expliquer qu’un rêve érotique puisse déclencher un orgasme, de même intensité qu’un orgasme coïtal ? Des études sexologiques ont montré qu’une femme peut se faire jouir par autosuggestion, en évoquant simplement un fantasme, ou accepter un rapport sexuel sans éprouver de désir. Celui-ci peut advenir pendant la phase d’excitation. Un orgasme peut même se produire lors d’un acte sexuel forcé. A l’inverse, des troubles de l’orgasme peuvent se manifester alors que, paradoxalement, le désir et l’excitation sont là.
N’en déplaise aux féministes toujours prêtes à pointer du doigt le « conditionnement genré », l’orgasme féminin reste en grande partie cérébral. L’intensité et la fréquence des orgasmes sont liées à la manière dont chaque femme participe à sa vie sexuelle, en ayant conscience de sa propre excitation et des possibilités de son corps.
Odile Buisson affirme dans son ouvrage Qui a peur du point G ? (éd. Jean-Claude Gawsevitch, 2011) que « décrire les particularités du plaisir féminin ne nous renseigne pas beaucoup sur son exacte nature. Est-ce un phénomène réflexe qui entraine une cascade d’événements déterminés mais variables, ou bien s’agit-il d’un phénomène appris par la culture du corps et de l’esprit ? »
Comment traiter les troubles de l’orgasme ?
On dit qu’il y a trouble de l’orgasme quand celui-ci ne survient pas après une phase normale d’excitation. Plusieurs facteurs peuvent bloquer l’orgasme : prise de psychotropes (anxiolytiques, antidépresseurs, barbituriques…), mauvaise respiration, périnée relâché, stress, accouchement traumatique, éprouvé de culpabilité, antécédents d’abus sexuels, méconnaissance de son corps, impossibilité à « lâcher prise »…
Le professeur Cindy Meston, de l’université d’Austin (Texas), propose une approche comportementaliste intéressante : la masturbation dirigée. Il s’agit pour la femme de s’entrainer à localiser et à visualiser les zones de son corps qui lui procurent le plus de plaisir. Dès qu’elle parvient à l’orgasme, on fait appel à son partenaire, et la patiente est invitée à obtenir un nouvel orgasme, cette fois en sa compagnie. Cette approche met en évidence un élément fondamental : il existe un lien étroit entre la fréquence des masturbations et la capacité à « orgasmer ». D’autres méthodes comportementales ont fait leurs preuves, comme l’alignement coïtal, qui permet une bonne excitation du clitoris : l’homme pénètre sa partenaire en missionnaire, mais en soulevant le bassin, afin que son os pubien stimule le clitoris en le « frottant ». Une méthode efficace, paraît-il. N’oublions pas, néanmoins, que dans le domaine de la sexualité, les recettes miracles n’existent pas.
En tout cas, l’orgasme féminin supposé « plus long à atteindre » relève d’une généralisation qui n’a pas de sens. Tout dépend, en fait, de la manière dont chaque femme investit sa sexualité.
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