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Maya Woulfe : un appétit de loup

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Modèle du boudoir et dominatrice professionnelle, Maya Woulfe se trouva fort dépourvue lorsque le Covid fut venu. Les portes de son donjon closes, elle s’est reconvertie avec bonheur dans le petit monde du X. Intelligente et curieuse comme se doit de l’être une maîtresse, la native de l’Arizona ne compte toutefois pas s’arrêter à la simple performance, mais prévoit déjà de produire, écrire et diriger. Rien que ça. Aura-t-elle les moyens de ses ambitions ? Eléments de réponse.

Woulfe est un loup garou. Une silhouette de Sylphide – 1m60 pour 45 kilos -, une petite tête de Roswell, une voix qui colle à l’apparence et pourtant, la nuit tombée, elle se transforme et affiche une poigne de fer, de celle dont raffolent les soumis, prêts à cracher les lovés pour se faire défoncer. Voilà un aperçu de la vie de Maya Woulfe, 25 ans, avant la fermeture de son donjon dans l’Arizona pour cause de pandémie. Difficile à croire lorsqu’on la voit désormais en action chez Nubile Films, Pure Taboo ou Evil Angel, les yeux révulsés, les cris étranglés et les draps empoignés. « J’aime le sexe par-dessus tout, confesse-t-elle. Depuis ma première fois, je me suis toujours demandée comment réussir à en avoir le plus possible ». Woulfe cache une fois de plus bien son jeu.

La machine orgasmique n’est pas venue au porn en touriste, un beau jour de septembre 2020. Quelques mois auparavant, elle s’est mise à la création de son contenu coquin, une bonne manière de tester un potentiel succès à grande échelle. « En passant des clips en indépendante aux tournages professionnels, je savais que je m’engageais sur une voie qui serait ma vie pour les années à venir, mais c’était une étape nécessaire. Je pouvais profiter de la notoriété des studios pour me valoriser, faire ma promotion et attirer de nouveaux fans. Je n’avais plus à me prendre la tête pour multiplier les retweets et des trucs du genre. Parce que sérieusement, c’est chiant, vraiment chiant ! L’idée est de travailler plus intelligemment, pas plus durement, non ? » Malinx, le Lynx… Dans cette optique, la businesswoman en herbe s’adjoint les services de Mark Spiegler, le Mino Raïola du porn, aussi laid qu’il assure à ses clientes les meilleurs cachets. Elle s’explique : « J’avais quatre ou cinq propositions d’autres agences quand j’ai contacté Mark. Je lui ai dit que j’avais toutes ces offres, mais que c’était avec lui que je voulais travailler ». Brossé dans le sens du poil et surtout bien informé des capacités de la belle, Spiegler ne pouvait qu’accepter.

Dans la maison de l’agent qui est aussi son bureau, elle fait la connaissance d’une autre de ses protégées avec laquelle elle se lie d’amitié : Casey Calvert. La mormone, sur le circuit depuis 2012, est devenue une réalisatrice prolifique de scènes lesbiennes depuis deux ans. Elle s’occupe de la quasi-totalité de la prod de Girlsway, empile les films pour Girlfriends Film et s’est fait une place remarquée en bossant avec Erika Lust et dernièrement Pure Taboo. Lors d’un tournage qui les réunit à Las Vegas pour Kink, Woulfe serine Calvert pour qu’elle lui laisse une chance d’écrire un scénario. « Casey me connaît. Elle sait que j’ai des qualités d’écriture, explique-t-elle au journaliste Peter Warren. Quand on en a parlé, à Vegas, elle m’a regardée et m’a dit : écris un script et on va le faire. Ça m’a bouleversée. J’en ai presque pleuré. Je savais que j’allais y venir. Je savais que je voulais réaliser, écrire des scénarios, mais je ne pensais pas que l’opportunité viendrait aussi rapidement dans ma carrière ». Aux dernières nouvelles, le projet serait en bonne voie avec Erika Lust et son émanation Lust Cinema. La productrice suédoise apprécie particulièrement les profils comme celui de Maya Woulfe, une beauté alternative, cassée, avec un lourd vécu et une part d’ombre palpable. Ce n’est pas pour rien qu’elle fait partie des figures de proue des Suicide Girls américaines. All natural, n’attendez pas de l’Arizonienne qu’elle se fasse gonfler les nichons et placarder de gros tatouages, même si ce dernier point est malheureusement moins certain.

Pour grimper au sommet, elle prendra les voies de traverse, celles qui passent par derrière la caméra. « Je veux tout le travail, faire autant de scènes que possible et avancer à grands pas. J’aimerais arriver au point où je performe, je produis, je dirige. C’est mon but ». Et c’est tout le bien qu’on lui souhaite.

Journaliste professionnel depuis 2003. Rédacteur du magazine Hot Video de 2007 à 2014.

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