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Les meilleurs films US des années 70
S’il y a bien une période que l’on peut baptiser l’âge d’or du X, ce sont les années 70. A cette époque, il n’y avait qu’une seule manière de faire du porn : le cinéma. Toutes les fantaisies scénaristiques étaient permises et comme en plus il y avait des moyens, le résultat fut souvent mémorable. Passage en revue.
Derrière la porte verte (1972)
On ne pouvait commencer ce classement sans mentionner la matrice d’où sont sortis tous les films porno de l’histoire. Derrière la porte verte des frères Artie et Jim Mitchell, avec Marilyn Chambers en vedette, fut diffusé lors du festival de Cannes en 1972, signe qu’à l’époque, le porn avait encore ses lettres de noblesse. Le pitch est limpide : la riche Gloria Saunders est enlevée et livrée aux délires du North Beach Sex Club, un club de notables masqués. Là, elle sera initiée aux plaisirs de l’amour de groupe et du lesbianisme. A voir et à revoir, sans modération.
Deep Throat (1972)
Sorti la même année, Gorge profonde, dans sa version française, dispute à Derrière la porte verte le titre de porno le plus mythique de l’histoire. A la baguette, le réalisateur Gerard Damiano qui dirige une Linda Lovelace ayant la particularité d’avoir le clito au fond de la gorge. Pour atteindre l’orgasme, elle doit donc sucer encore et encore… Ça, c’est pour l’histoire. Premier porno avec un vrai scénar, Gorge Profonde n’aurait couté que 25 000 $ pour un retour sur investissement estimé par le FBI, 50 ans après, à 600 millions…
The Devil in Miss Jones (1972)
Troisième et dernier larron à pouvoir prétendre au titre de meilleur porn de l’histoire, Le Diable est dans Miss Jones, seconde œuvre de Gerard Damiano. Et en termes de réalisation, c’est sans conteste le meilleur des trois, d’autant que l’histoire est matinée de métaphysique. Alors qu’elle vient de se suicider, la New-Yorkaise Justine Jones est accueillie en enfer par un démon qui lui propose un deal : retourner sur terre et revenir ensuite en enfer pour de bonnes raisons, à savoir le stupre et la luxure. Dans la peau de Miss Jones, Georgina Spelvin se glisse hors de son manteau comme on ouvre un cadeau de noël, jouant de tous ses atouts et faut dire qu’elle en a beaucoup !
Johnny Wadd (1971)
Réalisé par Bob Chinn et sorti de manière confidentielle fin 71, ce long-métrage offre pourtant à John Holmes, dans la peau du détective Johnny Wadd, son premier rôle marquant. Engagée par une mystérieuse femme qui lui propose sa chatte et 1000 dollars pour retrouver sa sœur, Wadd se voit offrir le double par la disparue afin de laisser tomber l’affaire. Un film d’ambiance à la Dick Tracy (qui connaîtra des suites moins réussies) et l’occasion de comprendre pourquoi le défunt Holmes fera l’objet d’un Biopic deux décennies plus tard avec Boogie Nights.
The Italian Stallion (1976)
A proprement parler, L’étalon italien n’est pas un chef d’œuvre, ce n’est même pas un porno, mais un film érotique. Toutefois, il marque la première apparition à l’image de Sylvester Stallone… et de son cul. Réalisé en 69, il fut réédité en 1976, peu après la sortie du premier Rocky, surfant ainsi sur le succès naissant du commandant Sylvestre.
The Farmer’s Daughters (1976)
Les filles du fermier de Zebedy Colt est le premier porno à s’être réellement attiré les foudres de la morale, de la censure et des contempteurs car il met en scène de séquences de viol, d’inceste et de rapports forcés. En effet, les filles du fermier sont de vraies psychopathes perverses et les types qu’elles croisent, leurs parents ou leurs victimes ne sont pas mieux. Un film qui a inauguré le genre des « roughies », des films X aux thématiques border qui serviront de base à ce que seront les futurs gonzo à l’orée des années 90.
Naked Came the Stranger (1975)
En 75, l’étranger vint à poil, avec sa bite mais sans son couteau… Naked Came the Stranger de Radley Metzger est l’adaptation explicite d’un canular littéraire monté en 1969 par un groupe de 24 journalistes et écrivains qui rédigèrent un roman volontairement mauvais, mais salace, juste pour prouver que le cul faisait vendre. Ils réussirent puisque le roman (publiée sous la plume d’une fausse Penelope Ashe) resta 13 semaines d’affilée dans la liste des best-sellers du New York Times.
3 A.M (1975)
Après son rôle de Miss Jones, Georgina Spelvin rempile et à trois heures du mat’, les gens font des trucs louches et bien moites, des trucs qui rapportent beaucoup… Car Robert McCallum signe avec 3 A.M un film étalon du pornochic qui connaitra un beau succès commercial et critique. Pour la petite histoire, la scène de la douche a été montée et éditée par Orson Welles qui avait besoin de McCallum sur son film, De l’autre côté du vent (un projet jamais achevé). Il lui fila donc un coup de main pour le libérer le plus rapidement possible. La classe…
L’initiation de Misty Beethoven (1976)
Comme disait Balzac, « son regard est trempé des moites expressions de la langueur ». En effet, Misty Beethoven est une prostituée de Pigalle qui accepte de devenir l’égérie d’un sexologue new-yorkais qui l’introduit dans son cercle de connaissances… Version revisitée par Radley Metzger du mythe de Pygmalion (et de la pièce de Georges Bernard Shaw), L’initiation de Misty Beethoven est pour beaucoup, le porn le plus classe et réussi de la période. La prestation de Constance Money n’y est pas étrangère.
Waterpower (1976)
Un film dans la lignée de Farmer’s Daughters où Jamie Gillis interprète le rôle d’un pervers recherché (The Enema Bandit) car il introduit notamment des poires dans le cul de ses victimes. Réalisé par Gerard Damiano, le film a finalement été mis au crédit du réalisateur Warren Evans car le nom de Damiano faisait de l’ombre à la famille mafieuse new-yorkaise Gambino, qui avait produit le film. Very dick.
Debbie Does Dallas (1978)
Un film qui a laissé une trace puisque les remakes ont fleuri des décennies plus tard. En effet, en termes de renommée, D.D.D arrive juste derrière Gorge Profonde. Son succès, il le doit à la popularité des cheerleadeuses de l’équipe des Dallas Cowboys qui ornaient à l’époque les posters de toutes les chambres d’ado. Une belle revanche pour l’actrice principale, Bambi Woods, qui fut recalée lorsqu’elle chercha à devenir pom pom girl pour l’équipe texane, une paire d’années plus tôt.
Olympic Fever (1979)
Derrière les portes du pénitencier, Ron Jeremy se repasse-t-il les images de son premier rôle marquant ? Probablement, d’autant qu’il avait en face de lui la somptueuse Seka, qui cherche dans ce film à participer aux J.O au sein de l’équipe de natation US. Mais son rêve risque de se briser, la faute à une carence chronique en protéines. C’est là qu’intervient le docteur Jeremy, qui a une manière bien à lui d’administrer les compléments alimentaires… Notez qu’à la 57ème minute du film, vous pouvez admirer Jeremy en train de se prodiguer lui-même une fellation. Une perf extraordinaire pour l’époque !
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