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Naomie Miou : « J’ai envie d’aller encore plus loin dans ma sexualité »

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Naomie a survécu à un passé difficile du côté de Perpignan et a même été reçue sur le plateau de TPMP pour l’évoquer. Désormais parisienne, elle veut rattraper le temps perdu, donner et recevoir d’un maximum de gens bien. Pour toutes ces raisons, elle est aussi accro au sexe et comme elle n’a aucun tabou, elle a naturellement embrassé une carrière porno. Entretien avec une pornstar de 25 ans qui croque la vie autant que les hommes.

 LVDX : Ton visage me dit quelque chose… T’aurais-je vue ailleurs que dans « J&M Airlines », sorti chez Elite ?

Naomie Miou : J’ai quelques expériences à la télévision sous le nom de Naomie Melissa. J’ai été invitée chez Cyril Hanouna il y a trois ans et j’ai participé à une émission de mode pour M6, l’année dernière.

De quoi as-tu parlé dans « Touche pas à mon poste » ?

De mon quotidien de libertine et femme infidèle. À l’époque, je venais d’arriver à Paris et je ne comprenais pas vraiment ma sexualité, ni mon orientation. Je trompais mes partenaires.

On va y revenir… Tu es originaire de Perpignan, c’est ça ?

Une petite ville juste à côté. J’ai passé 22 ans là-bas. J’étais très « décalée ». Quand j’ai commencé à être un peu connue, on a beaucoup parlé sur moi et dans un environnement aussi petit, tout le monde se croise. J’ai préféré monter sur Paris, il y a trois ans, pour réaliser mon objectif : devenir propriétaire de ma maison.

Tu ne pouvais pas le faire là-bas ?

Je voulais sortir d’un engrenage et d’une famille toxique. Ma mère était alcoolique et mon père absent.

Est-ce quelque chose que tu as exorcisé ?

Ce sera toujours en moi, c’est sûr, mais j’ai digéré. Heureusement, j’ai reconstruit mon entourage. J’ai de bons amis et une vie assez saine. Le travail me canalise, j’ai la tête sur les épaules, grâce à lui. Quand j’étais à Perpignan, je buvais et fumais beaucoup. J’avais de mauvaises fréquentations. Depuis que je suis à Paris, j’ai une autre vie. Je fais la fête avec mes amis gays et lesbiennes dans le Marais. Je m’amuse et je drague dans une bonne ambiance.

Le gap n’a pas été trop dur à passer ?

Au début oui. Je suis arrivée avec mon chat et 150 euros en poche. Un mec m’a hébergée pendant une semaine. Chez lui, c’était archi-crade et il voulait que je dorme avec lui. Dès que j’ai gagné un peu d’argent, j’ai fui.

Que fais-tu dans la vie de tous les jours ?

Je suis masseuse naturiste, en CDI. Je travaille pour une chaîne de cinq instituts sur Paris. Chaque jour, je suis dans un centre différent. C’est très « carré », il y a des caméras partout… On est même passé sur le magazine People. La plupart des personnes qui viennent sont des hommes mariés. Ils racontent leur histoire, leur couple qui ne va pas… On est là pour consoler et discuter. Il y a des filles qui viennent, aussi, qui veulent découvrir leur sexualité et voir si le contact avec une autre femme va leur plaire.

Revenons à ta vie sexuelle, tu as toujours été quelqu’un d’éveillée sur la question ?

C’est l’extase pour moi. J’ai toujours été chaude. Après c’est peut-être psychologique. Penser au sexe faisait partir certaines souffrances que j’avais en moi. Avec l’âge, j’ai appris à maîtriser, mais j’ai aussi envie d’aller encore plus loin dans ma sexualité. Ça peut faire peur mais je me sens bien comme ça.

Dans le Sud, les autres filles devaient te détester !

Pas seulement. Je me faisais traiter de tous les noms. On a créé un compte Facebook juste pour m’afficher et me salir. C’était du harcèlement. J’ai même été séquestrée et violée par un mec que je connaissais depuis le collège. J’ai vécu des choses très douloureuses à cause de la personne que j’étais, mais je n’ai jamais voulu changer ou mentir. Je préfère qu’on m’aime pour la personne que je suis vraiment. Il n’y a qu’à Paris que j’ai trouvé ça.

Par la suite, n’as-tu pas été en refus des hommes par rapport à ce que tu as vécu ?

Les trois hommes avec lesquels j’ai été en couple ont été des hommes en or. C’est moi qui étais une « connasse », qui les trompais et faisais n’importe quoi. J’ai fait cinq ans avec l’un d’entre eux, ce qui n’est pas rien, mais au cours de ces cinq ans, je l’ai trompé dans tous les sens.

Pourquoi ?

