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L’étrange business des culottes portées

Les amateurs de culottes portées, légèrement odorantes ou carrément souillées, sont prêts à payer le prix fort pour satisfaire leurs obsessions. Nous avons mené l’enquête sur ce business improbable… et lucratif.
Sur Internet tout se vend… même les dessous malodorants ! Malodorants certes, et c’est justement ce qui plaît aux amateurs. Le business des petites culottes sales a explosé au Japon dans les années 90. Là-bas, on trouve plusieurs variantes de ces fixations pour les dessous féminins : le burusera, terme générique, désigne le fétichisme des culottes. Celles des jeunes lycéennes y sont particulièrement prisées. Le panchira désigne l’attirance pour la culotte que l’on tente d’apercevoir sous une jupe. Le kagaseya consiste, pour le client, à renifler directement la culotte portée par sa propriétaire. Enfin, avec le namasera, il s’agit pour une jeune fille d’enlever sa culotte devant son client.
Mais revenons à nos culottes sales bien de chez nous. Ces jolies pièces de tissu, agrémentées d’un fumet plus ou moins discret, de quelques gouttes de cyprine, d’urine, de traces de sang ou même pire, trouvent leur public et alimentent un business très rémunérateur, qui prospère sur des sites tels que vend-ta-culotte.com (lancé en 2011, c’est le leader incontesté sur le marché français, avec plusieurs centaines de vendeuses). D’autres sites plus ou moins marginaux ont fleuri sur la toile : www.culotte-portee.com, www.culottes-sales.fr, etc. Les amateurs de fragrances masculines corsées et de poils pubiens ne sont pas en reste, puisque le site www.vends-ton-slip.com propose, lui, des centaines de « spécialités masculines pour amateurs » (on appréciera l’euphémisme) !
Soucieux d’atténuer l’aspect un peu honteux et glauque de ce curieux marché, les sites de vente de culottes soignent leurs chartes graphiques à base de rose et de bleu ciel. Ainsi, le site www.vends-ta-culotte.com mise à fond sur le girly et les métaphores : on ne parle pas de sang menstruel, mais de « fraises Tagada ». L’urine devient du champagne, et le caca… du caviar !
Mais attention, ces sites ne sont pas de simples supermarchés du cracra. On n’achète pas une culotte comme on achète un sextoy en silicone. Il s’agit pour la vendeuse d’établir une vraie relation avec son acheteur. Sur vend-ta-culotte.com, avant de faire l’acquisition d’une pièce de tissu douteuse, l’acheteur va s’exciter sur des photos, des vidéos… « Si l’on souhaite se lancer dans ce business, confie Julia, étudiante parisienne de 23 ans, il faut y consacrer un minimum de temps. Il ne suffit pas de porter la même culotte pendant trois jours et de l’expédier. Il faut travailler sur le fantasme de l’acheteur, et pour cela instaurer une vraie relation érotique. Ce n’est qu’après avoir bien chauffé mon client que je vais pouvoir négocier la vente de mon slip sale ! » Et parfois, l’achat d’une culotte ne constitue que le début d’une relation érotique, qui s’agrémentera de séances en webcam, sur Skype, ou avec la vente de vidéos.
Voilà qui prouve, si besoin est, qu’en matière de sexualité, l’élaboration fantasmatique est primordiale ! Avec ce business, on partage plus qu’une culotte : chaque objet est un véritable morceau d’intimité. Julia précise : « on parle du business des culottes portées, mais il faut savoir qu’on propose de vendre toutes sortes de choses : chaussettes sales, chewing gums mâchés, lait maternel, poils, sex toys souillés, serviettes hygiéniques usagées… » Les prix ? Sur vends-ta-culotte.com, on compte environ 9 euros pour une culotte portée 24 h (on ajoute 5 euros par jour supplémentaire), et jusqu’à 47 euros pour un slip maculé de « caviar ».
Le client effectue son paiement en ligne, et se fait livrer soit chez lui, soit, le plus souvent, en poste restante. Julia, notre vendeuse aguerrie, met en garde celles qui seraient tentées par toute promesse d’argent facile : « il faut savoir que ça peut devenir un vrai travail qui demande du temps. On doit toujours honorer rapidement une commande, faire attention à ne pas laisser traîner trop longtemps la culotte sale. Une culotte, même sale, doit être “fraiche” ! » Pour cela, rien de tel qu’un sac de congélation bien hermétique ! D’autre part, il est important de prendre le temps de personnaliser chaque envoi : ajouter un petit mot, éventuellement quelques photos. Enfin, il ne faut pas se faire oublier et entretenir son petit réseau de fans !
Et du point de vue de la loi ? On peut se demander si la commercialisation de tissus imbibés de fluides corporels est bien légal. En effet, selon l’article 16-1 du Code civil : « Le corps humain, ses éléments et ses produits ne peuvent faire l’objet d’un droit patrimonial. » Ainsi, en France, il est illégal de vendre du sperme, du sang, de la salive, ou tout autre produit du corps humain.
Pourtant, les sites de ventes de sous-vêtements usagés et de fluides corporels divers continuent de prospérer. Mais après tout, à l’ère du piratage de masse des contenus porno, de nombreux commerces sexuels à l’honneur sur Internet semblent échapper, eux aussi, à tout questionnement juridique. Jusqu’à quand ?
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