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Êtes-vous un perfectionniste sexuel ?
La sexualité peut être comprise comme un vaste terrain de jeux où chacun d’entre nous développe des préférences particulières, par une succession d’apprentissages. Mais dans ce domaine comme ailleurs, il est parfois difficile de ne pas subir de pressions, qu’elles viennent de la société, de son conjoint ou de soi-même ! Et les risques du « toujours plus, toujours mieux », sont bien réels !
Les magazines et les écrans regorgent d’injonctions nous incitant à nous épanouir sexuellement, à baiser souvent, bander longtemps, jouir plus fort, par tous les moyens. Un contexte qui ne favorise pas la confiance en soi, la capacité à lâcher prise, préalables indispensables à l’épanouissement sexuel. Cette obsession de la performance toucherait particulièrement les femmes, qui auraient tendance à souffrir d’une insatisfaction vis-à-vis de leur corps. Comment s’abandonner à l’autre et être à l’écoute de ses sensations si l’on ne supporte pas son image dans un miroir ? Or, selon une étude américaine de 2010 (Body image and marital satisfaction: evidence for the mediating role of sexual frequency and sexual satisfaction), les femmes les plus épanouies sexuellement sont celles qui ont une image positive de leur corps. Fait relativement nouveau, les hommes seraient, eux aussi, de plus en plus réceptifs aux injonctions de beauté et de performance, avec les conséquences qui en découlent : un manque de confiance en soi, et des effets désastreux sur la libido !
Les sexologues Masters et Johnson, dans les années 70, avaient déjà remarqué que les hommes souffrant d’insatisfaction sexuelle étaient ceux qui étaient « spectateurs » de leur érection, et inquiets de sa qualité. Le plaisir des échanges amoureux peut être ainsi parasité par l’angoisse de performance. Nul besoin d’être fin psychologue pour savoir que plus on veut être performant, et moins on l’est. Et encore, s’il n’y avait que la performance ! On ne compte plus les articles pseudo-scientifiques qui conseillent aux hommes d’éjaculer trois fois par semaine pour prévenir le cancer de la prostate ! Et que dire des standards imposés par le porno : pénis bien au-dessus de la moyenne, et, pour les femmes (minces de préférence), vulves parfaitement épilées dont les petites lèvres ne dépassent jamais les grandes ? Autant de sources d’inquiétudes, qui peuvent engendrer un stress néfaste pour la sexualité. En effet, d’un point de vue biologique, on sait que le stress génère une production d’adrénaline, rendant l’érection difficile, et réduisant, chez les femmes, la lubrification. Cette hormone peut également retarder ou bloquer la survenue de l’orgasme.
Une étude anglaise de 2016, Multidimensional sexual perfectionism, réalisée grâce à des questionnaires complétés par des femmes de 17 à 69 ans, a exploré les conséquences de cette volonté de perfectionnisme sexuel. Il en ressort que le perfectionnisme, induit par la société et par le partenaire, est corrélé avec l’anxiété, la dépression, et la préoccupation due aux erreurs commises durant le rapport. On note aussi une importante baisse de l’estime de soi. C’est le perfectionnisme induit par le partenaire qui a l’impact le plus significatif (ce que confirme une autre étude américaine, publiée elle aussi en 2016 : Sexual Perfectionism in Women: Not as Simple as Adaptive or Maladaptive). Ainsi, lorsqu’une femme prête à son partenaire des attentes excessives, elle s’impose une pression incompatible avec son propre plaisir : ai-je bien rentré le ventre ? Va-t-il remarquer mes bourrelets de cellulite ? Voilà des préoccupations incompatibles avec le lâcher-prise et la connexion avec ses sensations !
Si les femmes ont tendance à se focaliser sur leur corps (répond-il aux normes en vigueur ?), les hommes perfectionnistes, eux, se focalisent sur la qualité de l’érection, ou la performance. Ces hommes-là ne sont guère intéressés par le partage d’émotions et de sensations, ce qui s’avère très frustrant pour le partenaire. Parfois, des schémas sociétaux ou des représentations suffisent à entraver la vie sexuelle. Par exemple, certains hommes pensent que l’on doit obtenir une érection rapidement et sur commande.
Alors, comment en finir avec cette obsession de la perfection ?
Plus le niveau des normes que s’impose le perfectionniste est élevé, plus il lui sera difficile d’y renoncer, par peur de perdre ses repères. C’est alors à son conjoint de lui faire comprendre combien il gagnerait à retrouver une spontanéité dans sa sexualité. Le conjoint peut, par exemple, proposer des jeux érotiques au cours desquels le perfectionniste doit renoncer à toute initiative. Ne plus prendre en charge tout le déroulement du rapport serait la meilleure solution pour, enfin, lâcher prise. Mais encore faut-il accepter le jeu… Une thérapie peut aussi se révéler d’un grand secours. L’hypnose et la sophrologie donnent des résultats intéressants. Le thérapeute doit faire prendre conscience au perfectionniste qu’il est prisonnier de ses propres conceptions, que la sexualité est changeante, et que ses exigences envers lui-même sont coupées de la réalité. La sexualité pourra alors redevenir un agréable champ d’expérimentation, et non plus un champ de bataille d’où l’on doit à tout prix sortir vainqueur !
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