Actrices
Marica Chanelle : un sacré numéro
L’Italie a une réputation à défendre : celle d’être la terre des plus belles femmes de l’histoire du cinéma. Avec des pornstars de la trempe de Marica Chanelle, le constat peut être élargi au cinéma de genre comme le X. Sculpture vivante et très investie dans ses scènes, la Vénétienne est italienne jusqu’au sens de la famille vu qu’elle a débuté en même temps que sa sœur, Tina Princess.
A Schio, 60 km de Venise, il y a les Palazzi Fogazzaro et Garbin, des merveilles architecturales de la fin du XVIIIème, début du XIXème. Deux siècles après, une nouvelle merveille a vu le jour dans cet écrin, qu’on ne saurait trop recommander pour un weekend : Marica Chanelle. A 26 ans, l’Italienne est arrivée dans le X via son compatriote vivant le plus célèbre du monde : Rocco himself. Ce n’est pas la première transalpine à qui Siffredi a mis le pied à l’étrier. Valentina Nappi et Martina Smeraldi, pour ne citer que les plus récentes, ne seraient peut-être jamais apparues si l’étalon italien ne les avait pas « introduites » dans la grande famille. « J’ai voyagé dans toute l’Italie. Rocco et son cousin (NDLR : Gabriel Zero, décédé en 2018) sont très connus. C’est un petit pays, tout le monde connaît tout le monde », détaille Marica à AVN. « La connexion s’est faite de manière très naturelle. Evidemment, Rocco m’a bien prévenue que faire du X allait changer ma vie, mais j’avais déjà pris ma décision ». Une décision d’autant plus facile à prendre qu’elle ne compte pas s’aventurer seule en pays magyar. En effet, dans la semaine qui suit, elle s’envole pour Budapest embarquant au passage sa sœur, Tina, dans ses bagages. Nous sommes début 2018, la légende vivante va les caster en même temps, et dans la pastille de surcroît, pour le compte du 19ème opus de sa série Rocco’s Intimate Castings. De trois ans son aînée, Tina Chanelle va devenir par la suite Tina Princess, histoire de ne pas être « que » la sœur de Marica. Car leur trajectoire va diverger.
Après avoir fait la tournée des productions en Europe pendant deux ans, dont deux scènes pour JMTV, Marica s’envole pour les Etats-Unis à la fin de l’année dernière. « Je shootais déjà pour les Américains à Prague et Budapest et tout le monde me disait : « faut que tu ailles là-bas. Tu travailleras plus ». A partir de là, j’ai voulu voir par moi-même ». On ne saura pas comment elle, l’Italienne, a obtenu un statut de résidente permanente en pleine pandémie, mais le fait est qu’elle prend pour camp de base Colorado Springs, dans les montagnes rocheuses, 9 000 km à l’Ouest de sa Vénétie natale. De toute façon, elle ne pouvait même plus rentrer dans une épicerie au bled sans avoir la paix : « L’Italie est un pays très conservateur, mais je ne pensais quand même pas que cela aurait un tel impact, déplore-t-elle. Les gens sont dans le jugement permanent. Des amis ne veulent plus me voir. Je reçois des mails d’insultes : « t’es qu’une salope, t’as besoin de dieu », des trucs comme ça, très creepy. Même pour avoir une relation suivie, ce n’est vraiment pas simple, mais je ne regrette rien, ça en valait la peine et ça m’a permis de me débarrasser des personnes qui étaient fausses ». Désormais, celle qui n’est plus une starlette peut se concentrer à fond sur le boulot. Ça tombe bien, elle est bosseuse : « si je pouvais être bookée tous les jours, ce ne serait pas un problème. Je suis une putain de machine ! Toutefois, c’est difficile de rester dans le business. Il y a beaucoup de nouvelles filles et de compétition. Tout le monde pense qu’il suffit de faire sa scène et c’est tout, alors qu’en fait, il y a tout un processus à mettre en place pour rester dans l’industrie ». Dans cette optique, l’ex-candidate au titre de Miss Italie s’enquiert toujours de ce que le réalisateur a pensé de sa prestation à la fin de ses scènes. « Je suis très perfectionniste et j’aime que l’on me dise honnêtement ce qui a été ou pas. Si je fais de bonnes scènes, elles se vendront et je serai bookée à nouveau ». Si l’on se fie au rythme auquel elle tourne et le nom des prods qui l’embauchent, Marica Chanelle a toutes les raisons d’être rassurée.
Avec plus de 50 scènes au compteur, sans compter son contenu perso, elle a surperformé dans le contexte que l’on connaît depuis bientôt deux ans. Son mètre 75 et ses courbes affolantes n’y sont pas étrangers, mais ils ne seraient rien sans l’amour immodéré qu’elle porte au sexe, une caractéristique propre à toutes les actrices italiennes. De quoi conquérir les Américains, habitués à des performeuses plus mijaurées et ce, malgré la barrière de la langue. De toute façon, on ne lui demandera jamais de réciter du Shakespeare. Même Sophia Loren n’a jamais eu à le faire.
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