J’ai besoin d’avoir plusieurs partenaires différents : le dominateur, l’amoureux, le doux… Ce que je ne trouve pas chez l’un, je l’ai chez l’autre. Quand j’ai tout à la fois, je suis bien, mais le problème, c’est que les mecs ne l’acceptent pas.

Penses-tu que ce besoin est l’expression d’une carence affective ?

J’en suis certaine. Ce que je recherche, c’est quatre ou cinq personnes « régulières ».

Te contenter d’un seul mec, est-ce impossible ?

Il faudrait qu’il me comprenne à 100% et que l’on s’amuse ensemble. Il pourrait par exemple coucher avec d’autres meufs s’il en ressent le besoin, mais il faudrait qu’il me le dise. Tant que l’on me dit les choses, tout me va. Si on me cache quelque chose, je dis ciao et quand je dis ciao, c’est définitif.

Parlons un peu de porno, qu’est-ce qui t’a motivé à te lancer ?

C’est une provocation. J’ai voulu faire un « fuck » à tout Perpignan. Bon, j’en avais envie aussi !

Envie de quoi ?

Envie d’être vue par un maximum de monde. J’adore m’exhiber, faire l’amour en public, notamment en club libertin. Le X, c’est de l’exhibition « fois mille ». Et puis apprendre de nouvelles choses, ça me passionne, ça m’amuse. J’ai envie de tout tester, je suis comme ça.

Comment en viens-tu à faire ta première scène ?

En octobre 2019, Pascal Luka m’a contactée sur Facebook suite à mon passage dans « Touche pas à mon poste ». Il m’avait contactée six mois auparavant, mais je n’avais pas donné suite. On a fixé un rendez-vous, le courant est passé et tout est parti comme ça. Pour ma première, j’ai fait une double pénétration avec Vince Carter et Anto Toto. Ensuite, j’ai tourné deux autres scènes avec Anto et Lorenzo Viota. Les trois sont sorties sur JMTV et dans la foulée, j’ai été prise sur deux tournages Elite : celui de J&M Airlines et celui de Quitte ou Double aux Îles Canaries.

 

Pour ton baptême porno, tu es partie directement sur une double pénétration !?

C’est passé « crème » ! On n’a pas eu besoin de faire beaucoup de prises et pourtant, c’était ma toute première DP.

Y a-t-il encore une notion de plaisir quand on entre dans un processus professionnel comme celui-là ?

Ouais. Il faut être dans le truc. Je ne faisais même plus attention aux caméras.

Que regardes-tu en premier chez un homme ?

Sa façon d’être et de parler. Il faut une alchimie. Physiquement, je n’ai pas de type précis. J’aime seulement les belles queues, dures et longues.

Es-tu branchée « filles » ?

Ouais, beaucoup. J’aime les filles bizarres, avec un style décalé, genre frange coupée à ras, piercings et tatouages. J’aime les filles instruites aussi, qui lisent beaucoup.

T’aimes sucer ?

Grave, ouais. Ça m’excite trop, surtout quand c’est une bonne grosse bite. Les mecs sont accros. Ils sentent que j’aime ça et que je ne fais pas semblant d’être une cochonne.

De ton côté, aimes-tu recevoir ?

Oui, c’est un échange. J’aime entreprendre donc j’attends du mec qu’il soit entreprenant et me fasse vibrer. Des préliminaires bien faits peuvent suffire à me faire jouir.

La pénétration anale, c’est une pratique qui te plaît naturellement ?

Complètement. Pour te dire, j’ai un amant dominateur qui m’a donné rendez-vous il y a peu. Je suis arrivée avec un plug anal en forme de queue de chat. Ensuite, j’ai mis un œuf vibrant dans ma chatte et je lui ai passé la télécommande. J’ai joui et j’étais tellement excitée que j’ai retiré le plug pour mettre sa queue dans mon cul. Je l’ai retirée plusieurs fois pour le sucer. Il n’en pouvait plus. Il a craché.

As-tu des fantasmes inassouvis ?

J’aimerais bien essayer l’uro et le SM, genre être dans un donjon, enfermée dans une cage et me faire fouetter. Après, j’ai des tendances dominatrices aussi. En fait, j’aime switcher.

En parallèle avec tout ça, tu as créé tes comptes sur les réseaux sociaux ?

Oui, je suis pas mal active sur Snapchat. Les gens voient toute ma vie, du matin au soir. J’ai une communauté qui me suit depuis vachement longtemps. C’est comme si je connaissais les gens en réel, finalement.

Quels sont les objectifs que tu te fixes à plus ou moins long terme ?

J’aimerais avoir au moins trois biens immobiliers. Comme ça, si j’ai des enfants, ils auront déjà quelque chose. En attendant, j’en profite à fond !

Naomie, merci !

Journaliste professionnel depuis 2003. Rédacteur du magazine Hot Video de 2007 à 2014.

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