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10 pratiques porno à ne pas prendre pour argent comptant

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Le porno regorge de ficelles pour faire exploser les braguettes, mais celles-ci ne sont pas forcément destinées à être reproduites dans la vie réelle. Passage en revue.

Idée reçue 1. Les femmes sont toutes bi

C’est l’argument massue des détracteurs du porno : dans le X, chaque homme est téléguidé par son braque et chaque femme est une chienne lubrique, ce qui encourage les p’tites têtes à prendre pour argent comptant ce schéma. Dans le même genre, vous verrez de nombreuses actrices hétéros dans des scènes lesbiennes ou en trio, ce qui pourrait laisser penser que les femmes ont des prédispositions pour se bouffer la chatte mutuellement. C’est faux. Les rapports homos ne sont pas plus simples ou répandus entre femmes. Ils sont juste socialement mieux acceptés que les rapports homosexuels masculins, car ils excitent l’imaginaire du mâle hétéro. Qu’une femme soit à voile et à vapeur est l’expression d’une hypersexualité à laquelle les hommes sont sensibles, mais qui relève largement d’un fantasme malicieusement entretenu par le porno.   

Idée reçue 2. Les femmes hurlent quand elles baisent

Quand on baigne dans l’imaginaire du X, faire l’amour à une femme silencieuse est très désarçonnant. On pense direct qu’elle ne prend pas son pied. Logique, le porno est un concours à qui hurlera le plus fort. Car, comme dans le ciné tradi où les méchants sont très méchants et les bons trop cons, dans le porno, il faut surjouer, grossir le trait. En outre, si la dame toute nue crie fort, c’est pour que la prise du son soit optimale. Car cette fois, à la différence du cinéma traditionnel, le traitement du son est souvent négligé dans le porno pour une question évidente de budget (quand on sait qu’un preneur de son professionnel et son matériel se négocie à partir de 400 € la journée…). Dites-vous bien qu’une part importante des femmes jouissent en silence et à en écouter certaines, c’est même plus intense lorsqu’elles intériorisent.

Idée reçue 3. Tout le monde aime l’anal

« Comment ça ? Tu ne fais pas d’anal ? » est une question récurrente, que ce soit entre fans et actrices ou entre pros. En effet, depuis le début des années 90, l’anal est la valeur étalon du X et une sodomie est présente dans une scène sur trois. De là à voir des femmes sodomites partout, il n’y a que l’épaisseur d’un sphincter à ne pas déchirer. Non, l’amour par le cul n’est pas aussi répandu que l’utilisation du mot « enculé » ne le suggère. Une femme sur quatre l’aurait tenté dans sa vie. C’est peu. En effet, le sexe anal tel qu’on le voit dans le porno a nécessité le plus souvent une préparation pour éviter les « accidents » et on voit mal une femme lambda se nettoyer l’ampoule rectale dans la douche avant que son homme ne l’encule. Ça arrive, certes, mais c’est tout un cérémonial qui rend la pratique peu fréquente. De leur coté, les hommes seraient censés raffoler du trou du cul, comme poussés par un instinct animal irrépressible, sauf que c’est tout aussi faux. Des tas de mecs détestent sodomiser leur partenaire pour des raisons qui leur sont « propres ».

Idée reçue 4. Jouir à l’extérieur est un must

Le porno est un genre cinématographique à part entière, n’en déplaise à certains. Dans un bon film, chaque plan est utile. Il montre et signifie quelque chose. Ainsi, si le hardeur éjacule au visage, dans la bouche ou sur le corps de sa partenaire, c’est pour stimuler visuellement le spectateur qui n’attend que ça pour éjaculer à son tour. En mode branlette, l’homme est ainsi fait : il accélère la vidéo pour jouir en même temps que l’acteur à l’écran. Toutefois, comme le confesse une légende comme Yannick Shaft, le must de l’éjac, c’est à l’intérieur de sa partenaire, serré et bien au chaud, all internal dit-on dans le jargon. Sortir au dernier moment pour jouir dehors est, en effet, très frustrant.

Idée reçue 5. Ass to Mouth, c’est ok

Qu’un acteur sorte sa queue du cul pour éjaculer dans la bouche d’une actrice, c’est digne des plus gros gonzos d’Evil Angel ou Max Hardcore. Impossible de ne pas se dire : « Ah, la vache, quelle salope ! », sauf qu’on ne sait pas qu’elle s’est nettoyé la pastille avec un laxatif et le pommeau de la douche juste avant. C’est bien simple : on pourrait manger dedans. Pour s’en convaincre, il suffit de mater un film de Jay Sin qui s’est fait une spécialité de l’introduction d’objets bizarres dans le fondement comme des boules de billard. Elles ressortent immaculées. Seulement voilà, reproduisez la même chose dans l’intimité, avec spontanéité et c’est la catastrophe assurée. Se faire sucer après une sodo sans préso, c’est assez dégueulasse et il y a toutes les chances de vous faire refouler dans les grandes largeurs si vous tentez le coup avec votre partenaire.    

