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La revanche des matures et des rondes
Ce sont les chiffres qui le disent : qu’ils le reconnaissent ou pas, les spectateurs, et les Français en particulier, veulent voir des films avec femmes, que l’on désigne pudiquement, voluptueuses et matures. C’est une bonne chose, mais au-delà de l’ode à la diversité, serions-nous en train de nous germaniser ou fut-ce, dans le fond, toujours le cas ?
Entendu de la bouche d’un distributeur de films X qui a pignon sur rue : « t’aurais pas de la grosse et de la vieille dans ton catalogue ? Ça cartonne, les gens ne jurent que par ça ». La ritournelle est la même dans chaque maison. Les chiffres de vente révèleraient que le spectateur, le consommateur, les « gens » (en fait, les hommes) raffolent des films où les actrices vedettes sont des femmes de 35 à 55 ans, aux gros seins et bien entretenues. Pour celles qui sont plus jeunes, les « gens » les préfèreraient alors en surpoids, voire avec des défauts. En soi, le porno serait aux antipodes des ficelles d’un film Wicked Pictures. Rien de bien neuf sous le soleil direz-vous, sauf que la tendance se serait nettement affirmée ces dernières années au point qu’elle serait devenue plus qu’une niche, mais un genre supplantant tous les autres. En vérité, cette demande a toujours existé. C’est l’offre qui a changé.
Le « consommer local », c’est mondial
Depuis plusieurs décennies, une image d’Epinal perdure : les Européens aimeraient consommer du porno amateur du cru tandis que les Américains fantasmeraient en masse sur des canons de beauté. Déjà, remarquons que l’un n’empêche pas l’autre : A de rares exceptions près, les futures stars apparaissent d’abord dans des productions amatrices, peu importe le pays. Ensuite, si l’on compare les marchés des Etats-Unis et de l’Europe, ce cliché vole en éclats. Nonobstant les déviances, une large part de celles et ceux qui matent un porno veut que s’affiche sur l’écran l’expression du désir et de la générosité, quel que soit l’âge et la nationalité. Les BBW sont un concept inventé outre-Atlantique pour désigner les modèles obèses. Idem en ce qui concerne le custom ou le homemade. Les Américains adorent aussi mater des amatrices mal fagotées ou la série des Homegrown Amateur n’en serait pas à plus de 800 épisodes. D’ailleurs, si l’on jette un œil aux charts US du côté d’AVN, les films d’Amateur Kingdom, la plus grosse boîte de prod amatrice, se portent très bien. Le succès des films amat’ n’est pas une spécificité française. La demande est forte et l’attrait pour la Girl Next Door est universel. C’est bien pour cette raison que J&M transpose désormais son célèbre leitmotiv, « On dit merci qui ? Merci Jacquie et Michel » en TYJAM pour « Thank You Jacquie And Michel » et envoie ses équipes dans le monde pour décliner localement son concept de porno-reportage.
Une offre mosaïquée
Les niches ont explosé grâce au web et l’offre de vidéo à la demande s’est mise au diapason. Le spectateur peut désormais aller picorer où bon lui semble et n’a plus son choix dicté par les magazines, les chaînes de télé, la VPC voire les sex-shops pour celui qui a des goûts plus spécifiques. Les remontées de chiffres traduisent ce transfert des visionnages du porno mainstream vers des films plus nichés. Si les avancées tech avaient permis de le faire avant, le constat aurait sans doute été le même. L’amat’ a toujours bien marché, quelle que soit l’époque. Les films de Patrice Cabanel, Michel Soulier et Laetitia faisaient déjà fureur dans les années 90, mais les seuls relais qu’ils avaient pour se faire connaître étaient le Journal du Hard et Hot Video. A l’heure des réseaux sociaux et des cams, on a l’impression d’être assailli de homemade. Et c’est le cas : les bombes sont noyées au milieu des filles d’à-coté.
Eloge de l’(in)différence
Une mature/un jeunot, une moche/un mignon, and you got it, man ! Les producteurs ont bien compris l’intérêt d’enrober de telles associations dans des histoires de famille où tout le monde peut se retrouver. Derrière le succès des femmes matures et de l’intergénérationnel, il faut voir que les gens qui payent pour du porno ont un certain âge et les études montrent qu’il y a globalement peu de porosité intergénérationnelle. Guère étonnant de voir donc des mecs murs payer pour voir à l’écran des femmes mûres, surtout présentes dans les rôles de belles-mères et de cougars divorcées. Le jeune gars à l’image est là pour pistonner comme la vieillesse n’autorise souvent plus et pas pour qu’un public plus jeune s’identifie à lui. A l’inverse, le spectateur s’identifiera à l’acteur lorsqu’il sera vieux, mais avec une partenaire de vingt ans de moins.
Des femmes décomplexées à la libido qui durent
Dans une société hyper-compétitive où l’on va être actif jusqu’à 64 ans, en attendant plus, ordre est donné aux hommes comme aux femmes de rester potables jusqu’à la fin. Leur vie de famille accomplie, les femmes ont envie de retrouver une seconde jeunesse. Un quart d’heure américain qui peut se matérialiser par une période porno, souvent en connexion avec l’échangisme, histoire de prendre confiance en soi et faire éclater au grand jour une sensualité mise de coté des années. Cette évolution est facilitée par la banalisation du recours à la chirurgie et alimente le fantasme de la femme d’expérience, refaite et sexuellement offensive telle Brandi Love, Lisa Ann et près de chez nous, Ania Kinsky, Marina Beaulieu ou Caroline Tosca.
Le complexe du crocodile
Parce qu’il n’y a pas que les femmes mûres mais aussi celles au physique ingrat, quittons nous sur ce qu’il est coutume d’appeler le syndrome « grande gueule, petites pattes ». N’avez-vous jamais remarqué que les bombes atomiques sont aussi celles qui sont le moins draguées ? Que les plus vilaines sont celles qui mettent les râteaux les plus violents ? Pas si étonnant dès lors que le réflexe du mec devant sa télé soit de se taper par procuration le gros boudin qui l’a taclé. On prétend tous s’être tapé la Patrouille de France mais finalement, ne désire-t-on pas que ce que l’on connaît ?
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