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Freya Parker : fan de

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Durant un an, la jeune femme de 19 ans a annoncé via Snap qu’elle ferait du X. Et elle a fini par en faire. À cette occasion, l’industrie a gagné un véritable mannequin, qui ne se déparie pourtant pas encore de son côté « fan ». Collectionneuse de DVD, de magazines, férue de l’œuvre d’Andrew Blake, la starlette a bien potassé ses leçons dans ses montagnes natales du Colorado.

Quelle femme de 19 ans mate du porno sur papier glacé et glisse des galettes dans la fente d’une platine DVD ? Une licorne. Freya Parker est une licorne : personne n’en a jamais vu, mais personne n’est sûr non plus que l’animal n’ait jamais existé. « Je fais attention à qui rentre chez moi. J’ai une collection entière de Playboy, de Hustler et plein de magazines avec des milfs. C’est ce que je préfère. J’ai toujours été femmes de plus de 40, voire plus de 50 ans. C’est génial pour faire des collages », raconte-t-elle à Dan Miller d’AVN.

Vérification faite dans le Harrap’s, elle évoque bien des collages et non du collagène, car Freya fait du scrapbooking. Elle crée des œuvres graphiques en collant côte à côte des images. Le reste du temps, elle l’occupe beaucoup à remplir son calepin de notes qui nourrissent les histoires qu’elle écrit. « Je les garde toutes dans un dossier. Chaque fois que je regarde un film, une scène ou que je vis une expérience, je consigne ce que ça m’inspire dans un carnet. J’aime l’Anglais, c’est la seule matière dans laquelle j’excellais au lycée ». La plupart de ses « essais » ont un thème chelou : les films d’Andrew Blake, pape du porno chic dans les années 90. « En plus, je regarde ces films sur du vieux matériel ! » VHS ou DVD, on n’en saura pas plus, sauf que la norme reste du secam et parlera aux plus vieux.

En matière de porn, Freya Parker n’est donc pas le perdreau de l’année. « C’est quelqu’un qui aimait l’industrie avant même d’y entrer, explique Dave Rock, son agent chez Motley Models. Elle peut en devenir l’un de ses symboles. Cette fille a une peau sublime, un beau visage, une présence, elle parle vraiment bien et elle est intelligente. Je suis impatient de voir ce qu’elle va donner à l’avenir ». On l’est d’autant plus que la native de Fort Collins est d’un sérieux quasi-janséniste. « Je ne suis pas fun, avoue-elle sur Twitter. Je ne me défonce pas, je ne picole pas. Ce que j’aime le plus est d’être sur mon lit avec mes chats et m’assurer que mon hamster a assez de poivrons à manger. Ce n’est pas parce que je suis une « grosse salope » qui aime le sexe que je suis une délurée. Désolée de ne pas être désolée ».

Freya Parker n’a que 19 ans, mais elle appréhende l’univers de l’adulte à la manière d’une routarde. Il y a de bonnes raisons à cela. À six ans, elle défilait déjà en mini-miss lors de la Fashion Week de Denver pour Dillard, le grand magasin local. S’en est suivi un spot publicitaire pour Naked Juice, une marque de jus de fruit, une audition manquée pour la série Grace and Frankie sur Netflix, tout comme celle pour être cheerleader en High School. À l’arrivée, elle fera des flips et suffoquera dans le costume de la mascotte. Tous les chemins mènent au porn. « Je suis trollée sur le net parce que j’aurais rejoint une industrie deshumanisante où les hommes me sexualisent, se désole-t-elle sur Twitter. En fait, ça s’est déjà produit quand j’avais 18 ans et que j’occupais un emploi de bureau… Aujourd’hui, je suis consentante et payée pour ».

En effet, après avoir claqué la porte de son bullshit job à la faveur de la pandémie, elle appuie sur la touche « random » d’un générateur de noms, se crée un personnage et les comptes sur les réseaux sociaux qui vont avec : Freya Parker était née. En parallèle, elle arpente son premier AVN expo en janvier 2020. « Je savais exactement qui était qui, mais j’ai toujours trop peur de dire : « hey ! ». J’ai donc attendu dans la file pour rencontrer Joanna Angel et quand elle m’a vue, elle m’a demandé sur quel stand j’étais en train de signer. Je lui ai répondu : de quoi est-ce que vous parlez ? Je suis une fan ! ». Dix mois plus tard, Freya devient sa collègue en répondant favorablement aux appels du pied de l’agence Motley Models qui la draguait sur Instagram.

Son raisonnement tient en une phrase : « Si quelqu’un doit être dans le porn, c’est définitivement moi ». Elle s’envole pour Vegas et le 23 octobre, Net Video Girls l’accueille pour sa première scène. « Je me souviens quand ils ont dit « coupez ». Je me suis dit, mon dieu, qu’est-ce que c’est bon ! Ce sentiment ne m’a plus quitté depuis ». De l’autre côté des caméras, l’enthousiasme est partagé, notamment par le réalisateur James Avalon qui l’a embauchée pour son Erotic Affairs 5. « J’ai été très impressionné. Pour son âge, elle est sophistiquée et intelligente. Je la referai travailler, c’est certain ». Même son de cloche du côté de ses partenaires, dont Quinton James : « J’étais avec elle pour ce qui devait être sa deux ou troisième scène et laissez-moi vous dire que jamais vous n’auriez pu soupçonner qu’elle était toute nouvelle. Elle n’est pas seulement attirante, mais aussi drôle, accueillante, énergique et professionnelle. Je n’ai pas assez de mots pour dire tout le bien que je pense d’elle ».

Face à cette avalanche de compliments, l’intéressée joue la carte de l’humilité. « Je crois que j’aurai toujours cette mentalité. J’ai tendance à mettre les gens sur un piédestal, mais je garde à l’esprit que faire du porn ou de la cam ne vous met pas au-dessus des autres. Si vous êtes travailleur du sexe, vous êtes travailleur du sexe (…) Inutile de rabaisser les autres (…) On est tous dans le même bateau ».

Une barque chargée comme l’Arche de Noé…   

Journaliste professionnel depuis 2003. Rédacteur du magazine Hot Video de 2007 à 2014.

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