Idée reçue 6. Plus la position est compliquée, meilleur est le plaisir

Face cam, dos cam, jambes derrière la tête… Le porno donne à voir des positions plus improbables les unes que les autres. Primo, il faut bien sortir du lot et proposer des positions originales. Deuxio, le plus important dans une scène est ce qu’on appelle « ouvrir » pour la caméra afin que le spectateur puisse distinguer la queue qui pistonne. La bien nommée position face cam est ainsi totalement destinée à la caméra bien qu’elle se révèle inconfortable et usante pour l’actrice. En réalité, si la position du missionnaire est tant raillée, c’est qu’elle est la plus répandue car la plus efficace. Même topo pour la levrette qui a toutefois meilleure presse. Avec la cuillère, dite « spoon », elles forment les trois seules positions réalistes dans la vie de tous les jours.

Idée reçue 7. Des préliminaires vite expédiés

Qu’on se le dise : une relation sexuelle peut être composée uniquement  de préliminaires. Ces derniers ne se réduisent pas à un simple hors d’œuvre avant le plat de résistance qu’est la pénétration. Ils sont bien plus que cela. Or, dans le X, ils sont souvent sacrifiés sur l’autel du « Dieu Péné ». Des préliminaires prodigués avec passion et savoir-faire sont pourtant bien plus puissants qu’une série de coups de reins. Les cas de figure sont légions : bouffage de minou avec le nez qui s’enfonce dans le trou du cul, 69 frénétique, squirt avec deux doigts bien placés, footjob, cravate de notaire, gorges-profondes… Un simple coït est assez triste au regard des multiples fantaisies offertes par le sexe.

Idée reçue 8. Des pénis toujours durs

Dans chaque scène classée X, au moment de déboutonner la braguette, les zizis des acteurs sont déjà au garde à vous. Si ça peut vous décomplexer, sachez que la majorité des acteurs prennent un truc pour devenir Durandal, bien qu’aucun d’entre eux ne l’avouera. Dès lors, l’avoir raide d’un bout à l’autre de la scène avant d’en enquiller une autre n’a rien d’anormal. C’est le job. Dans la vraie vie, dans une position inconfortable ou sur un rythme trop lent, le kiki fait les montagnes russes, passe de dur à mou, vice versa et c’est parfaitement logique.  

Idée reçue 9. Le cocu content

Qu’un homme serve de repose pieds et de sopalin pour l’amant noir de sa femme est une marotte du porno. Cependant, les pages faits divers d’Aujourd’hui en France sont toujours plus remplies de crimes passionnels que d’histoires de cocu content. Etre trompé est insupportable pour la plupart des gens. Mettre en scène un mari qui pose stoïque à côté de sa femme enculée est une idée de génie illustrant le vice et la perversité de la femme face à la lâcheté du cocu. Si en plus, l’amant est de couleur, c’est l’assurance d’avoir une scène d’autant plus choquante et immorale que le climat actuel est au repli identitaire. Toutefois la réalité de l’adultère, c’est d’abord du tourment, du stress, de la culpabilité, de la jalousie, du soupçon, bref, un cortège de sales sentiments à gérer. No pain, no gain

Idée reçue 10. Une fellation préliminaire à chaque pénétration

99 % des scènes porno hétéros sont composées d’une fellation en guise de hors d’œuvre. Le schéma « fellation – pénétration » que propose chaque scène est à destination des hommes et leur fantasme « numéro uno » est de se faire sucer pour être bien excité avant de limer et envoyer la purée. Mais si on jette un œil aux études, on constate que seulement trois quart des femmes ont déjà pratiqué la fellation au moins une fois dans leur vie. Concrètement, ça signifie que là où une femme suce tous les jours, une autre n’aura peut-être goûté à une queue qu’une seule fois en 80 ans d’existence. L’immense majorité des actrices diront qu’elles adorent sucer, ne serait-ce que pour rentrer dans le jeu du spectateur fantasmeur, mais dans la réalité, les rapports sexuels peuvent débuter par des baisers, un cunnilingus, une masturbation, voire le plus souvent par une pénétration directe. Routine, manque de temps et de désir, volonté d’aller direct à l’essentiel… les raisons sont multiples mais, à l’aune de 2018, la majorité des actes sexuels se résume encore à l’unique pénétration.

Journaliste professionnel depuis 2003. Rédacteur du magazine Hot Video de 2007 à 2014.

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