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Le DDLG : un jeu bien barré

Ce n’est pas le nom d’une direction départementale d’un service de l’Etat ou celui d’un disque dur d’une marque coréenne, mais les initiales pour Daddy Dom Little Girl, un jeu de rôle fondé sur la régression d’âge entre adultes consentants (par les temps qui courent, c’est important de le préciser). Le délire compte un paquet d’adeptes outre-Atlantique dont l’actrice Lola Fae et son copain. Elle était donc la mieux placée pour nous éclairer sur le sujet.
Les intéressés le reconnaissent : faut être perché pour jouer à ça, mais Lola Fae et son jules Daddy Lucky Fae assument tout. A 23 ans, la starlette rousse qui aligne les scènes glamcore pour les grossistes du gonzo comme Evil Angel et Legal Porno cultive une déviance à la hauteur de son physique de brindille, elle qui affiche 1m55 pour 41 kilos au garrot (autant dire qu’il faut la mettre sous abri par grand vent). Entre deux ass to mouth avec Markus Dupree, elle s’habille comme si elle sortait à la Japan Expo et saute sur les genoux d’un blond peroxydé aussi jeune qu’elle, mais qui est censé jouer les sugardaddy. Quand elle a fait une bêtise, elle assume, mais c’est à lui d’assurer : « Lola a été vilaine aujourd’hui, elle doit être punie… »
Moi Lolita
Si Lola et son homme suivent une logique homme/femme, les règles d’un Daddy Dom Little Girl sont à géométrie variable. Les personnages ne sont pas forcément « genrés » : la Little Girl peut être un vieux monsieur moustachu et Daddy, une midinette de 20 ans. De même, les mots importent peu : le Daddy Dom peut se transformer en Mommy Dom et la Little Girl en Little Boy. Ce qui ne change pas en revanche, le principe central d’un DDLR, c’est la claire répartition des rôles : celui qui prend soin d’un côté (le caretaker) et le régressé de l’autre. Détail important : cette infantilisation de l’un envers l’autre n’induit pas forcément de relation sexuelle. Le rapport peut rester parfaitement platonique et c’est d’ailleurs le cas plus souvent qu’on ne le croit.
La théorie du P’tit espace
Lola Fae appelle cette régression, « la recherche du happy little space. Ce jardin secret qui rend heureux et fait retomber en enfance. Nous, pour rendre le jeu de rôle plus réaliste, nous utilisons des accessoires : ours en peluche, tutus, brassières… Chez d’autres, ce sera des couches culottes, des livres ou des objets colorés ». L’expérience est le plus souvent vécue en solitaire tant il est difficile de trouver quelqu’un avec qui partager de tels jeux de rôle. En effet, sous pression sociale, souvent titulaires de poste à responsabilités, de nombreux mecs utilisent les services de professionnelles pour assouvir leur fantasme de régression et de lâcher prise. Les scènes porn qui épousent le mieux le délire DDLG sont sans surprise BDSM, comme le suggère le « Dom » de Daddy Dom. Un rapport hiérarchique doit s’installer. « Nous, ce qu’on aime bien faire dans nos scénarios explique Fae, ce sont des trucs comme Daddy qui fait le dîner pendant que « Little » colorie les images d’un album en sirotant un lait chocolaté ».
Des rôles qui switchent
A 23 ans, Lola Fae est une jeune femme totalement dans son époque : elle se définie comme switch non binaire. C’est-à-dire qu’elle ne s’identifie ni comme un homme, ni comme une femme. La suite ressemble assez à du JCVD : « Je suis un fluide humain. J’ai l’honneur d’être Daddy quand je sens que mon partenaire a besoin d’être dominé. Je ne suis soumise qu’avec Lucky Fae, qui est lui, mon Daddy dans ma vie privée. C’est la seule personne sur cette terre à laquelle je suis réellement soumise. Je lui révèle mes côtés chatte, princesse, vilain garçon. Quand je suis dans une phase de régression, j’ai quatre traits de caractère qui se détachent : je suis curieuse, timide, excitable et j’obéis à mon daddy. Ces moments arrivent quand je suis entourée d’animaux ou en train de cocooner et de m’endormir, quand je me sens SMOL ». Smol ? Qu’est-ce donc que le Smol ? Un néologisme qu’elle a inventé pour décrire le réflexe de régression qu’elle dégaine face à de grosses émotions. Elle devient alors Smol Lola Fae et ça peut durer des jours, le DDLG s’accommodant très bien de la routine. « La routine est même importante souligne-t-elle. Tous les jours, invariablement, je me lève avec des bisous et un café chaud. Il me baigne et me sèche. Si je laisse traîner mes affaires, j’attends de lui qu’il me fasse ranger. Si je traîne au lit, il doit m’en faire sortir. Entre nous, nous n’utilisons pas de punitions physiques. Si je me fais fesser, c’est pour le fun, parce que j’aime ça ! Je suis masochiste, je n’ai pas besoin d’inventer un jeu pour briser un tabou qui n’en est pas un pour moi ».
Epilogue
Bon, à l’évidence, être le mec de Lola Fae, ça doit vraiment être épuisant. Si elle loue les bénéfices d’une relation DDLG : confiance en soi, sens des responsabilités pour le daddy, apaisement, sécurité, consentement pour le little, on ne peut s’empêcher de penser qu’elle a dû avoir une relation, au mieux, inexistante, au pire, chaotique avec son géniteur. Essayer de rattraper un job qui n’a pas été fait dans la première partie de sa vie a tout du rocher de Sisyphe pour son fiancé. Si les jeux restent ponctuels, pourquoi pas et au lit, le bénéfice pour lui doit être assez exceptionnel, mais sur la distance, aucune femme ne mérite qu’un homme paye un prix pareil… Après comme on dit : chacun voit midi à sa porte.
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